Michel Awé, étudiant de Géographie du niveau 3 à la faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines, a été retrouvé mort.
Dimanche 18 novembre 2012. A la mini-cité Gloria, au village universitaire, tristesse et peine se lisent sur les visages. Les locataires sont abattus. Un des locataires, Michel Awé, étudiant de Géographie du niveau 3 de la faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines (Falsh), a été retrouvé mort. La découverte macabre a été faite par les locataires. Inquiets de son absence, ceux-ci ont forcé la porte, après avoir informé le djaouro et la brigade de gendarmerie.
Alertés, la police, la gendarmerie, la Justice, les responsables de l’université de Ngaoundéré (Un) et les autorités de l’arrondissement de Ngaoundéré III se déploient dans ladite mini-cité. Les voisins disent l’avoir vu pour la dernière fois le 15 novembre 2012. Selon ses proches, l’étudiant marié a envoyé sa femme enceinte auprès de sa mère à Lagdo dans le Nord le 14 novembre 2012.
Après plusieurs spéculations, les conclusions sont loin d’être tirées. Difficile de dire avec exactitude s’il s’agit d’un meurtre ou d’un suicide. Le corps est bien vertical, suspendu à un bâton d’environ un mètre. Le substitut du procureur qui a fait le déplacement dit ne pas tirer des conclusions à ce niveau de l’enquête. Néanmoins les notes sont prises, des personnes interrogées. « Le constat est fait, c’est une mort suspecte », poursuit l’autorité judicaire. « En ce qui concerne le corps lui-même, nous n’avons pas constaté de traumatisme. Mais les aspects que l’on a relevés autour du corps nous laissent à douter que cela soit une pendaison.
L’intéressé possède deux actes de naissance. L’un camerounais, l’autre tchadien. Son père est adjoint au commandement de brigade de gendarmerie de Lagdo. Né le 8 novembre 1985 à Bertoua, cet étudiant est inscrit à l’université de Ngaoundéré depuis 2007, indique son numéro de matricule. « Ce cas de figure est rare au village universitaire », indique un étudiant. Au niveau de l’administration, on accueille cette nouvelle avec consternation.
« C’est triste ce que nous venons d’apprendre comme nouvelle, qu’un étudiant du niveau 3 se suicide. Ce sont des faits rarissimes. Ce n’est pas impossible, puisque c’est arrivé », souligne Dr Aristide Mebanga Sassa, directeur du centre des œuvres universitaires (Dcou). Toutefois, « quel que soit le degré ou le niveau de leurs (étudiants, Ndlr) problèmes, l’administration universitaire est toujours à leur écoute », poursuit le Dcou. Les différentes enquêtes se poursuivent. Auprès des parents, belle-famille, concierge et délégué de la mini-cité. Au moment où nous mettions sous presse, aucune conclusion n’était établie. Les enquêteurs attendent d’y voir clair.