Michelle Ava sort de ses gonds: La petite amie de Nkoto Emane se déchaîne et accuse
Yaoundé, 04 Mars 2013
© Jacques Blaise Mvié | La Nouvelle
«Je n'accorde pas d'interview sur des rumeurs de bars non fondées. Publiez ce que vous voulez. Je vous lirais installée confortablement sur mon divan tout en grignotant du pop-corn. Quand on n'a pas de preuve faut savoir s'abstenir d'en fabriquer. Dites cela à ceux qui vous manipulent. Bonne soirée.» C'est ainsi qu'avec une pincée de vénalité, Michelle Ava, la petite amie de David Nkoto Emane, réagit il y a une semaine après avoir reçu notre protocole d'interview. Un protocole d'interview qu'elle avait pourtant ardemment sollicité à travers une série de sms reçus le 18 février 2013. Normal donc, après la parution du journal lundi dernier, le 25 février 2013, à 15h33mn que le Dp lui adresse ce sms: «Ma fille bonjour. As-tu déjà pris ta dose de pop-corn? Aurevoir». La réaction, presque instantanée, de Michelle Ava ne se fait pas attendre. A 15h40mn, elle répond ainsi: «Ekiée, pourquoi tu me prends même comme ton ennemi, non? Faisons la paix. Je ne suis pas une méchante fille.» Pratiquement étonné par la douceur de ces propos, le Dp se rend compte qu'elle n'a pas encore pris connaissance du contenu de l'édition de lundi dernier. Il lui adresse par conséquent, à 15h47mn, un autre sms de relance avec la vitesse d'un buveur qui renoue avec une bière glacée après une cure d'antibiotique. «C'est parce que tu ne veux pas aider ton ami David (Ndlr: entendez David Nkoto Emane). Même si vous sortez ensemble comme tu me l'avais avoué en off, tu ne peux pas laisser qu'on raconte des histoires salaces sur lui. C'était ça le but de la réalisation de l'interview, non?», fait observer à l'occasion le Dp de La Nouvelle. A 15h57mn, elle ne se fait pas prier pour réagir: «il en a déjà l'habitude à ce qu'il paraît et cette histoire est bizarre et compliquée. Moi, j'aimerais encore vivre longtemps», confie-t-elle à son interlocuteur avec une déroutante sincérité. Du bon grain à moudre pour le journaliste dont la technique est simple: faire sortir le lièvre de son terrier en l'obligeant à se dénoncer. Voilà pourquoi, à 16h20mn, il la relance avec beaucoup plus d'allant: «Courage ma fille! Je commence à t'apprécier, titille-t-il avant d'ajouter. Mais il faut le protéger. Il en a besoin en ce moment que cette affaire le noircit».
A 16h12mn. La réponse de la jeune fille démontre que le but recherché par le Dp est largement atteint. « Ah merci, plastronne-t-elle avec fatuité. Tu sais si tu avais été honnête envers moi en me disant ta réelle motivation face à cette histoire, je l'aurais été aussi. Mais Nguini m'a demandé de me méfier de toi», lâche-t-elle sans fard. Nguini? De qui s'agit-il? Et que vient-il chercher dans cette affaire? Nguini Martin, puisqu'il s'agit de lui, est justement cet ami de Michelle Ava, demeuré au Cameroun, à qui elle confie le premier, l'histoire de la partie de partouze de l'hôtel Le Meurice à Paris entre David Nkoto Emane, ses copains camerounais de la délégation officielle du Président Paul Biya et la fillette de 16 ans nommée Ashley Francesca Ava, la petite sœur de Michelle Ava. Celle-ci ne se fait donc pas prier pour ajouter par la suite sans attendre la réaction du journaliste: «Relis encore très bien ton interview, demande-t-elle avec insistance au Dp. Quel bien ferai-je à ce monsieur en répondant à ces questions? Ça sent le piège à distance. Et Nguini m'a dit que ... (Ndlr: elle donne le nom d'un Ministre originaire du Sud dont nous taisons pour le moment le nom) est derrière toi et honnêtement ce monsieur je le crains». A 16h38mn, la réaction du Dp va de soi: «Nguini te ment... Je n'ai aucun Ministre derrière moi. Ma source se trouve plutôt du coté de la police de Nuremberg où tu as été gardée pendant 2 jours. Ne regarde donc pas le ton des questions. Tu as la liberté de répondre par rapport à tes intérêts. Quel est mon intérêt à insister. David est pourtant ton chaud. C'est plutôt toi qui devais me supplier pour que je publie les réponses au questionnaire que nous t'avons adressé», tente désespérément le Dp de la convaincre pour qu'elle réponde à ce questionnaire qu'elle avait pourtant sollicitée, elle-même, quelques jours avant. Curieusement, au lieu de suivre les conseils bienveillants du journaliste, dans le sms qu'elle lui adresse par la suite à 16h50mn, Michelle Ava prétend au contraire que c'est le silence autour de l'affaire sulfureuse de l'hôtel Le Meurice qui doit impérativement prévaloir. «Répondre à ces questions ne suscitera que des polémiques, estime-t-elle.
