Mensonges d’Etat: Le bébé de Vanessa Tchatchou n’est pas mort
YAOUNDÉ - 06 Février 2012
© Aimé Edouard Alama | L'Avocat
Plusieurs révélations attestent que le «Nourrisson X» qui se trouve en ce moment aux urgences de la Fondation Chantal Biya est l'enfant disparu et recherché urbi et orbi de l'Hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso.
L'histoire du bébé de Vanessa Tchatchou disparu il y a près de cinq mois de l'hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique du quartier Ngousso à Yaoundé continue de défrayer la chronique et de mettre en scène une gamme de sentiments. Des versions foisonnent sur cette disparition. Pour certaines personnes, l'enfant de cinq mois se trouverait être la «pupille» d'une magistrate qui résiderait à Mfou, le chef-lieu du département de la Mefou-Afamba. Faux. Et le manitou de la communication, Issa Tchiroma Bakary se fendant des déclarations devant les hommes de médias, soutenait mordicus que la fillette recherchée serait morte et enterrée à Nkoteng, (l'une des villes sucrières du Cameroun), et que les forces de l'ordre auraient déjà procédé à quelques interpellations. Mensonge. Les affirmations du ministre de la Communication sont fallacieuses pour plusieurs raisons. D'abord, elles ne sont étayées d'aucune preuve, et en plus, se fondent sur des arguments légers empruntés de la version des vigiles de l'hôpital. C'est une version qui reste sujette à caution. Selon certaines sources généralement bien informées: «un vigile affirme qu'il avait vu transporter cet enfant enseveli dans les serviettes, par des personnes qui le disaient mort. Mais celui-ci peut-être à dessein ou par manque de présence d'esprit n'avait pas cherché à se raviser que ce nourrisson était bel et bien mort, ou alors que ces hommes avaient des papiers qui leur permettaient de l'emporter mort ou vivant».
Toutefois, il faut dire que le mystère fait sur le vol de bébé est au point d'être percé à ce jour. A condition simplement que la piste ouverte par l'Etat-major de la compagnie de Yaoundé III, avec son chef Clément Mokom Achu, soit explorée avec objectivité.
Ces pandores de la compagnie ont retrouvé dans un bas-fond du quartier Emombo au lieu dit Clinique de la délivrance à quelques encablures de la résidence de l'ancien ministre Bernard Messengue Avom, une fillette de près de cinq mois qui répondrait aux caractéristiques de l'enfant de Vanessa. Ce bébé à qui on avait fait arborer des amulettes autour des reins, pour des raisons occultes, était gardé par une femme de 68 ans nommée Paulette Mengueme fille de Ze Martin et feue Nsenyoulou. Elle serait née le 29 mars 1944 à Evelesse (Dja et Lobo). A en croire certaines sources, cette vieille dame affirmait pince-sans-rire, «Cet enfant appartient à ma fille Mengueme Paule Fernande Audrey âgée de 33 ans. Elle est agonisante et réside à Maroua dans l'Extrême-Nord». Mais seulement, cette fonctionnaire à la retraite ne possède pas des pièces administratives qui justifient que ce bébé est de sa fille. Ce qu'elle aurait mis à la disposition des gendarmes fait état de ce que sa fille n'avait plus de menstruation depuis mars 2010. Si cela suppose que c'est à cette période qu'elle a conçu, son enfant aurait plus d'un an à ce jour. Selon la gendarmerie l'attitude de cette sexagénaire avait montré quelque chose de suspect car, sans être interrogée, elle était presque passé aux aveux en avouant «ma fille a également fait un enfant prématuré et c'est parce qu'elle est malade qu'elle m'a envoyé le bébé par Jeannette», déclare cette dame de 68 ans. En tout cas, jusqu'à présent, les pièces complémentaires justificatives demandées à la supposée grand-mère du bébé, par la gendarmerie sont toujours attendus. De certaines sources, cette présumée mère de trente trois ans qui réclamerait la maternité de cet enfant, voudrait remplir la condition imposée par l'un de ses amants, un certain Oscar Bilong résidant en Allemagne qui lui aurait demandé de faire un enfant au Cameroun pour qu'ils scellent leur union.
En fait récupéré le 30 janvier dernier par les gendarmes, le bébé se trouve depuis le premier février aux urgences de la Fondation Chantal Biya et est appelée «Nourrisson X». Elle y est d'ailleurs sur hautes instructions (suivez mon regard), prise en charge par les responsables de cette unité médicale. Il faut dire que depuis que l'enfant est entre les mains des autorités, il est gardé par l'épouse de l'enquêteur Clément Mokom Achu, laquelle ne ménage aucun effort depuis qu'elle a la charge de ce bébé trouvé dans un état piteux; le bébé a tout le soutien dont il a besoin.
