MOUELLE KOMBI CÉLÈBRE LA LONGÉVITÉ AU POUVOIR DE PAUL BIYA :: CAMEROON

Cameroun : Mouelle Kombi célèbre la longévité au pouvoir de Paul BiyaDans un ouvrage qu’il vient de commettre, l’universitaire et conseiller spécial du Chef de l’Etat soutient que l’alternance au pouvoir n’est pas un critère de la démocratie. Les grandes démocraties que sont la France et les Etats-Unis auraient certainement rougi à entendre celà : « la longévité au pouvoir n’est pas un signe d’autoritarisme ».

Des propos du Pr Jacques Fame Ndongo, l’un des membres du panel, qui reprenait un passage de l’ouvrage intitulé « La démocratie dans la réalité camerounaise : Liberté, légitimité et modernité politique sous Paul Biya ». Le ministre de l’Enseignement supérieur a d’ailleurs soutenu, comme l’auteur, que l’absence d’alternance n’altère en rien l’existence de la démocratie. C’était ce mardi 27 août lors de la cérémonie-dédicace de cet ouvrage au Hilton Hôtel de Yaoundé.

Dans son exposé au Hilton Hôtel, l’ancien directeur de l’Institut relations internationales du Cameroun (Iric) a expliqué le terme « démocratie camerounaise » par le fait que « la démocratie n’est pas une donnée de la nature et les principes de la démocratie ne sont pas inscrits sur un marbre ». D’après lui, le Cameroun à une trajectoire socio-politique qui lui est spécifique. Mouelle Kombi, dans son livre, revient sur les nombreuses crises que le Cameroun a traversées et que le chef de l’Etat, Paul Biya a réussi à surmonter : coup d’Etat manqué d’avril 1984, villes mortes des années 1990, émeutes de février 2008, etc.

« Paul Biya, Emmanuel Kant de la politique »

Dans cet ouvrage de plus de 300 pages, l’auteur se félicite de l’avancée considérable de la démocratie au Cameroun dont le déclic a été la suppression en 1990 de l’ordonnance de 1962 sur la subversion. Cette démocratie se caractérise, selon l’auteur, par l’existence de plusieurs partis politiques, la mise en place des institutions démocratiques dont le Sénat, le Code de procédure pénale, la séparation de pouvoir, l’existence des libertés fondamentales : « il n’y pas de prisonnier politique, de même qu’il n’existe pas d’exilé politique au Cameroun », a soutenu avec force le Pr Mouelle Kombi lors de la cérémonie de dédicace. Pour lui, il existe un fossé entre la situation politique réelle du Cameroun et la perception erronée qui est faite sur la réalité politique du Cameroun.

 

 

La palme d’or des louangeurs de Paul Biya au cours de cette dédicace est revenue à Jacques Fame Ndongo. Le grand chancelier des ordres académiques, dans une envolée dithyrambique dont il a seul le secret, a qualifié Paul Biya de « Socrate (philosophe, ndlr) moderne », « d’Emmanuel Kant (philosophe, ndlr) de la politique» qui n’a eu de cesse de remettre en cause son propre système. Le ministre de l’Enseignement supérieur a d’ailleurs révélé que son esprit critique, le chef de l’Etat le doit à ses meilleures notes de philosophie en classe de terminale au Lycée Leclerc de Yaoundé.

La cérémonie de ce mardi a connu la présence de ministres, d’hommes d’affaires, de hauts gradés de l’armée et autres d’étudiants de l’Iric. Le panel, modéré par le journaliste Charles Ndongo, était animé par les Prs Njoh Mouelle, Laurent Mbassi et Marcel Nguele Abada.

 

© camerounactu.net : Michel Biem Tong


28/08/2013
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