Mme la ministre Katherine Bakang Mbock où est passé le bébé de Vanessa Tchatchou ?
Vanessa Tchatchou, jeune mère de 17 ans qui depuis la date de son accouchement le 20 Août 2011, s'est vu soutirer son bébé.En tout état de cause, nous voulons croire, madame le ministre, que vous entendez œuvrer pour que le bébé soit rendu au plus vite, à sa maman, la jeune Vanessa Tchatchou, prisonnière par la force des circonstances, et par un destin cruel de torture et d'humiliation.
LETTRE OUVERTE
A Madame Katherine Bakang Mbock ministre des affaires sociales
A propos du vol du Bébé de la jeune Vanessa Tchatchou à l’Hôpital Gyneco obstétrique de Yaoundé
Madame le Ministre,
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et tout en restant respectueux des égards et du protocole dus à l'endroit d'un ministre de la république, se fait un impérieux devoir, de vous exprimer de la façon la plus solennelle, son étonnement et ses plus vives protestations, lorsque vous affirmez qu'il n'y a eu aucun vol de bébé à l'hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé.
Votre déclaration, alors même que de part vos prérogatives et la spécificité de votre département ministériel, on était en droit de s'attendre à autre chose, est venue enfoncer un poignard dans la plaie béante de la jeune Vanessa Tchatchou, jeune mère de 17 ans qui depuis la date de son accouchement le 20 Août 2011, s'est vu soutirer son bébé.
Nous comprenons que les pièces à conviction de ce dossier, exposent de très hautes personnalités, mais est-ce pour autant que la vérité doit être torturée de cette façon? Nous nous faisons, madame le Ministre et chère compatriote, la voix des sans voix, la voix de tous ceux qui en silence, observent et ruminent des colères qui nous mènent inexorablement vers des scènes du printemps arabe. Nous voulons croire à propos, qu'il reste quelque chose de social dans la république, quelque chose qui puisse traduire encore, la plus petite sensibilité et la plus petite compassion, la plus petite honnêteté.
S'il est des causes qui valent tous les sacrifices, le sort de ce bébé, le traumatisme de cette jeune mère, en sont et nous interpellent. Il est non seulement urgent, mais prudent de se trouver du bon côté de l'histoire, du côté de la vérité, afin que demain ne soit pas pour les menteurs et autres manipulateurs, un procès de la honte et un emprisonnement de châtiment.
Il y a bel et bien eu, madame le Ministre, vol de bébé, et ce bébé, selon toute vraisemblance, est toujours vivant, entre des mains illégales, illégitimes, criminelles.
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, s'insurge enfin, contre l'intolérable discrimination, que constitue votre déclaration, faite en toute intelligence du dossier, et au mépris complet de la vérité et du respect de l'opinion publique nationale et internationale.
En tout état de cause, nous voulons croire, madame le ministre, que vous entendez œuvrer pour que le bébé soit rendu au plus vite, à sa maman, la jeune Vanessa Tchatchou, prisonnière par la force des circonstances, et par un destin cruel de torture et d'humiliation. Ce destin lui est imposé depuis six mois, par des mafieux qui non contents de prendre la république en otage dans un semblant d'anarchie calculé, transforment dorénavant les hôpitaux publics en champs de trafics en tout genre.
La Commission prends néanmoins acte, et vous renouvèle madame le ministre, les assurances de sa très haute considération./.
Le président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur universel