MINISTÈRE DES FINANCES:ALAMINE OUSMANE MEY MET HYSACAM À GENOU ET « CHASSE » LE DGA :: CAMEROON

 

Alamine Mey:Camer.beStupeur depuis des semaines déjà, des troubles frappent la société Hysacam au point de rendre la ville de Yaoundé « ville poubelle ». Les employés de la société Hysacam ayant décidé de grever devant plusieurs points du contrat non exécutés par les responsables de la société. Au centre de ce désordre un certain Alamine Ousmane Mey, Ministre des finances, qui refuserait catégoriquement de payer la dette de l’Etat auprès d’Hysacam au travers de la communauté urbaine de Yaoundé.

Après une réunion multipartite, des informations glanées çà et là avaient indiqué que le Ministre des Finances avait demandé à Hysacam de financer sur fonds propres son fonctionnement en attendant durant quelques jours que la situation se règle au niveau du trésor.  Aujourd’hui triste est de constater que déjà 6 mois se sont écoulés et rien n’a été fait pour régler le problème. A qui la faute ? Au Minfi avancent certains employés répercutant des informations de la « maison » qui font état de ce que le nouveau ministre Alamine Ousmane Mey pressentant le coup depuis des mois avait déclaré lors de cette fameuse réunion que l’Etat ne voulait plus passer par la communauté urbaine de Yaoundé pour payer les prestations d’Hysacam. Voulant payer directement, le Minfi pour cela mettra en branle toute la machine actuellement « inerte » de l’Etat et c’est le Ministère des marchés Publics qui s’est vu sollicité. Mais comme avec presque toutes les administrations actuellement ce Ministère (MINMAP) « balbutie » dans le traitement des dossiers, Hysacam n’a pas de beau jour devant elle. La population camerounaise devra donc s’attendre à un boycott général des agents Hysacam dans les prochains jours.

La crise s’installe

A ce jour le Directeur General Adjoint devant des pressions énormes a décidé de démissionné, laissant le Directeur General actuel, Ngapanou Tapamo, avec ce « bébé chaud ». Afin de palier à cette difficulté, ce dernier vient de demander à la Banque dans laquelle ses employés touchent régulièrement de faire des avances de soldes ou des crédits ; résultats des 

courses
 certains employés viennent de percevoir deux mois et certains un mois de salaire pour essayé de joindre les deux bouts. Qui va payer la note ?

 

Au regard de la situation, se sont ces mêmes employés qui rembourseront tous ses intérêts. Avec des salaires de « catéchistes » qui viennent certes d’être revalorisés car étant quittés de 28 000 Fcfa/mois pour plafonner à 42 000 Fcfa/mois pour le plus bas, qu’adviendra-t-il s’il faut rembourser des intérêts chaque mois à la banque ? Le chaos ou des grèves à répétitions seront certainement le quotidien des ménages devant ces éboueurs « récalcitrants ».

Au Sénégal, l’on se rappelle que les éboueurs de ce pays pour revendiquer une hausse conséquente de salaire avait seulement fait un bras de fer d’avec l’Etat de 2 semaines, mettant à mal tout le pays. Au finish, leurs salaires avaient été triplés ajouté à plusieurs autres avantages sociaux à ce jour. 

Qui est HYSACAM ?

Hysacam de sa dénomination Hygiène et Salubrité du Cameroun est une entreprise camerounaise avec certains actionnaires étrangers. Avec un capital qui vient d’être augmenté à ce jour à 5 milliards, elle a été créée en 1969 à Douala et a y logé son siège social. C’est par ailleurs dans cette ville qu’elle débutera ses activités dans des « balbutiements » de début d’exercice.

C’est en 1979, qu’elle décide d’élargir son « horizon » en ouvrant une agence à Yaoundé et signe son premier contrat avec la Communauté urbaine de Yaoundé. En 1987 l’application de la loi N°87/015 du 15 juillet 1987, votée des années auparavant, est faite ; celle-ci qui redéfinissait le cade légal des communautés urbaines en adjoignant l’hygiène et la salubrité à celles-ci réduira les parts de marché d’Hysacam.

A cette époque, il sera mis sur pied par l’Etat le Programme de Solidarité d’Urgence et naitront des associations telles que « les volontaires de Mvog-ada », etc. qui se spécialisaient, en partenariat avec les communautés et communes, à faire l’hygiène et l’assainissement dans les villes. Hysacam se voit ainsi fragilisé et arrêtera ses prestations en 1991.
Devant l’incapacité de l’Etat à gérer l’aspect des déchets ménagers et devant de nombreux scandales financiers résultant de celle-ci, Hysacam en 1998 est rappelé à la rescousse.

