Chers
compatriotes et soldats de la GP, nous avons pris connaissance d’un
texte qui viendrait de vous et où ruissèlent abondamment votre colère et
indignation.Qui saurait être à l’aise quand ses droits élémentaires
sont violés entraînant ceux des enfants et toute sa famille ? En
réalité, personne. C’est votre droit et personne ne peut vous empêcher
d’aller jusqu’au bout de vos revendications.Vous nous faites connaître
le malaise qui règne chez vous, à savoir : l’absence de l’eau et de
l’électricité dans vos ménages, ce qui pousse vos familles à sortir se
soulager dans la nature avec tous les risques que cela comporte.
Mais auparavant vous pointez du doigt certains maux qui ruinent notre pays tels le tribalisme, la corruption, l’inertie, la concussion, etc.
Vous dressez quelques exigences qui doivent être satisfaites dans un bref délai : limogeage de certains de vos chefs, retour de l’eau et de l’énergie dans vos ménages, la libération et la réintégration de vos camarades arrêtés.
Chers compatriotes soldats de la GP, ce sont vos droits qui ont été volés ou piétinés et personne ne vous en voudrait.
Cependant, que dites-vous de ces Camerounais : étudiants, commerçants, enseignants, fonctionnaires, journalistes, consommateurs, etc. qui, travaillant dans des conditions inhumaines, vivant dans des conditions infrahumaines,
Spoliés de leurs droits, ont été réduits et sont réduits au silence au quotidien, brutalisés ou tués par certains d’entre vous si ce ne sont des éléments des différents corps de l’armée ou de la sécurité ? Que dites-vous ?
Avez-vous vu la vidéo de Yaoundé qui a fait le tour du monde et où certains de vos camarades écrasaient un citoyen civil de leurs chaussures et coups comme s’il n’était même pas un animal ? Car quiconque traite un animal de cette façon-là s’expose à des peines d’emprisonnement.
Sice texte vient vraiment de vous, vous devez avoir honte de vous-mêmes. Car nous sommes encore à ce point au Cameroun parce que vous de l’armée avez montré que le pays n’a pas d’armée républicaine, mais celle partisane.
Nous sommes dans cette situation au Cameroun par vous décrite parce que vous avez donné la primauté à vos intérêts égoïstes.
Vous aviez oublié que la peste qui sévit loin de vous aussi vous concerne parce que le vent du temps la transportera inéluctablement à vos portes. Vous ne l’aviez pas compris et ne le comprenez pas toujours.
Vous n’avez pas compris, sans quoi, comment après avoir ressorti les maux qui terrassent notre pays et le paralysent, l’on ne voit nulle part dans vos exigences ceux-ci, quand vous savez bien que ce qui vous arrive vient de tout cela ?
Vous préférez une solution à la Gribouille : vous soustraire du danger sans enrayer le danger. Messieurs, le danger pour notre peuple et vous, c’est le système RDPC qui est à démanteler pour redonner vie au Cameroun.
Vous lancez un appel à l’ endroit du peuple, très bien. Mais encore vous êtes dans l’erreur. C’est depuis 1990 que le peuple vous a lancé son appel et continue de vous le lancer. Sachez que le vaillant peuple camerounais est prêt depuis 1990.
Comprenez que les maisons de nos vaillantes populations vous seront ouvertes la nuit comme le jour comme places sécurisantes de repli ou d’attaque, si c’est à partir de là que peut partir le coup de feu salvateur.
Cessez de pleurnicher et faites l’essentiel si c’est vous qui parlez. Rattrapez-vous !