Mécontentement : Menace de grève sur la présidentielle
La nouvelle expression
Le président de L’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc), tenait lundi dernier, une conférence de presse au cours de laquelle l’annonce a été faite.La centrale syndicale dénommée l’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc) a lancé lundi dernier un mouvement de grève. Le mouvement d’humeur ainsi lancé connaitra deux phases dont l’une, plus discrète par le port d’un brassard (grève à la japonaise), et l’autre plus active, débutera le 1eroctobre par une série de sit-in et de rassemblements sur la place dite de « l’Indépendance » pour ce qui est de la ville de Yaoundé, ou la « place des fêtes », sur toute l’étendue du territoire. Les mobiles de ce mouvement d’humeur sont à chercher dans une longue liste de griefs.
Le constat de l’Ugtc est simple. Sur le continent, le Cameroun trône
royalement à la dernière place pour ce qui est de l’amélioration des
conditions de vie des travailleurs. Le président du syndicat s’est
voulu illustratif. Sur la table de la salle de conférence, sept cartons
rempli de plaintes des travailleurs déboutés, qui après un procès, qui
par les organes de recours en charge de la sécurité sociale des
travailleurs. « La situation semble prendre du relief depuis que la
Caisse nationale de prévoyance sociale a changé de Directeur Général »,
laisse entendre le président du syndicat, Isaac Bissala. L’employé
camerounais est essentiellement vulnérable à cause du refus du
gouvernement de satisfaire à certaines revendications pourtant légitimes
ainsi que la violation des conventions internationales qui garantissent
les droits des travailleurs.
Griefs.
Depuis
des années, les travailleurs n’ont eu de cesse de demander le
déplafonnement des cotisations sociales. Jusqu’à ce jour, aucune avancée
significative. Les cotisations sociales plafonnent toujours à 300 000
Fcfa, en fonction du salaire du travailleur. Or, avec la sénilité, les
difficultés augmentent considérablement. De l’avis du président de la
centrale syndicale, l’insuffisance des moyens de prise en charge
notamment avec la baisse drastique du pouvoir d’achat a pour
conséquences la résurgence des cas de tensions et des problèmes
cardiovasculaires qui entrainent les décès de nombreux fonctionnaires
juste après le départ à la retraite.
Violation
Au chapitre de la violation des conventions internationales, la centrale syndicale cite la violation de la convention No 87 portant sur la liberté syndicale et le droit syndical ; la violation de la convention No98 sur le droit d’organisation et de négociation collective ; la violation de la convention No 95 sur la protection du salaire qui stipule qu’aucune retenue de salaire ne se fait sans le consentement du concerné, et dans des proportions ne dépassant pas les 27% du salaire (cotation cessible) ; et enfin, la violation de la convention No 158 sur le licenciement.
Par cette grève, la centrale syndicale qui se dit ouverte à un dialogue social franc, voudrait œuvrer en faveur d’une société dont les maitres mots sont la solidarité, la justice, l’égalité, bref, une société « plus humaniste ».