Municipales et Législatives 2013: 28.810 cartes à distribuer
Yaoundé, 23 Août 2013
© Josiane Kouagheu (Stagiaire) | Le Jour
D'après certains partis politiques, la stratégie de distribution d'Elecam doit être améliorée.
Sur les 75 000 personnes inscrites sur les listes électorales dans la circonscription de Douala 2ème, 50 239 ont déjà retiré leurs cartes biométriques. Soit un taux de retrait de 63,55%. «On ne peut pas aller en guerre sans armes. Les cartes biométriques sont comme ces armes-là. Les électeurs inscrits doivent retirer leurs cartes. Ils ne doivent pas attendre la veille de l'élection pour le faire. Nous souhaitons cesser la distribution au soir du 7 septembre 2013», explique Zakari Mohamadou Abdou, chef d'antenne communale d'Elections Cameroon (Elecam) de Douala 2ème. Pourtant, certains responsables des partis politiques pensent que la stratégie de retrait des cartes biométriques mise sur pied par Elecam doit être améliorée. Ils expliquent que l'organe en charge des élections au Cameroun ne s'implique pas assez, comme lors des inscriptions sur les listes électorales.
«Elecam doit revoir certains points de sa stratégie de distribution. Elle privilégie actuellement les chefferies des quartiers. Ce qui ne peut pas marcher, car certains chefs de quartier ne sont pas aimés de leurs sujets. Elecam doit continuer à se mobiliser comme lors des inscriptions», recommande Claude Ekoka, responsable départemental du Cameroon People Party (Cpp) à Douala 2ème. Pour un responsable de l'Union démocratique du Cameroun (Udc), par contre, Elecam doit plutôt doter les chefferies des mégaphones. «Pour encourager les populations à retirer leurs cartes, nous voulons sillonner le quartier à la tombée de la nuit pour leur rappeler leur devoir. Pour cela, nous avons besoin de mégaphones pour passer le message», plaide Saliouh Chaba, chef de quartier de New-Bell Gare.
Nasser Abdeldine, membre de la commission mixte d'Elecam, reconnaît cependant que l'organe ne communique pas assez. Pour lui, doit changer sa stratégie de communication pour pouvoir atteindre son objectif au soir du 7 septembre. «A New-Bell, plusieurs habitants sont des commerçants. Ils n'ont pas le temps de se déplacer vers les antennes communales pour retirer leurs cartes. Ils attendent que les membres d'Elecam viennent dans les marchés et autres endroits, comme lors des inscriptions», précise Elie Noumbissi, un habitant du quartier.