Mieux comprendre la responsabilité d’Ahidjo dans le problème anglophone
Source : Camerounlink
04.10.2019
par Armand Djialeu
Pour le journal le Soir, le problème de la crise anglophone constitue un épisode d’un long scenario dont les origines restent dans l’histoire coloniale du Cameroun.
C’est un fait, les deux régions anglophones du Cameroun traversent en ce moment une triste période. Selon le journal le Soir, c’est le résultat d’un passage épisodique d’un long scenario dont les origines se versent dans l’époque coloniale. En effet, Après la défaite de l’Allemagne en 1918, la Société des Nations place les quatre cinquièmes du Kamerun allemand sous tutelle française.
La partie occidentale bordant le Nigeria est sous tutelle britannique. C’est alors que la partie française devient indépendante en 1960. Un an plus tard, une partie du Cameroun sous tutelle britannique opte pour son rattachement au Nigéria. L’autre partie pour son rattachement au Cameroun francophone. Ils forment une République fédérale.
A partir du 1er octobre 1961.
Consensus
Après plusieurs négociations entre Ahmadou Ahidjo et les dignitaires de la partie anglophone, ceux-ci trouvent un consensus. Aujourd’hui l’on assiste à un rebondissement. Soit une remise en cause de ce consensus. Très largement francophone, le Cameroun comprend dix régions dont deux majoritairement anglophones. Les autorités vantent la réalité du bilinguisme, avec l’ouverture d’établissements scolaires bilingues anglais/français.
Le pays est membre de la Francophonie et du Commonwealth. Néanmoins, beaucoup d’anglophones se considèrent marginalisés. Ils dénoncent un partage inéquitable de la richesse. A la télévision d’État Crtv, certaines éditions du journal alternent l’anglais et le français. Globalement, le français prédomine dans les programmes. L’unification laisse un sentiment de régression économique dans la partie anglophone au profit des investissements croissants dans la partie francophone.
Source : Actu Cameroun