Ministère des Finances: Après les Directeurs généraux Ousmane Mey réussira t-il à défaire les nœuds d'enrichissement de ce Ministère?

Yaoundé, 20 Juin 2013
© LCN | L'Epervier

Les décrets du Président de la République rendus public le 15 juin 2013 portant nomination des Directeurs et Inspecteurs généraux au Ministère des Finances, n'ont guère surpris les personnes avisées et au parfum du climat délétère qui prévaut au sein de ce Ministère. Ceci non sans raison au regard des montagnes de démystifications dans le fonctionnement du grenier de notre économie. Une chose est certaine, il a fallu que le Chef de l'Etat frappe du poing sur la table pour dépêcher, un organigramme qui avait du mal à être acheminé. Dans un contexte où après les allés et retours entre la présidence de la République et le Premier Ministère, les questions fusaient de partout pour tenter de comprendre les raisons de ce retard. L'argent étant le nerf de la guerre dit-on souvent, il était impensable pour le commun des mortels de placer des prévaricateurs dans les caisses de notre trésorerie pendant des années et les dégommer en un clic. Ce fût là le premier justificatif du retard accusé dans la nomination des responsables au Ministère des Finances.

Dans son édition du Mardi 11 Juin 2013, le Journal L'Epervier mettait en grande Une: «Ministère des Finances: ça brûle». Dans leurs analyses, les reporters dénonçaient avec véhémence le laxisme, l'inertie, la mal gouvernance et les détournements en cascade des deniers publics, qui sont l'œuvre des réseaux hermétiques sans oublier la main basse des retraités sur l'administration au MINFI. Une boule rouge aurait tétanisé le personnel du MINFI jusqu'aux chefs des départements puisque, deux jours après, les décrets du Chef de l'Etat ont surgi.

La Direction générale des Douanes a connu un statut quo. Celle qui a pendant 06 ans engrangé environ 4.000 milliards de F Cfa dans notre trésorerie, a mis en place des reformes promotrices dans le secteur douanier. Aujourd'hui, la Douane affiche fière allure et les résultats parlent d'eux-mêmes. Les chiffres toujours au dessus des prévisions. Minette Libom Li Likeng, dont certains avaient prédit des jours difficiles à la tête de cette Direction générale lorgnée par les plus gros requins de la République, fait honneur à la gente féminine. Ont-ils eu le temps de bouffer leurs chaussures? Difficile de le savoir.

A la Direction générale du budget, Edoa Didier Gilbert a été rattrapé par ses commentaires alambiqués dans les salons huppés de la République et s'est vu arracher un cumul qui mettait en mal tout un système. Il reste que le nouveau venu Samba Antoine Félix ancien DAG du Ministère des mines, de l'industrie et du développement technologique apporte son expérience d'administrateur civil principal chevronné dans notre budget programme. Malgré certains échos puisés à bonne source, qui trouvent en lui, un homme très dangereux à côté des caisses de l'Etat avec des convictions religieuses très compliquées.

A la Direction générale des impôts, Alfred Bagueka Assobo retraité depuis 2011, a été viré sans autre forme de procès. Mais les sources sûres annoncent qu'il se serait renfloué les poches jusqu'à sa dernière énergie. Son remplaçant devra faire preuve de prudence et d'abnégation dans une Direction générale des impôts prise en otage par des cercles ésotériques et mafieux. Dans tous les cas, les prochains jours au MINFI s'annoncent chauds avec la nomination des Directeurs, chefs de division, chefs de service qui sont de véritables points d'attraction des réseaux de faux et de détournements au Ministère des Finances.

ET LES RETRAITÉS ALORS?

Dans cette catégorie, nous pouvons citer: la Direction de la comptabilité matière, la Direction des ressources humaines, la Direction des ressources financières, et sa sous-Direction. Une constellation des Directeurs dont les connections et la proximité avec le régime auraient retardé jusqu'à présent leur départ à la retraite. A la Direction de la solde, de la pension et des dépenses, les services seraient rongés par le vol à l’instar de la validation et la certification dont trône une certaine élite, encrée dans les cercles vicieux de la République dont la mission serait de s'enrichir autant que faire se peut pour prévenir les mauvais jours. Les 30%, le Mboma et les rappels de tout bord priment dans cette Direction sans oublier, les règlements de compte dont le but serait de fragiliser d'autres élites en suspendant leurs salaires.

A la division de la contribution et des participations où trône un milliardaire de la souche d'Abah Abah Polycarpe. Le jeune Zang Martial originaire de Bengbis, serait à sa 7e année dans cette division qui s'occupe des subventions de l'Etat en faveur des entreprises privées, des associations et sociétés privées. A peine sorti de l'ENAM, son beau-père Abah-Abah Polycarpe alors MINEFI lui aurait légué ce prestigieux poste, qui l'a rendu milliardaire avant 40 ans d'âge. Tous les Ministres des Finances qui séjournent, n'ont rien à dire parce que le jeune Zang Martial selon d'autres sources, serait le neveu direct de Ferdinand Léopold Oyono. Imaginez la suite.

Nous reviendrons prochainement sur la mafia et les réseaux à la Direction de la solde, où règne une certaine dame de fer dont nous préférons taire le nom pour le moment.


21/06/2013
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