Comment en sont-ils arrivés là ? En effet, les fonctionnaires des enseignants secondaires du Mbam et Inoubou sont de plus en plus au centre des actes d´arnaques, d´escroqueries, de corruptions et très récemment encore de détournement des fonds destinés à un mort, comme si les morts avaient tort.
Comme dit un proverbe Bantou, " si l´avare savait combien coûte l´esclave à la bourse des valeurs, il ne manquerait pas de vendre sa mère. " On se croirait dans le monde des hommes sans foi, ni loi. Pourtant il s´agit bien de ces gisements d´éthique, ces fonctionnaires gardiens des bonnes moeurs..
On se rappelle encore que le 02 novembre 2012 au lycée bilingue de Ndikiniméki les hommages académiques avaient été organisés pour saluer le travail de Monsieur le proviseur Jean Joseph Marie BALEMAKEN, décédé quelques jours plus tôt des suites d´une longue maladie. Bien avant sa mort, ce haut fonctionnaire, même dans sa maladie, avait tenu à servir l´État en tant que chef de centre du baccalauréat de l´enseignement général session de juin 2012.
Quand l´Office du Baccalauréat du Cameroun décide de récmpenser chacun selon son travail en payant les frais relatifs aux examens, Monsieur ATIOCK,billetteur à Bafia, et Monsieur NGARDY Laurence, Proviseur du lycée bilingue de Ndikiniméki auraient décidé de se partager clandestinement cet argent destiné à feu Monsieur le proviseur BALEMAKEN Jean Joseph Marie qui pouvait être déchargé par un ayant droit assermenté.
Il faut donc comprendre tous les tripatouillages qu´il y a dans les listes d´émargement qui remontent dans les instances supérieures de notre administration scolaire. Tout ceci se passe au mépris de la condition pitoyable de veuve BALEMAKEN qui a hérité des dettes contractées par son mari pour ses soins médicaux et qu´elle a maille à payer. C´est à peine si elle arrive encore à vivre de son petit salaire car elle est obligée de distribuer sa pitance pour satisfaire les créanciers qui n´ont que trop attendu.
Toute démarche entreprise par celle-ci auprès du billetteur s´est avérée non seulement infructueuse mais nulle et sans effet. Celui-ci s´est contenté de lui tenir un langage évangélique l´exhortant à laisser tomber cette affaire et à respecter la mémoire son mari comme si la situation présente était de nature à respecter la mémoire de celui-là avec qui ils ont fait chemin pendant longtemps. Ah ! Argent quand tu nous tiens ! Une telle profanation ne manque pas de susciter la réflexion des uns et des autres au sujet des obsèques de cet homme.
Selon certaines indiscrétions, les contributions faites par les responsables des établissements relevant des enseignements secondaires pour les obsèques de Monsieur le proviseur auraient fait problème. Une fois de plus, nous voici dans une situation flagrante de détournement du tribut destiné à un mort. Ce qui est une contradiction au plan éthique remettant en question les valeurs que ces enseignants véhiculent dans les établissements scolaires.
Quel respect accordons-nous à la mémoire de nos morts ?
Pourquoi l´argent est-il devenu le vecteur de puissance au point où on ne peut plus s´en passer ? Quel est ce nouveau culte que les hauts fonctionnaires de l´État rendent à l´argent aujourd´hui comme s´ils n´en avaient jamais vu de toute leur existence ?
Il faut constater pour le déplorer le fait que la pauvre veuve criblée et quasi asphyxiée des dettes que lui a léguées son époux se retrouve dans cette situation où les prédateurs économiques l´exhortent à la passivité comme si c´était un moyen de régler ces dettes alors que les créanciers de son défunt mari n´ont de cesse de la harceler, lui demandant dans un langage très camerounais de " finir avec eux ". Entre temps le peu qui lui revient de droit et qui pouvait servir à contenter au moins un des créanciers est détourné et consommé par des hommes sans foi ni loi.
En attendant que lumière soit faite sur cette situation pas du tout laudative pour les enseignements secondaires, les présumés ou mis en cause n´ont qu´à bien se tenir car la famille n´entend pas s´arrêter en si bon chemin.