Ce monsieur est un homme marié (Ndlr: David Nkoto Emane) et je pense que dans son cas, il aimerait entretenir ses relations extra-conjugales dans la discrétion possible! On se doit de respecter sa vie intime». Pourtant, songe intérieurement le Dp, elle-même n'a pas arrêté de lui raconter ses soirées torrides avec le Dg de la Camtel, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Ceci, sans vraiment se soucier qu'elle connaît à peine (par téléphone) le Dp de La Nouvelle... Seulement, le journaliste, étreint par son instinct professionnel, tient mordicus à réaliser son interview. Voilà pourquoi à 16h51mn, il adresse à la jeune fille un autre sms. «C’est vrai, mais ce scandale est déjà public. Et puis il se passe dans le même hôtel du Chef d'Etat, en voyage officiel à cette période. C'est un scandale. Sans influencer les réponses au questionnaire que nous t'avons envoyé, je crois que si tu veux aider ton amant, tu ne vas pas clamer que tu couches avec lui ou qu'il a sauté ta sœur comme le répand la rumeur», explique le Dp, comme si Michel Ava, aux yeux du journaliste, ne mesurait pas souverainement le poids des accusations portées contre son «amant». Certes, bon vivant et séducteur souvent scandaleux, l'actuel Dg de la Camtel, comme tous les hommes nantis, dégage un charme naturel et vénéneux, trouble parfois, devant lequel bien des femmes entrent en pâmoison. Mais qui aurait dû, la première, faire feu de tout bois pour tordre le cou à la rumeur salace? N'est-ce pas sa dulcinée Michelle Ava, celle qui est nourrie, soignée et blanchie avec les fruits juteux et abondants des multiples rapines opérées par son amant à la Camtel?
Une jupe
Sur ces entrefaites, elle signale vers 17h au Dp qu'un ami vient de lui conseiller de lire sur internet des articles parus dans un quotidien camerounais la concernant. Elle promet ainsi au Dp de continuer la conversation avec lui un peu plus tard. Quelques dizaines de minutes après, cette fois par téléphone, tendue comme une corde de guitare hawaïenne, elle lâche du lest d'un seul coup en traitant le Dp de tous les noms d'oiseau. Celui-ci comprend aussitôt que le pire scénario jusque-là craint, vient de se produire. C'est-à-dire que Michelle Ava vient de prendre connaissance du contenu de l'édition de La Nouvelle qui l'accable. Du coup, la bonhomie habituelle de la jeune fille mue en insolence dévoyée. Tutoiements fraternels et amabilités démonstratives et feintes ne suffisent plus à cacher une colère noire qui frise l'hystérie. Par le flot d'insultes qu'elle débite à la seconde, on comprend très vite qu'après avoir ainsi pris connaissance du contenu du journal, elle a décidé de troquer sa défroque d'étudiante esseulée et oisive meublant sa solitude à faire des sms à un journaliste qu'elle ne connait même pas, contre la tenue de combat d'une harpie rossarde. Ses apparentes amabilités n'étaient donc que tactiques?
