Mouvements d'humeur: Ousmane Mey dialogue avec les ex-employés de l'Etat.
Yaoundé, 28 Février 2013
© Elie PAGAL | La Météo
© Elie PAGAL | La Météo
Après
plusieurs mois de sit-in, de revendications, de battements de tam-tam
et de danses rituelles et funèbres, ils ont été finalement reçus par le
Minfi.
Enfin le collectif des ex-employés de
l'Etat a été reçu mardi dernier dans la salle des actes du Ministère des
Finances. En homme de paix, fidèle croyant musulman, Alamine Ousmane
Mey, le Ministre des Finances, a tenu à leur présenter au préalable ses
excuses, tout en les rassurant de sa disponibilité dans la mesure de ses
pouvoirs d'examiner leur situation et revendications. A en croire nos
sources, il leur a demandé de déléguer une dizaine d'interlocuteurs
valables afin de mieux dialoguer.
Pour Alamine Ousmane Mey, il est temps de voir la situation de ces ex-employés des sociétés publiques et parapubliques, qui pour attirer l'attention sur eux et sur leurs revendications, ont fait appel à toutes sortes de manœuvres. Allant même jusqu'à battre le tam-tam et à exécuter «l'essani», une danse rituelle et funèbre du peuple Béti. Ce, depuis le 15 août 2012.
En rappel.
Dans les années 80, le Cameroun est mis sous Plan Wood d'ajustement structurel (Pas) par la Banque mondiale (Bm) et le Fonds monétaire international (Fmi).Pour ces institutions du Bretton Woods, le gouvernement camerounais doit assainir sa dépense publique. L'Etat doit se désengager progressivement et méthodiquement de la gestion des entreprises publiques et parapubliques. Il s'agit en fait d'une purge pour le Cameroun, une démarche qui a pour but de redresser l'économie nationale, frappée de plein fouet par la crise économique. Ainsi, une cinquantaine d'entreprises vont passer à la trappe. Elles seront soient liquidées, soient en partie ou totalement privatisées.
Conséquence, des milliers de pertes d'emplois, de licenciements issus des entreprises publiques ou parapubliques. On parlera dès lors des «déflatés de l'Etat». Et selon nos sources, le gouvernement camerounais aurait payé à tous ses ex-employés leurs droits. Sauf la prime de reconversion, estimée aujourd'hui à 41 milliards de Fcfa et les reliquats des droits sociaux de 11 sociétés évalués à 13 milliards de Fcfa, à en croire les documents parvenus à La Météo. Et c'est justement ça que les ex-employés de l'Etat revendiquent depuis plusieurs mois devant le Ministère des Finances à Yaoundé.
Silence de mort. Pour les collectifs des ex-employés de l'Etat dont Victor Ambassa est le Président, le gouvernement camerounais doit tenir ses promesses à en croire les documents reçus, ils attendent le payement de leur prime de reconversion (41 milliards , un montant jugé trop élevé pour le budget de l'Etat) et 13 milliards de Fcfa pour les reliquats des droits sociaux ( une somme fondée mais insuffisamment justifiée selon les commissions de rallonges en 2011).Face à cette situation, les ex-employés déplorent l'ingratitude de l'Etat, eux qui selon leurs dires, ont consenti voilà 23 ans aujourd'hui d'énormes sacrifices pour le redressement de l'économie. Pour eux, il est hors de question que le gouvernement camerounais vu l'embellie actuelle de l'économie daigne oublier leurs revendications. D'après les documents reçus, ce collectif déplore aussi le silence des hommes d'églises (prêtres, pasteurs, imams).Dans un ramassis de plaintes, le collectif indexe les pouvoirs publics dans ce qui leur arrive: «nos familles ont explosé, nos épouses sont parties, nos enfants sont devenus des délinquants faute de moyens de les envoyer à l'école». L'oreille attentive du patron des Finances viendra à coup sûr donner du baume au cœur de ce collectif dont la plupart des membres sont du troisième âge.
Pour Alamine Ousmane Mey, il est temps de voir la situation de ces ex-employés des sociétés publiques et parapubliques, qui pour attirer l'attention sur eux et sur leurs revendications, ont fait appel à toutes sortes de manœuvres. Allant même jusqu'à battre le tam-tam et à exécuter «l'essani», une danse rituelle et funèbre du peuple Béti. Ce, depuis le 15 août 2012.
En rappel.
Dans les années 80, le Cameroun est mis sous Plan Wood d'ajustement structurel (Pas) par la Banque mondiale (Bm) et le Fonds monétaire international (Fmi).Pour ces institutions du Bretton Woods, le gouvernement camerounais doit assainir sa dépense publique. L'Etat doit se désengager progressivement et méthodiquement de la gestion des entreprises publiques et parapubliques. Il s'agit en fait d'une purge pour le Cameroun, une démarche qui a pour but de redresser l'économie nationale, frappée de plein fouet par la crise économique. Ainsi, une cinquantaine d'entreprises vont passer à la trappe. Elles seront soient liquidées, soient en partie ou totalement privatisées.
Conséquence, des milliers de pertes d'emplois, de licenciements issus des entreprises publiques ou parapubliques. On parlera dès lors des «déflatés de l'Etat». Et selon nos sources, le gouvernement camerounais aurait payé à tous ses ex-employés leurs droits. Sauf la prime de reconversion, estimée aujourd'hui à 41 milliards de Fcfa et les reliquats des droits sociaux de 11 sociétés évalués à 13 milliards de Fcfa, à en croire les documents parvenus à La Météo. Et c'est justement ça que les ex-employés de l'Etat revendiquent depuis plusieurs mois devant le Ministère des Finances à Yaoundé.
Silence de mort. Pour les collectifs des ex-employés de l'Etat dont Victor Ambassa est le Président, le gouvernement camerounais doit tenir ses promesses à en croire les documents reçus, ils attendent le payement de leur prime de reconversion (41 milliards , un montant jugé trop élevé pour le budget de l'Etat) et 13 milliards de Fcfa pour les reliquats des droits sociaux ( une somme fondée mais insuffisamment justifiée selon les commissions de rallonges en 2011).Face à cette situation, les ex-employés déplorent l'ingratitude de l'Etat, eux qui selon leurs dires, ont consenti voilà 23 ans aujourd'hui d'énormes sacrifices pour le redressement de l'économie. Pour eux, il est hors de question que le gouvernement camerounais vu l'embellie actuelle de l'économie daigne oublier leurs revendications. D'après les documents reçus, ce collectif déplore aussi le silence des hommes d'églises (prêtres, pasteurs, imams).Dans un ramassis de plaintes, le collectif indexe les pouvoirs publics dans ce qui leur arrive: «nos familles ont explosé, nos épouses sont parties, nos enfants sont devenus des délinquants faute de moyens de les envoyer à l'école». L'oreille attentive du patron des Finances viendra à coup sûr donner du baume au cœur de ce collectif dont la plupart des membres sont du troisième âge.