Depuis 1998, l’entreprise toujours aux mains de certains actionnaires camerounais et étrangers a signé des contrats avec certaines communautés et communes du Cameroun pour des prestations de collecte et gestion des déchets ménagers.  
6 ans plus tard, la loi N°2004/018 du 22 juillet 2004 portant règles applicables pour les communes et communautés dans la répartition des compétences dans la gestion des déchets ménagers vient permettre aux communes urbaines de négocier des  grés à gré avec la société d’hygiène et salubrité.

Hysacam contrairement à des déclarations de capital de 5 milliards a à ce jour un contrat de partenariat avec la CUY (Communauté Urbaine de Yaoundé) évalué à 6 milliards soit 80% payés par l’Etat et 20% par la CUY. Voilà donc où le bas blesse car le MINFI actuel, Alamine Ousmane Mey, voudrait bien connaitre comment est exactement géré cet argent alloué à cette entreprise lorsqu’on sait que des taxes doivent être appliquées.

Une manne sous-exploitée

Devant son incapacité à remplir certaines obligations sociales, l’Etat a fini par faire la concession selon laquelle la Société d’hygiène et Salubrité devait collecter des ordures et revendre à l’Etat du Cameroun à hauteur de 22 000 Fcfa/Tonne.
Hysacam installé au Cameroun depuis de longues années, avait d’abord en 1988 abandonné ses activités dans la ville de Yaoundé pour élire domicile à Douala. La capitale camerounaise avait alors revêtu jusqu’en 1995, date de retour de celle-ci, des habits de « saleté ». Entre ses deux intervalles, la recrudescence de certaines maladies hydriques, du paludisme, etc. résultant des immondices qui jonchaient nos rues avaient permis de faire comprendre aux autorités qu’il était impératif de remettre l’accent sur la collecte d’ordures.

De retour à Yaoundé et installer dans plusieurs autres villes aujourd’hui, Hysacam se fait beaucoup d’argent sur le dos de l’Etat certes, mais celui-ci en retour n’a mis aucun mécanisme pour revaloriser ses déchets.

 

 

Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de la ville de Yaoundé. Sur une population estimée à 2 500 000 personnes (d’après les statistiques du BUCREP), les études disponibles actuellement font état de ce qu’un habitant consomme en moyenne  0,08 Kg/jour de déchet. Ce qui donne un total de 200 000 kg/jour pour la population de Yaoundé. Multiplié par 30 jours, nous avons un total de 6 000 000 Tonnes/mois de déchets produits par la population de Yaoundé seulement.

 

Le gain d’Hysacam est tout simple à calculer. En regardant son contrat avec la ville de Yaoundé actuellement, soit 22 000 Fcfa/tonne d’ordures, la société Hysacam perçoit au travers de ses prestations de collecte d’ordures la rondelette somme de 132 000 000 000 Fcfa/Mois (cent trente deux milliards de Fcfa).
 
Loin de ses 5 milliards de capital social qu’elle vient d’augmenter après son récent conseil d’administration et qu’elle a brandi à bout de bras à la face du monde pour justifier sa suffocation devant les factures impayées du gouvernement, HYSACAM semble tromper tout le monde. Cette société qui depuis des années a semblé jouer le jeu des déclarations mensongères de revenus, comme si le reliquat était utilisé à des fins obscures, déclare qu’elle est dos au mur sans compter sur la justesse du gouvernement camerounais en matière d’informations sûres. 

 

D’autres sources (Organisations à base communautaire) actives dans la pré-collecte d’ordures ménagers affirment, statistiques à l’appui qu’Hysacam ne collecte que 40% voire 50% au trop d’ordures ménagers sur le terrain. Eux vont pré-collecter à des endroits impossibles d’accès aux agents d’Hysacam pour revenir les reverser dans les bacs poubelles installés un peu partout. Aujourd’hui, ses organisations qui à n’en point douter participe valablement au tonnage de cette société voudraient la prise en compte de cette participation par une contribution pérenne de la part de la société Hysacam, seule contractuel de l’Etat, pour continuer à développer leurs activités. La bataille ne fait que commencer ! A suivre.

 

© Camer.be : Yannick Ebosse

 



31/08/2013
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