«Je crois que tu as mal à la tête. Comment peux-tu converser avec moi, alors que tu m'as sabotée ce matin dans ton journal?», s'adresse-t-elle au Dp avec une nervosité à la limite du dégoût, comme si elle venait d'avaler une chiure de poule. Face aux insultes dégoulinantes de vulgarité, le Dp préfère plutôt prendre congé de son interlocutrice en éteignant ses téléphones. Le 26 février 2013 à 6h59mn, c'est Michelle Ava qui, la première, démontre qu'elle n'a pas encore rendu, pour autant, les armes. «Ecrivez comme bon vous semble, fulmine-t-elle avec rage comme si elle avait passé toute la nuit à ne broyer que du noir. Si vous êtes en rupture d'encre, faites moi signe, je vous enverrai un stock. Oh les affamés ne cesseront jamais de m'étonner!» On dirait qu'elle est sur un petit nuage. Du coup, après ce sms, le Dp comprend qu'un vent jusque-là banal et ordinaire est entrain de se changer pour devenir cette tornade violente et incontrôlable qui risque de charrier un torrent de boue et d'immondices en quelques minutes. Et il a raison, puisque, à 7h45mn, Michelle Ava, aussi cabotine que dévoyée, revient à la charge: «Êtes-vous sûr d'être l'enfant de votre père? demande-t-elle avec condescendance au Dp. Votre maman a surement collecté des spermatozoïdes de ça et là pour vous fabriquer. Le plus marrant, c'est que je n'ai pas de petite sœur, c'est pourquoi je vous trouve ridicule dans votre film». Plus elle est ainsi au bout de la crise des nerfs, plus on dirait qu'elle entretient avec la vérité des rapports fluctuants. Et Ashley Francesca Ava?... Dès cet instant, alors qu'elle refuse de répondre à notre questionnaire, va commencer une longue série de volte-face, de retournements de veste spectaculaires, accomplis avec une époustouflante froideur. En flashs accélérés, dans le style des images du cinéma muet, cela donne à peu près ceci: «Des 7 enfants qu'a eus ma mère et sur les 6 vivants, personne ne s'appelle Ashley et je ne réside avec personne. Apprenti journaliste apprend au moins à vérifier les infos avant de les publier. Et en passant Ava Michelle n'est pas mon nom complet. Je n'étudie plus, je travaille. Va donc rectifier et republier encore parce qu'apparemment tu ne vis que de ça». On aurait dit que ductile, versatile et suffisamment opportuniste, Michelle Ava pratique avec un égal bonheur l'art de détruire et de construire, de dire les mensonges et la vérité. La pichoune espiègle et grivoise ne semble donc pas être à une galipette près. Ce d'autant plus que confrontée à ses propres aveux, elle réussit même le tour de for¬ce de se désavouer elle-même. La preuve: Mme le Procureur, bavarde et polissonne comme une vraie pipelette, sort l'artillerie lourde. C'est à 7h56mn. «Envoies-moi donc la vidéo du film où il me baise! On dirait que tu étais présent. Cette histoire est marrante, si tu savais, tu marques le pas dans le faux».
Plus grave, à 8h12mn, elle fait preuve de cette intuition d'un Dieu déchiré entre un fond proprement divin et une puissance maléfique qui la soulève quand elle éclate d'une voix de rogomme: «Hahahaha maître chanteur! Je ne panique pas. Tu es plutôt un objet de distraction pour moi. Je te nargue pour te montrer à quel point je m'en bas les couilles. Je ne vis pas au Cameroun.» Subitement, à 8h20mn, elle s'autoproclame consul du paradis sur terre, avec pouvoir de délivrer des visas à toutes les âmes désespérées qui n'ont pas réussi à trouver le bonheur sur terre. «Si tu as besoin d'argent, quémande tout simplement au lieu de fatiguer la vue des gens avec des histoires à 2 balles. Les Camerounais ont mieux à lire que ça. Les histoires de culs d'autrui, on s'en fout. Raconte nous les vraies histoires de notre pays, là peut-être on t'enverra des pourboires». Si les Pharisiens sont essentiellement haïssables, n'est-ce pas parce qu'ils s'arrangent toujours, comme le fait Michelle Ava, au moment de faire l'aumône pour que la pièce de monnaie qu'ils offrent, tintent fortement dans l'écuelle du pauvre, afin que les gens tout autour s'en rendent compte? Michelle Ava, habituée à percevoir l'argent facile des rapines diverses opérées dans les caisses de l'Etat camerounais, ne peut pas le comprendre.
