Municipales et législatives: Fru Ndi accuse le Dg de Elecam de préparer le terrain à la fraude
DOUALA - 31 JUIL. 2013
© Donat SUFFO | Le Messager
« Le directeur général des élections prépare le terrain pour des électeurs fantômes, ambulants et des votes multiples». Pince sans rire, Ni John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front (Sdf). C’était lundi dernier 29 juillet 2013 dans la salle des réunions de sa résidence de Ntarinkon au cours d’un point de presse. Il n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger la décision N° 0703/Elecam/Dge du 22 juillet 2013 signée par le directeur général des élections, Mohaman Sani Tanimou. Le chairman a maille à partir avec les dispositions du chapitre III sur les modalités de déroulement des opérations de vote et singulièrement à son article 7 alinéa 2 qui stipule que «toutefois, l’électeur qui ne dispose pas de la carte électorale mais dont le nom figure sur la liste du bureau de vote concerné, est autorisé à prendre part au vote». Pour John Fru Ndi, appuyé par l’honorable Joseph Mbah Ndam, cette disposition traduit qu’on «peut se présenter sans carte nationale d’identité encore moins sans carte électorale et voter. Il suffit que vous vous présentiez et dites que mon nom figure sur la liste électorale, sans préciser qu’il faut que vous soyez identifié, et on vous autorise de voter ». C’est dire si tout individu qui se présente le jour du scrutin et choisit un quelconque nom sur la liste, sans être préalablement identifié est autorisé à voter. Même le simple témoignage est susceptible de créer la confusion dès lors qu’un groupe de personnes peut se mettre ensemble et aller de bureau de vote en bureau de vote et voter soit pour des électeurs inscrits mais frappés d’incapacités, décédés ou ceux inscrits mais ayant boycotté les urnes le jour des élections.
Déjà, précise Joseph Mbah Ndam, le premier alinéa de cet article 7 stipule que « dès son entrée dans le bureau de vote, l’électeur, muni de sa carte électorale et/ou de sa carte nationale d’identité, est identifié par le président ou un membre de la commission locale de vote au vu de la liste électorale dudit bureau» est aussi ambigu. L’ambigüité réside dans la conjonction de coordination et/ou. Selon Joseph Mbah Ndam par ailleurs conseil du Sdf, cet alinéa 1 donne droit à deux options « si vous avez la carte d’identité vous pouvez vous balader et aller voter alors que le code électoral exige les deux (carte électorale et carte nationale d’identité)». Pour John Fru Ndi, ces deux dispositions de la décision prise le 22 juillet par le Dg des élections violent le code électoral du 19 avril 2012 en son article 103 qui stipule en son alinéa 1 que «à son entrée dans le bureau de vote, l’électeur doit présenter sa carte électorale. Il doit en outre prouver son identité par la présentation de la carte nationale d’identité».
Désastre électoral
Toujours est-il que le Sdf relativise. On peut par clémence admettre soit la carte nationale d’identité soit la carte électorale biométrique. Dès lors que les deux cartes ont la photo de l’électeur. Mais à condition que le nom de l’électeur soit préalablement inscrit sur la liste électorale. Ceci conformément à l’alinéa 2 de l’article 103 du code électoral qui précise « la commission locale peut autoriser à voter tout électeur inscrit dans ce bureau de vote qui se trouverait, pour une cause quelconque, empêché de présenter sa carte électorale. Elle doit au préalable s’assurer de son identité, tel que prévu à l’alinéa 1 ci-dessus». Le leader du Sdf voit en la décision du Dg des élections, une machination visant à «entacher de fraudes massives les prochains scrutins». John Fru Ndi a laissé entendre «nous n’allons pas permettre à un individu sans carte électorale et sans carte nationale d’identité de voter lors du prochain double scrutin» et partant, il « appelle tous les Camerounais et les autres parties prenantes à se joindre dans cette lutte contre cette tentative du directeur général des élections de détruire le processus électoral pour lequel nos fils et filles ont sacrifié leur vie». Et d’ajouter «nous demandons à M. Biya de prendre note de ce désastre électoral».
Fru Ndi s’est même interrogé sur ce bicéphalisme en sourdine installé à la tête d’Elecam. Qui gère Elecam, le Dg où le président du Conseil électoral? S’interroge le leader du Sdf. Pour conclure, le chairman s’est fait l’écho du Mali qui en un temps record a utilisé la biométrie et le bulletin unique. Il se demande pourquoi le Cameroun est à la traîne si ce n’est dans l’intention de perpétuer la fraude et maintenir «le régime en place au pouvoir»
Donat SUFFO
© Donat SUFFO | Le Messager
Le leader du Social democratic front a donné un point de presse à ce sujet, lundi 29 juillet 2013 à Bamenda.
