Mort programmée du Football camerounais: Iya Mohammed convoqué à la présidence de la République ?
DOUALA - 22 NOV, 2011
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Le président de la Fécafoot qui, selon certaines sources, ferait l'objet de poursuites judiciaires depuis quelques temps, pour cause de malversations financières, aurait répondu hier lundi 21 novembre, à une convocation de la présidence de la République.
Questionnements autour d'une rumeur ? Assurément. Puisque la journée d'hier a été particulièrement mouvementée pour certains hommes de médias. Principalement ceux de la capitale politique. En début de matinée, des informations faisant état d'une probable convocation du président de l'instance faîtière du football national au Palais de l'Unité fusaient de toutes parts. Prudentes, certaines chaînes de radios Fm ont préféré annoncer cette nouvelle au conditionnel, puisque aucun communiqué officiel de la Fécafoot, encore moins de la présidence, ne la confirmait. Puis dans l'après-midi, ce fût le branle-bas. Entre appels téléphoniques et mobilisation des équipes de reportage dans les rédactions, les attentions des uns et autres étaient tournées vers la radio nationale, espérant que dans l'une de ses tranches d'informations de la journée, elle lâcherait enfin la nouvelle que tout le monde attendrait. «Iya Mohammed a été prié de démissionner». Mais il n'en a rien été. Aux journaux radiodiffusés de 13 heures et 17 heures, les pages sportives n'ont en aucun moment fait état de la question. Seule information « prioritaire », la convocation de Samuel Eto'o et Enoh Eyong au conseil de discipline de la Fécafoot.
Motus et bouche cousue
Le reporter du Messager qui a d'abord tenté de joindre au téléphone la cellule de communication de la Fécafoot pour en avoir le cœur net, n'a trouvé personne à l'écoute... Visiblement, aucun responsable de ce département n'était disponible. Rendu sur place, les rares personnes rencontrées sont demeurées sans voix. «Vous passez votre temps à tirer sur la Fécafoot comme s'il n'y avait qu'elle dans ce pays. Continuez, si vous pensez que cela vous fait avancer», a laconiquement répondu un membre du bureau exécutif sautant à bord de son véhicule et démarrant en trombe. Toutefois, des sources concordantes rapportent que Iya Mohammed a effectivement répondu à une convocation de la présidence de la République hier matin. Même si rien n'a filtré de ce probable échange entre le président de la Fécafoot et ses interlocuteurs à la présidence de la République, l'on pense que la principale raison de cette convocation se rapporterait à l'annulation du match Cameroun-Algérie qui était prévu le 15 novembre dernier à Alger. Comme qui dirait, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Condamnée à verser environ 1 milliard FCFA à la fédération algérienne de football, «le cabinet civil qui aurait directement informé le président de la République a voulu en savoir davantage avec le principal responsable de cette situation qui vient une fois encore de ternir l'image du Cameroun», rapporte une source au ministère des Sports et de l'Education physique (Minsep). A en croire la même source, le président de la Fécafoot aurait à la même occasion répondu aux nombreux chefs d'accusation qui pèsent sur lui depuis une dizaine d'années. On se souvient qu'en 2005 il était reproché à Iya d'avoir noyé 10.000 dollars issus du match amical livré par les Lions Indomptables contre une sélection basque en fin 2005. Dans la même période, il lui était demandé de répondre des 13 milliards FCFA que le ministère des Sports avait perçus durant les premiers moments des enquêtes qui étaient en cours la même la table des enquêteurs, on parlait aussi de 2 milliards FCFA représentant les frais de participation du Cameroun à la coupe d'Afrique des nations en Egypte et de multiples frasques financières confuses au niveau de la gestion du «palais de Tsinga».
Police Judicaire
On se rappelle qu'à toutes ces accusations, le président de la Fécafoot avait opposé une méconnaissance farouche. Il confiait qu'il n'en sait rien de tout cela, qu'il y avait dans l'ombre une machination et un plan pour le détruire. On n'est pas prêt d'oublier qu'en 2005, Philippe Mbarga Mboa, alors ministre des Sports, avait adressé au Premier ministre, une correspondance pour lui suggérer la dissolution du comité exécutif de la Fécafoot et l'ouverture de poursuites judiciaires contre les personnes coupables d'infractions dans le cadre de la convention Minjes-Fécafoot, à la lumière de l'enquête bouclée quelques semaines avant par la sous-direction des enquêtes économiques et financières (Sdeef) à la direction nationale de la police judiciaire à Yaoundé. Grande avait été la surprise des Camerounais, car en guise de réponse, Inoni Ephraïm s'était simplement contenté d'indiquer qu'il était judicieux de rechercher une solution en synergie avec la Fédération internationale de football association (Fifa).
Au mois de mai 2011, dans le cadre des affaires en cours liées à la campagne d'assainissement des mœurs publiques, Iya Mohammed encore lui avait déféré à une nouvelle convocation de la direction de la Police judiciaire à Yaoundé. Même si l'intéressé avait accusé la presse de diffamation, il n'en demeure pas moins qu'il avait été auditionné par les éléments de Sdeef, de la Pj sur les malversations financières présumées de son équipe de collaborateurs à la Fécafoot, à la suite d'une plainte de l'Etat du Cameroun déposée en mai 2005, au sujet des retombées financières, matérielles, du sponsoring, des droits de retransmission audio-visuelles dans les stades, la publicité, des participations des Lions Indomptables aux diverses compétitions internationales. Des dossiers chauds en somme pour les fins limiers de la police autant que de la présidence de la République.