Bien évidemment, là où les agents de la Camtel triment toute leur vie pour payer les innommables traites de leur vie professionnelle essentiellement labo¬rieuse, Michelle Ava n'a jamais rien fait d'autre que d'attendre patiemment les soirées torrides avec son tourtereau. Conséquence: à 8h 28mn, elle remet le disque rayé. «Attends donc que ce valeureux monsieur sollicite tes services. Pourquoi forcer sa main? Tu n'es pas le seul journaliste au Cameroun. Acceptes que tu as faim et tu veux t'abreuver». Du n'importe quoi! Un peu comme quand distribuer publiquement des dons à ses frères au village devient un étalage d'une gestualité obscène et inélégante, comme l'avait observé, il n'y a pas longtemps, un célèbre confrère. Fallait-il qu'elle fût contrariée par le contenu de notre dernière édition pour que cette jeune fille de 26 ans constate enfin que le journaliste camerounais est un crève-la-faim? Quelle chanson ces oies du Capitole auraient entonnée si nous avions décidé de fermer les yeux sur leurs orgies lucifériennes de l'hôtel Le Meurice de Paris? Le sage a donc raison quand il trouve que le tout n'est pas d'avoir une jupe, mais quelque chose dans la tête. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions avec plus de détails sur cette affaire, après notre enquête auprès de la poli¬ce allemande.
© Jacques Blaise Mvié | La Nouvelle
Après
avoir refusé de répondre à notre questionnaire, la semaine passée,
c'est une Michelle Ava hors d'elle que nous avons eue au bout du fil,
lundi dernier, après la publication de notre édition N°208 de ce lundi
25 février 2013. C'était chaud! Ambiance.
«Je n'accorde pas d'interview sur des rumeurs de bars non fondées. Publiez ce que vous voulez. Je vous lirais installée confortablement sur mon divan tout en grignotant du pop-corn. Quand on n'a pas de preuve faut savoir s'abstenir d'en fabriquer. Dites cela à ceux qui vous manipulent. Bonne soirée.» C'est ainsi qu'avec une pincée de vénalité, Michelle Ava, la petite amie de David Nkoto Emane, réagit il y a une semaine après avoir reçu notre protocole d'interview. Un protocole d'interview qu'elle avait pourtant ardemment sollicité à travers une série de sms reçus le 18 février 2013. Normal donc, après la parution du journal lundi dernier, le 25 février 2013, à 15h33mn que le Dp lui adresse ce sms: «Ma fille bonjour. As-tu déjà pris ta dose de pop-corn? Aurevoir». La réaction, presque instantanée, de Michelle Ava ne se fait pas attendre. A 15h40mn, elle répond ainsi: «Ekiée, pourquoi tu me prends même comme ton ennemi, non? Faisons la paix. Je ne suis pas une méchante fille.» Pratiquement étonné par la douceur de ces propos, le Dp se rend compte qu'elle n'a pas encore pris connaissance du contenu de l'édition de lundi dernier. Il lui adresse par conséquent, à 15h47mn, un autre sms de relance avec la vitesse d'un buveur qui renoue avec une bière glacée après une cure d'antibiotique. «C'est parce que tu ne veux pas aider ton ami David (Ndlr: entendez David Nkoto Emane). Même si vous sortez ensemble comme tu me l'avais avoué en off, tu ne peux pas laisser qu'on raconte des histoires salaces sur lui. C'était ça le but de la réalisation de l'interview, non?», fait observer à l'occasion le Dp de La Nouvelle. A 15h57mn, elle ne se fait pas prier pour réagir: «il en a déjà l'habitude à ce qu'il paraît et cette histoire est bizarre et compliquée. Moi, j'aimerais encore vivre longtemps», confie-t-elle à son interlocuteur avec une déroutante sincérité. Du bon grain à moudre pour le journaliste dont la technique est simple: faire sortir le lièvre de son terrier en l'obligeant à se dénoncer. Voilà pourquoi, à 16h20mn, il la relance avec beaucoup plus d'allant: «Courage ma fille! Je commence à t'apprécier, titille-t-il avant d'ajouter. Mais il faut le protéger. Il en a besoin en ce moment que cette affaire le noircit».