A la vérité, il est de bon ton de saluer l'action méritoire de ces officiers de police judiciaire de la gendarmerie (Opj) rompus aux enquêtes et très rusés qui sont entrain de mettre fin à un feuilleton à rebondissements qui est de nature à ternir l'image du Cameroun, même s'ils continuent de trouver des points d'achoppement pour le couronnement d'un travail mené avec courage et perspicacité. «Jusqu'à présent, les infirmiers qui étaient de garde soupçonnés dans la disparition du bébé de Vanessa, refusent de répondre à la convocation des gendarmes sans que des mesures coercitives soient prises à leur encontre. Il s'agit de ....Zoa Flore, Njap Dounke Souliatou; Mbohou Zouliatou, Ndemba Béatrice. La dernière citée était chargée de remettre l'enfant à Vanessa le 24 août 2011 jour prévu pour sa sortie de l'hôpital. On ne saurait de ce fait indexer d'autres personnes que ces quatre dames d'autant que l'accès à la maternité est interdite aux personnes étrangères» affirme une source proche du Directeur général de l'hôpital Gynéco-obstétrique de Ngousso. Qui protège ces infirmières? Le ministre de la Santé? Le Dg de cet hôpital?
C'est une question qui vient dénoncer les élucubrations fantasmagoriques du ministre de la Communication qui, au lieu de chercher à «remonter» cette jeune maman éplorée, préfère lui jeté des quolibets. Toute chose qui fait que, Vanessa qui reste hantée par les reviviscences de son souvenir de son interpellation en septembre 2010 par la gendarmerie de Ngousso pour trouble de services, bien qu'elle fut libérée par le procureur Ntamack, continue de nourrir le rêve de retrouver son bébé. Grâce à l'Etat-major de compagnie de Yaoundé III, son rêve pourrait se réaliser.
Pendant que la situation est grave, le Mincom tire plutôt à hue et à dia. Ne gagnerait-il pas à corriger une certaine incontinence qu'on lui connait même si celle-ci relèverait de son scrupule de vouloir tout dire, même quand le sujet n'est pas à la portée. Plus surprenant est la sérénité déconcertante dont il fait souvent montre à ces occasions. Une fois de plus, primesautier, le ministre a piétiné la valeur humaine pour se faire l'intéressant.
Pour le journal l'Avocat, même sous le bénéfice d'inventaire, l'enfant de Vanessa Tchatchou est déjà retrouvé et que le feuilleton s'arrête là.
Source: L'Avocat
© Aimé Edouard Alama | L'Avocat
Plusieurs révélations attestent que le «Nourrisson X» qui se trouve en ce moment aux urgences de la Fondation Chantal Biya est l'enfant disparu et recherché urbi et orbi de l'Hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso.
L'histoire du bébé de Vanessa Tchatchou disparu il y a près de cinq mois de l'hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique du quartier Ngousso à Yaoundé continue de défrayer la chronique et de mettre en scène une gamme de sentiments. Des versions foisonnent sur cette disparition. Pour certaines personnes, l'enfant de cinq mois se trouverait être la «pupille» d'une magistrate qui résiderait à Mfou, le chef-lieu du département de la Mefou-Afamba. Faux. Et le manitou de la communication, Issa Tchiroma Bakary se fendant des déclarations devant les hommes de médias, soutenait mordicus que la fillette recherchée serait morte et enterrée à Nkoteng, (l'une des villes sucrières du Cameroun), et que les forces de l'ordre auraient déjà procédé à quelques interpellations. Mensonge. Les affirmations du ministre de la Communication sont fallacieuses pour plusieurs raisons. D'abord, elles ne sont étayées d'aucune preuve, et en plus, se fondent sur des arguments légers empruntés de la version des vigiles de l'hôpital. C'est une version qui reste sujette à caution. Selon certaines sources généralement bien informées: «un vigile affirme qu'il avait vu transporter cet enfant enseveli dans les serviettes, par des personnes qui le disaient mort. Mais celui-ci peut-être à dessein ou par manque de présence d'esprit n'avait pas cherché à se raviser que ce nourrisson était bel et bien mort, ou alors que ces hommes avaient des papiers qui leur permettaient de l'emporter mort ou vivant».
Toutefois, il faut dire que le mystère fait sur le vol de bébé est au point d'être percé à ce jour. A condition simplement que la piste ouverte par l'Etat-major de la compagnie de Yaoundé III, avec son chef Clément Mokom Achu, soit explorée avec objectivité.