© Christian TCHAPMI | Le Messager
Le président de la Fécafoot qui, selon certaines sources, ferait l'objet de poursuites judiciaires depuis quelques temps, pour cause de malversations financières, aurait répondu hier lundi 21 novembre, à une convocation de la présidence de la République.
Questionnements autour d'une rumeur ? Assurément. Puisque la journée d'hier a été particulièrement mouvementée pour certains hommes de médias. Principalement ceux de la capitale politique. En début de matinée, des informations faisant état d'une probable convocation du président de l'instance faîtière du football national au Palais de l'Unité fusaient de toutes parts. Prudentes, certaines chaînes de radios Fm ont préféré annoncer cette nouvelle au conditionnel, puisque aucun communiqué officiel de la Fécafoot, encore moins de la présidence, ne la confirmait. Puis dans l'après-midi, ce fût le branle-bas. Entre appels téléphoniques et mobilisation des équipes de reportage dans les rédactions, les attentions des uns et autres étaient tournées vers la radio nationale, espérant que dans l'une de ses tranches d'informations de la journée, elle lâcherait enfin la nouvelle que tout le monde attendrait. «Iya Mohammed a été prié de démissionner». Mais il n'en a rien été. Aux journaux radiodiffusés de 13 heures et 17 heures, les pages sportives n'ont en aucun moment fait état de la question. Seule information « prioritaire », la convocation de Samuel Eto'o et Enoh Eyong au conseil de discipline de la Fécafoot.
Motus et bouche cousue
Le reporter du Messager qui a d'abord tenté de joindre au téléphone la cellule de communication de la Fécafoot pour en avoir le cœur net, n'a trouvé personne à l'écoute... Visiblement, aucun responsable de ce département n'était disponible. Rendu sur place, les rares personnes rencontrées sont demeurées sans voix. «Vous passez votre temps à tirer sur la Fécafoot comme s'il n'y avait qu'elle dans ce pays. Continuez, si vous pensez que cela vous fait avancer», a laconiquement répondu un membre du bureau exécutif sautant à bord de son véhicule et démarrant en trombe. Toutefois, des sources concordantes rapportent que Iya Mohammed a effectivement répondu à une convocation de la présidence de la République hier matin. Même si rien n'a filtré de ce probable échange entre le président de la Fécafoot et ses interlocuteurs à la présidence de la République, l'on pense que la principale raison de cette convocation se rapporterait à l'annulation du match Cameroun-Algérie qui était prévu le 15 novembre dernier à Alger. Comme qui dirait, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Condamnée à verser environ 1 milliard FCFA à la fédération algérienne de football, «le cabinet civil qui aurait directement informé le président de la République a voulu en savoir davantage avec le principal responsable de cette situation qui vient une fois encore de ternir l'image du Cameroun», rapporte une source au ministère des Sports et de l'Education physique (Minsep). A en croire la même source, le président de la Fécafoot aurait à la même occasion répondu aux nombreux chefs d'accusation qui pèsent sur lui depuis une dizaine d'années. On se souvient qu'en 2005 il était reproché à Iya d'avoir noyé 10.000 dollars issus du match amical livré par les Lions Indomptables contre une sélection basque en fin 2005. Dans la même période, il lui était demandé de répondre des 13 milliards FCFA que le ministère des Sports avait perçus durant les premiers moments des enquêtes qui étaient en cours la même la table des enquêteurs, on parlait aussi de 2 milliards FCFA représentant les frais de participation du Cameroun à la coupe d'Afrique des nations en Egypte et de multiples frasques financières confuses au niveau de la gestion du «palais de Tsinga».
Police Judicaire
On se rappelle qu'à toutes ces accusations, le président de la Fécafoot avait opposé une méconnaissance farouche. Il confiait qu'il n'en sait rien de tout cela, qu'il y avait dans l'ombre une machination et un plan pour le détruire. On n'est pas prêt d'oublier qu'en 2005, Philippe Mbarga Mboa, alors ministre des Sports, avait adressé au Premier ministre, une correspondance pour lui suggérer la dissolution du comité exécutif de la Fécafoot et l'ouverture de poursuites judiciaires contre les personnes coupables d'infractions dans le cadre de la convention Minjes-Fécafoot, à la lumière de l'enquête bouclée quelques semaines avant par la sous-direction des enquêtes économiques et financières (Sdeef) à la direction nationale de la police judiciaire à Yaoundé. Grande avait été la surprise des Camerounais, car en guise de réponse, Inoni Ephraïm s'était simplement contenté d'indiquer qu'il était judicieux de rechercher une solution en synergie avec la Fédération internationale de football association (Fifa).
Au mois de mai 2011, dans le cadre des affaires en cours liées à la campagne d'assainissement des mœurs publiques, Iya Mohammed encore lui avait déféré à une nouvelle convocation de la direction de la Police judiciaire à Yaoundé. Même si l'intéressé avait accusé la presse de diffamation, il n'en demeure pas moins qu'il avait été auditionné par les éléments de Sdeef, de la Pj sur les malversations financières présumées de son équipe de collaborateurs à la Fécafoot, à la suite d'une plainte de l'Etat du Cameroun déposée en mai 2005, au sujet des retombées financières, matérielles, du sponsoring, des droits de retransmission audio-visuelles dans les stades, la publicité, des participations des Lions Indomptables aux diverses compétitions internationales. Des dossiers chauds en somme pour les fins limiers de la police autant que de la présidence de la République.