A 16h12mn. La réponse de la jeune fille démontre que le but recherché par le Dp est largement atteint. « Ah merci, plastronne-t-elle avec fatuité. Tu sais si tu avais été honnête envers moi en me disant ta réelle motivation face à cette histoire, je l'aurais été aussi. Mais Nguini m'a demandé de me méfier de toi», lâche-t-elle sans fard. Nguini? De qui s'agit-il? Et que vient-il chercher dans cette affaire? Nguini Martin, puisqu'il s'agit de lui, est justement cet ami de Michelle Ava, demeuré au Cameroun, à qui elle confie le premier, l'histoire de la partie de partouze de l'hôtel Le Meurice à Paris entre David Nkoto Emane, ses copains camerounais de la délégation officielle du Président Paul Biya et la fillette de 16 ans nommée Ashley Francesca Ava, la petite sœur de Michelle Ava. Celle-ci ne se fait donc pas prier pour ajouter par la suite sans attendre la réaction du journaliste: «Relis encore très bien ton interview, demande-t-elle avec insistance au Dp. Quel bien ferai-je à ce monsieur en répondant à ces questions? Ça sent le piège à distance. Et Nguini m'a dit que ... (Ndlr: elle donne le nom d'un Ministre originaire du Sud dont nous taisons pour le moment le nom) est derrière toi et honnêtement ce monsieur je le crains». A 16h38mn, la réaction du Dp va de soi: «Nguini te ment... Je n'ai aucun Ministre derrière moi. Ma source se trouve plutôt du coté de la police de Nuremberg où tu as été gardée pendant 2 jours. Ne regarde donc pas le ton des questions. Tu as la liberté de répondre par rapport à tes intérêts. Quel est mon intérêt à insister. David est pourtant ton chaud. C'est plutôt toi qui devais me supplier pour que je publie les réponses au questionnaire que nous t'avons adressé», tente désespérément le Dp de la convaincre pour qu'elle réponde à ce questionnaire qu'elle avait pourtant sollicitée, elle-même, quelques jours avant. Curieusement, au lieu de suivre les conseils bienveillants du journaliste, dans le sms qu'elle lui adresse par la suite à 16h50mn, Michelle Ava prétend au contraire que c'est le silence autour de l'affaire sulfureuse de l'hôtel Le Meurice qui doit impérativement prévaloir. «Répondre à ces questions ne suscitera que des polémiques, estime-t-elle.
