Morts sur les routes - Axe lourd Yaoundé-Bafoussam: Un chemin parsemé d'embuches
YAOUNDÉ - 05 Avril 2012
© Junior MINDENG (L'Epervier) | Correspondance
Pendant que Messengue Avom et Jean Keutcha qui ont laminé le budget de réfection de cette route sont tranquilles, des innocents Camerounais continuent de mourir.
L'axe Yaoundé-Bafoussam est devenu un véritable parcours à risques pour tous ses usagers. Cette route s'affirme au fil des jours comme un cimetière de véhicules. Les habitués de cet axe témoignent qu'il est facile depuis quelque temps de voir plus de 100 véhicules perdre leurs pneus et leurs gentes le temps d'un week-end.
La raison de cette hécatombe est que, la chaussée de l'axe lourd Yaoundé-Bafoussam est jonchée de nids de poule dépassant parfois 50cm de profondeur. Il se dit que les travaux entamés dans cet axe avant la célébration du cinquantenaire des forces armées à Bamenda se sont arrêtés après cet événement, sans qu'ils puissent aller à terme.
Un bricolage sans lendemain a été une fois de plus observé lors des obsèques de Madame Elizabeth Tankeu à Bangangté. Entre ces deux événements, des accidents mortels se sont succédés à un rythme infernal du fait de cette dégradation de la chaussée. Tout semble fait pour que cette situation perdure afin que, non seulement ceux qui gagnent les gros marchés continuent à se remplir les poches, mais aussi qu'aucune responsabilité ne soit établie à leur encontre.
Mercenariat
Il semble que le seul départ de Messengue Avom du ministère des travaux publics a suffi à mettre une croix sur les dossiers brûlants de la gestion catastrophiques de la construction des routes dans notre pays. Ce qui parait troublant c'est que, les mêmes acteurs ont continué à se livrer à l'imposture par la seule raison qu’ils sont maîtres du terrain et qu'à cet effet, ils sont à l'abri de toute poursuite. On peut donc gagner un marché de réfection des routes, faire semblant de l'exécuter en bouchant des trous avec du gravier, sachant qu'après une grande pluie, tout sera emporté par le torrent et qu'on sera encore sollicité pour reprendre le même travail à coût de centaines de millions.
Comment dans un pays qui manque cruellement d'infrastructures, les choses peuvent-elles positivement évoluer quand certains ont fait du sabotage et de la conquête du gain facile leurs seuls objectifs.
Quand le Chef de l'Etat parle des grandes réalisations, il faudrait qu'on apprenne tout d'abord à sauvegarder ou entretenir ce qui a été acquis au prix de moult sacrifices. Le contraire serait un eternel recommencement qui obligera le Cameroun à marquer le pas sur place pendant que, tout autour de nous, ceux qui hier nous enviaient évolueront. La preuve c'est que, pendant que la CAMAIR qui était jadis la compagnie la plus crédible de la Sous-région s'enfonçait dans la tourmente du fait d'une gestion gabégique, c'est Toumaï Air Tchad inexistant quelques années auparavant qui desservait le Cameroun. Triste n'est-ce pas?
© Junior MINDENG (L'Epervier) | Correspondance
Pendant que Messengue Avom et Jean Keutcha qui ont laminé le budget de réfection de cette route sont tranquilles, des innocents Camerounais continuent de mourir.
L'axe Yaoundé-Bafoussam est devenu un véritable parcours à risques pour tous ses usagers. Cette route s'affirme au fil des jours comme un cimetière de véhicules. Les habitués de cet axe témoignent qu'il est facile depuis quelque temps de voir plus de 100 véhicules perdre leurs pneus et leurs gentes le temps d'un week-end.
La raison de cette hécatombe est que, la chaussée de l'axe lourd Yaoundé-Bafoussam est jonchée de nids de poule dépassant parfois 50cm de profondeur. Il se dit que les travaux entamés dans cet axe avant la célébration du cinquantenaire des forces armées à Bamenda se sont arrêtés après cet événement, sans qu'ils puissent aller à terme.
Un bricolage sans lendemain a été une fois de plus observé lors des obsèques de Madame Elizabeth Tankeu à Bangangté. Entre ces deux événements, des accidents mortels se sont succédés à un rythme infernal du fait de cette dégradation de la chaussée. Tout semble fait pour que cette situation perdure afin que, non seulement ceux qui gagnent les gros marchés continuent à se remplir les poches, mais aussi qu'aucune responsabilité ne soit établie à leur encontre.
Mercenariat
Il semble que le seul départ de Messengue Avom du ministère des travaux publics a suffi à mettre une croix sur les dossiers brûlants de la gestion catastrophiques de la construction des routes dans notre pays. Ce qui parait troublant c'est que, les mêmes acteurs ont continué à se livrer à l'imposture par la seule raison qu’ils sont maîtres du terrain et qu'à cet effet, ils sont à l'abri de toute poursuite. On peut donc gagner un marché de réfection des routes, faire semblant de l'exécuter en bouchant des trous avec du gravier, sachant qu'après une grande pluie, tout sera emporté par le torrent et qu'on sera encore sollicité pour reprendre le même travail à coût de centaines de millions.
Comment dans un pays qui manque cruellement d'infrastructures, les choses peuvent-elles positivement évoluer quand certains ont fait du sabotage et de la conquête du gain facile leurs seuls objectifs.
Quand le Chef de l'Etat parle des grandes réalisations, il faudrait qu'on apprenne tout d'abord à sauvegarder ou entretenir ce qui a été acquis au prix de moult sacrifices. Le contraire serait un eternel recommencement qui obligera le Cameroun à marquer le pas sur place pendant que, tout autour de nous, ceux qui hier nous enviaient évolueront. La preuve c'est que, pendant que la CAMAIR qui était jadis la compagnie la plus crédible de la Sous-région s'enfonçait dans la tourmente du fait d'une gestion gabégique, c'est Toumaï Air Tchad inexistant quelques années auparavant qui desservait le Cameroun. Triste n'est-ce pas?