En procédant à la nomination de nouveaux responsables à la Garde présidentielle (Gp) hier jeudi le 14 février en mi-journée, le Chef de l’Etat montre là où se trouvent ces priorités de l’heure.
Il est évident que l’enjeu sécuritaire et bien d’autres dossiers brûlants tels que l’intensification des inscriptions sur les listes électorales ou encore la préparation du cinquantenaire de la réunification à Buea sont les principales préoccupations du chef de l’Etat. Contrairement aux rumeurs itératives, annonçant l’imminence d’un remaniement ministériel. La quasi majorité de nos sources s’accorde sur le fait, qu’une telle opération ne serait pas dans l’agenda immédiat de Paul Biya.
En effet, depuis son retour de Paris, des indiscrétions indiquent que le président de la république serait davantage préoccupé par le malaise qui grève son appareil sécuritaire en particulier et la grande muette en général. Mais aussi, par les prochaines consultations électorales ; qui nous dit-on, auraient la plus grande importance aux yeux de la plus haute autorité de l’Etat. Ceci étant, excepté la préparation de la commémoration du cinquantenaire de la réunification à Buea, et la pose de la première pierre du second pont sur le Wouri. Une éventuelle prorogation du moratoire des inscriptions biométriques sur les listes électorales dont l’échéance était prévue pour le 28 février courant, serait déjà à l’ordre du jour.
Du coup, dans cette atmosphère de contemplation et de branle-bas, l’éventualité d’un remaniement, arguent moult observateurs avertis de notre landerneau politique s’avère incertaine. Surtout que, en procédant à la nomination de nouveaux hommes à la garde présidentielle (Gp) et au conseil d’administration de l’école internationale des forces armées et de sécurité, hier jeudi le 14 février en mi-journée, Paul Biya semble clairement indiquer qu’il n’a pas entièrement mis fin au malaise qui obère sa sécurité ainsi que celle des membres de sa famille. Sinon, au cours de la cérémonie solennelle de présentation des vœux, la semaine dernière, le chef d’Etat-major des armées, le général de division Rémy Claude Meka n’invitait t’il pas ouvertement les éléments de la grande muette à de ne pas porter les problèmes de ce corps de métier à l’attention du grand public ?
Toutefois, loin d’être convaincu que le communiqué incendiaire de décembre dernier émanerait d’une poignée isolée de soldats, comme le laisserait penser certains rapports adressés à Paul Biya ; le chef suprême des forces armées indiquent certaines de nos sources, n’aura véritablement le sommeil tranquille que lorsque les responsabilités seront établies. Si ce n’était pas le cas à brève échéance, nos sources soutiennent qu’un mouvement de vaste ampleur dans les commandements territoriaux ; voire le haut commandement ne pourrait être exclu. De ce point de vue, il apparaît clairement que les tabloïds qui avaient publié les listes des éventuels sortants ou entrants, ont tout bonnement fait tempête dans un verre d’eau.