Ce monsieur est un homme marié (Ndlr: David Nkoto Emane) et je pense que dans son cas, il aimerait entretenir ses relations extra-conjugales dans la discrétion possible! On se doit de respecter sa vie intime». Pourtant, songe intérieurement le Dp, elle-même n'a pas arrêté de lui raconter ses soirées torrides avec le Dg de la Camtel, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps. Ceci, sans vraiment se soucier qu'elle connaît à peine (par téléphone) le Dp de La Nouvelle... Seulement, le journaliste, étreint par son instinct professionnel, tient mordicus à réaliser son interview. Voilà pourquoi à 16h51mn, il adresse à la jeune fille un autre sms. «C’est vrai, mais ce scandale est déjà public. Et puis il se passe dans le même hôtel du Chef d'Etat, en voyage officiel à cette période. C'est un scandale. Sans influencer les réponses au questionnaire que nous t'avons envoyé, je crois que si tu veux aider ton amant, tu ne vas pas clamer que tu couches avec lui ou qu'il a sauté ta sœur comme le répand la rumeur», explique le Dp, comme si Michel Ava, aux yeux du journaliste, ne mesurait pas souverainement le poids des accusations portées contre son «amant». Certes, bon vivant et séducteur souvent scandaleux, l'actuel Dg de la Camtel, comme tous les hommes nantis, dégage un charme naturel et vénéneux, trouble parfois, devant lequel bien des femmes entrent en pâmoison. Mais qui aurait dû, la première, faire feu de tout bois pour tordre le cou à la rumeur salace? N'est-ce pas sa dulcinée Michelle Ava, celle qui est nourrie, soignée et blanchie avec les fruits juteux et abondants des multiples rapines opérées par son amant à la Camtel?
Une jupe
Sur ces entrefaites, elle signale vers 17h au Dp qu'un ami vient de lui conseiller de lire sur internet des articles parus dans un quotidien camerounais la concernant. Elle promet ainsi au Dp de continuer la conversation avec lui un peu plus tard. Quelques dizaines de minutes après, cette fois par téléphone, tendue comme une corde de guitare hawaïenne, elle lâche du lest d'un seul coup en traitant le Dp de tous les noms d'oiseau. Celui-ci comprend aussitôt que le pire scénario jusque-là craint, vient de se produire. C'est-à-dire que Michelle Ava vient de prendre connaissance du contenu de l'édition de La Nouvelle qui l'accable. Du coup, la bonhomie habituelle de la jeune fille mue en insolence dévoyée. Tutoiements fraternels et amabilités démonstratives et feintes ne suffisent plus à cacher une colère noire qui frise l'hystérie. Par le flot d'insultes qu'elle débite à la seconde, on comprend très vite qu'après avoir ainsi pris connaissance du contenu du journal, elle a décidé de troquer sa défroque d'étudiante esseulée et oisive meublant sa solitude à faire des sms à un journaliste qu'elle ne connait même pas, contre la tenue de combat d'une harpie rossarde. Ses apparentes amabilités n'étaient donc que tactiques?
«Je crois que tu as mal à la tête. Comment peux-tu converser avec moi, alors que tu m'as sabotée ce matin dans ton journal?», s'adresse-t-elle au Dp avec une nervosité à la limite du dégoût, comme si elle venait d'avaler une chiure de poule. Face aux insultes dégoulinantes de vulgarité, le Dp préfère plutôt prendre congé de son interlocutrice en éteignant ses téléphones. Le 26 février 2013 à 6h59mn, c'est Michelle Ava qui, la première, démontre qu'elle n'a pas encore rendu, pour autant, les armes. «Ecrivez comme bon vous semble, fulmine-t-elle avec rage comme si elle avait passé toute la nuit à ne broyer que du noir. Si vous êtes en rupture d'encre, faites moi signe, je vous enverrai un stock. Oh les affamés ne cesseront jamais de m'étonner!» On dirait qu'elle est sur un petit nuage. Du coup, après ce sms, le Dp comprend qu'un vent jusque-là banal et ordinaire est entrain de se changer pour devenir cette tornade violente et incontrôlable qui risque de charrier un torrent de boue et d'immondices en quelques minutes. Et il a raison, puisque, à 7h45mn, Michelle Ava, aussi cabotine que dévoyée, revient à la charge: «Êtes-vous sûr d'être l'enfant de votre père? demande-t-elle avec condescendance au Dp. Votre maman a surement collecté des spermatozoïdes de ça et là pour vous fabriquer. Le