Ces pandores de la compagnie ont retrouvé dans un bas-fond du quartier Emombo au lieu dit Clinique de la délivrance à quelques encablures de la résidence de l'ancien ministre Bernard Messengue Avom, une fillette de près de cinq mois qui répondrait aux caractéristiques de l'enfant de Vanessa. Ce bébé à qui on avait fait arborer des amulettes autour des reins, pour des raisons occultes, était gardé par une femme de 68 ans nommée Paulette Mengueme fille de Ze Martin et feue Nsenyoulou. Elle serait née le 29 mars 1944 à Evelesse (Dja et Lobo). A en croire certaines sources, cette vieille dame affirmait pince-sans-rire, «Cet enfant appartient à ma fille Mengueme Paule Fernande Audrey âgée de 33 ans. Elle est agonisante et réside à Maroua dans l'Extrême-Nord». Mais seulement, cette fonctionnaire à la retraite ne possède pas des pièces administratives qui justifient que ce bébé est de sa fille. Ce qu'elle aurait mis à la disposition des gendarmes fait état de ce que sa fille n'avait plus de menstruation depuis mars 2010. Si cela suppose que c'est à cette période qu'elle a conçu, son enfant aurait plus d'un an à ce jour. Selon la gendarmerie l'attitude de cette sexagénaire avait montré quelque chose de suspect car, sans être interrogée, elle était presque passé aux aveux en avouant «ma fille a également fait un enfant prématuré et c'est parce qu'elle est malade qu'elle m'a envoyé le bébé par Jeannette», déclare cette dame de 68 ans. En tout cas, jusqu'à présent, les pièces complémentaires justificatives demandées à la supposée grand-mère du bébé, par la gendarmerie sont toujours attendus. De certaines sources, cette présumée mère de trente trois ans qui réclamerait la maternité de cet enfant, voudrait remplir la condition imposée par l'un de ses amants, un certain Oscar Bilong résidant en Allemagne qui lui aurait demandé de faire un enfant au Cameroun pour qu'ils scellent leur union.
En fait récupéré le 30 janvier dernier par les gendarmes, le bébé se trouve depuis le premier février aux urgences de la Fondation Chantal Biya et est appelée «Nourrisson X». Elle y est d'ailleurs sur hautes instructions (suivez mon regard), prise en charge par les responsables de cette unité médicale. Il faut dire que depuis que l'enfant est entre les mains des autorités, il est gardé par l'épouse de l'enquêteur Clément Mokom Achu, laquelle ne ménage aucun effort depuis qu'elle a la charge de ce bébé trouvé dans un état piteux; le bébé a tout le soutien dont il a besoin.
A la vérité, il est de bon ton de saluer l'action méritoire de ces officiers de police judiciaire de la gendarmerie (Opj) rompus aux enquêtes et très rusés qui sont entrain de mettre fin à un feuilleton à rebondissements qui est de nature à ternir l'image du Cameroun, même s'ils continuent de trouver des points d'achoppement pour le couronnement d'un travail mené avec courage et perspicacité. «Jusqu'à présent, les infirmiers qui étaient de garde soupçonnés dans la disparition du bébé de Vanessa, refusent de répondre à la convocation des gendarmes sans que des mesures coercitives soient prises à leur encontre. Il s'agit de ....Zoa Flore, Njap Dounke Souliatou; Mbohou Zouliatou, Ndemba Béatrice. La dernière citée était chargée de remettre l'enfant à Vanessa le 24 août 2011 jour prévu pour sa sortie de l'hôpital. On ne saurait de ce fait indexer d'autres personnes que ces quatre dames d'autant que l'accès à la maternité est interdite aux personnes étrangères» affirme une source proche du Directeur général de l'hôpital Gynéco-obstétrique de Ngousso. Qui protège ces infirmières? Le ministre de la Santé? Le Dg de cet hôpital?
C'est une question qui vient dénoncer les élucubrations fantasmagoriques du ministre de la Communication qui, au lieu de chercher à «remonter» cette jeune maman éplorée, préfère lui jeté des quolibets. Toute chose qui fait que, Vanessa qui reste hantée par les reviviscences de son souvenir de son interpellation en septembre 2010 par la gendarmerie de Ngousso pour trouble de services, bien qu'elle fut libérée par le procureur Ntamack, continue de nourrir le rêve de retrouver son bébé. Grâce à l'Etat-major de compagnie de Yaoundé III, son rêve pourrait se réaliser.
Pendant que la situation est grave, le Mincom tire plutôt à hue et à dia. Ne gagnerait-il pas à corriger une certaine incontinence qu'on lui connait même si celle-ci relèverait de son scrupule de vouloir tout dire, même quand le sujet n'est pas à la portée. Plus surprenant est la sérénité déconcertante dont il fait souvent montre à ces occasions. Une fois de plus, primesautier, le ministre a piétiné la valeur humaine pour se faire l'intéressant.
Pour le journal l'Avocat, même sous le bénéfice d'inventaire, l'enfant de Vanessa Tchatchou est déjà retrouvé et que le feuilleton s'arrête là.
Source: L'Avocat