« Le directeur général des élections prépare le terrain pour des électeurs fantômes, ambulants et des votes multiples». Pince sans rire, Ni John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front (Sdf). C’était lundi dernier 29 juillet 2013 dans la salle des réunions de sa résidence de Ntarinkon au cours d’un point de presse. Il n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger la décision N° 0703/Elecam/Dge du 22 juillet 2013 signée par le directeur général des élections, Mohaman Sani Tanimou. Le chairman a maille à partir avec les dispositions du chapitre III sur les modalités de déroulement des opérations de vote et singulièrement à son article 7 alinéa 2 qui stipule que «toutefois, l’électeur qui ne dispose pas de la carte électorale mais dont le nom figure sur la liste du bureau de vote concerné, est autorisé à prendre part au vote». Pour John Fru Ndi, appuyé par l’honorable Joseph Mbah Ndam, cette disposition traduit qu’on «peut se présenter sans carte nationale d’identité encore moins sans carte électorale et voter. Il suffit que vous vous présentiez et dites que mon nom figure sur la liste électorale, sans préciser qu’il faut que vous soyez identifié, et on vous autorise de voter ». C’est dire si tout individu qui se présente le jour du scrutin et choisit un quelconque nom sur la liste, sans être préalablement identifié est autorisé à voter. Même le simple témoignage est susceptible de créer la confusion dès lors qu’un groupe de personnes peut se mettre ensemble et aller de bureau de vote en bureau de vote et voter soit pour des électeurs inscrits mais frappés d’incapacités, décédés ou ceux inscrits mais ayant boycotté les urnes le jour des élections.
Déjà, précise Joseph Mbah Ndam, le premier alinéa de cet article 7 stipule que « dès son entrée dans le bureau de vote, l’électeur, muni de sa carte électorale et/ou de sa carte nationale d’identité, est identifié par le président ou un membre de la commission locale de vote au vu de la liste électorale dudit bureau» est aussi ambigu. L’ambigüité réside dans la conjonction de coordination et/ou. Selon Joseph Mbah Ndam par ailleurs conseil du Sdf, cet alinéa 1 donne droit à deux options « si vous avez la carte d’identité vous pouvez vous balader et aller voter alors que le code électoral exige les deux (carte électorale et carte nationale d’identité)». Pour John Fru Ndi, ces deux dispositions de la décision prise le 22 juillet par le Dg des élections violent le code électoral du 19 avril 2012 en son article 103 qui stipule en son alinéa 1 que «à son entrée dans le bureau de vote, l’électeur doit présenter sa carte électorale. Il doit en outre prouver son identité par la présentation de la carte nationale d’identité».
Désastre électoral
Toujours est-il que le Sdf relativise. On peut par clémence admettre soit la carte nationale d’identité soit la carte électorale biométrique. Dès lors que les deux cartes ont la photo de l’électeur. Mais à condition que le nom de l’électeur soit préalablement inscrit sur la liste électorale. Ceci conformément à l’alinéa 2 de l’article 103 du code électoral qui précise « la commission locale peut autoriser à voter tout électeur inscrit dans ce bureau de vote qui se trouverait, pour une cause quelconque, empêché de présenter sa carte électorale. Elle doit au préalable s’assurer de son identité, tel que prévu à l’alinéa 1 ci-dessus». Le leader du Sdf voit en la décision du Dg des élections, une machination visant à «entacher de fraudes massives les prochains scrutins». John Fru Ndi a laissé entendre «nous n’allons pas permettre à un individu sans carte électorale et sans carte nationale d’identité de voter lors du prochain double scrutin» et partant, il « appelle tous les Camerounais et les autres parties prenantes à se joindre dans cette lutte contre cette tentative du directeur général des élections de détruire le processus électoral pour lequel nos fils et filles ont sacrifié leur vie». Et d’ajouter «nous demandons à M. Biya de prendre note de ce désastre électoral».
Fru Ndi s’est même interrogé sur ce bicéphalisme en sourdine installé à la tête d’Elecam. Qui gère Elecam, le Dg où le président du Conseil électoral? S’interroge le leader du Sdf. Pour conclure, le chairman s’est fait l’écho du Mali qui en un temps record a utilisé la biométrie et le bulletin unique. Il se demande pourquoi le Cameroun est à la traîne si ce n’est dans l’intention de perpétuer la fraude et maintenir «le régime en place au pouvoir»
Donat SUFFO