plus marrant, c'est que je n'ai pas de petite sœur, c'est pourquoi je vous trouve ridicule dans votre film». Plus elle est ainsi au bout de la crise des nerfs, plus on dirait qu'elle entretient avec la vérité des rapports fluctuants. Et Ashley Francesca Ava?... Dès cet instant, alors qu'elle refuse de répondre à notre questionnaire, va commencer une longue série de volte-face, de retournements de veste spectaculaires, accomplis avec une époustouflante froideur. En flashs accélérés, dans le style des images du cinéma muet, cela donne à peu près ceci: «Des 7 enfants qu'a eus ma mère et sur les 6 vivants, personne ne s'appelle Ashley et je ne réside avec personne. Apprenti journaliste apprend au moins à vérifier les infos avant de les publier. Et en passant Ava Michelle n'est pas mon nom complet. Je n'étudie plus, je travaille. Va donc rectifier et republier encore parce qu'apparemment tu ne vis que de ça». On aurait dit que ductile, versatile et suffisamment opportuniste, Michelle Ava pratique avec un égal bonheur l'art de détruire et de construire, de dire les mensonges et la vérité. La pichoune espiègle et grivoise ne semble donc pas être à une galipette près. Ce d'autant plus que confrontée à ses propres aveux, elle réussit même le tour de for¬ce de se désavouer elle-même. La preuve: Mme le Procureur, bavarde et polissonne comme une vraie pipelette, sort l'artillerie lourde. C'est à 7h56mn. «Envoies-moi donc la vidéo du film où il me baise! On dirait que tu étais présent. Cette histoire est marrante, si tu savais, tu marques le pas dans le faux».
Plus grave, à 8h12mn, elle fait preuve de cette intuition d'un Dieu déchiré entre un fond proprement divin et une puissance maléfique qui la soulève quand elle éclate d'une voix de rogomme: «Hahahaha maître chanteur! Je ne panique pas. Tu es plutôt un objet de distraction pour moi. Je te nargue pour te montrer à quel point je m'en bas les couilles. Je ne vis pas au Cameroun.» Subitement, à 8h20mn, elle s'autoproclame consul du paradis sur terre, avec pouvoir de délivrer des visas à toutes les âmes désespérées qui n'ont pas réussi à trouver le bonheur sur terre. «Si tu as besoin d'argent, quémande tout simplement au lieu de fatiguer la vue des gens avec des histoires à 2 balles. Les Camerounais ont mieux à lire que ça. Les histoires de culs d'autrui, on s'en fout. Raconte nous les vraies histoires de notre pays, là peut-être on t'enverra des pourboires». Si les Pharisiens sont essentiellement haïssables, n'est-ce pas parce qu'ils s'arrangent toujours, comme le fait Michelle Ava, au moment de faire l'aumône pour que la pièce de monnaie qu'ils offrent, tintent fortement dans l'écuelle du pauvre, afin que les gens tout autour s'en rendent compte? Michelle Ava, habituée à percevoir l'argent facile des rapines diverses opérées dans les caisses de l'Etat camerounais, ne peut pas le comprendre.
Bien évidemment, là où les agents de la Camtel triment toute leur vie pour payer les innommables traites de leur vie professionnelle essentiellement labo¬rieuse, Michelle Ava n'a jamais rien fait d'autre que d'attendre patiemment les soirées torrides avec son tourtereau. Conséquence: à 8h 28mn, elle remet le disque rayé. «Attends donc que ce valeureux monsieur sollicite tes services. Pourquoi forcer sa main? Tu n'es pas le seul journaliste au Cameroun. Acceptes que tu as faim et tu veux t'abreuver». Du n'importe quoi! Un peu comme quand distribuer publiquement des dons à ses frères au village devient un étalage d'une gestualité obscène et inélégante, comme l'avait observé, il n'y a pas longtemps, un célèbre confrère. Fallait-il qu'elle fût contrariée par le contenu de notre dernière édition pour que cette jeune fille de 26 ans constate enfin que le journaliste camerounais est un crève-la-faim? Quelle chanson ces oies du Capitole auraient entonnée si nous avions décidé de fermer les yeux sur leurs orgies lucifériennes de l'hôtel Le Meurice de Paris? Le sage a donc raison quand il trouve que le tout n'est pas d'avoir une jupe, mais quelque chose dans la tête. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions avec plus de détails sur cette affaire, après notre enquête auprès de la poli¬ce allemande.