Maurice Njoni Tchakounte : Le dernier voyage
Source: Camerounlink 31 01 20
La levée de corps du professeur de mathématiques poignardé par son élève au lycée classique de Nkolbisson a eu lieu hier à Yaoundé avec une présence massive d’enseignants qui ont tenté d’organiser une marche, en vain. Véritable marrée humaine hier à la morgue du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé (CHU). Des enseignants touchés par le drame de leur confrère se sont déplacés massivement pour accompagner Maurice Njoni Tchakounte. Le jeune enseignant de mathématiques, âgé de 26 ans avait rendu l’âme au CHU, après avoir été poignardé par son élève de la classe de 4e Espagnole II, alors qu’il donnait cours de mathématiques. C’était le 14 janvier dernier. La levée de corps du jeune enseignant va tout de suite prendre une autre tournure, alertant la vigilance des forces de l’ordre, quand une manifestation non autorisée démarre.
En effet, les hommes en tenue interviennent lorsqu’ils apprennent que cette marée humaine a décidé d’organiser une marche dans le but de soutenir la famille éplorée et honorer la mémoire du disparu. (). La démarche a conduit les forces de l’ordre à fermer l’une des entrées principales du CHU, bloquant ainsi enseignants, familles, dépouille à l’intérieur et interrompant la circulation de l’axe Total Melen – carrefour Emia. Informées de la situation, les autorités administratives, dont le gouverneur de la région du Centre, Naseri Paul Béa, le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, le recteur de l’Université de Yaoundé I, Maurice Aurelien Sosso, entre autres, se sont rendues sur les lieux afin de tempérer la situation. Le gouverneur, après une concertation de plus de 3 heures, a adressé ses condoléances à la communauté éducative ainsi qu’à la famille, a reconnu la douleur éprouvée par ces enseignants mais leur a recommandé de laisser la famille enterrer son fils dans le calme. Un avis partagé par le père du défunt qui a souhaité que cela soit respecté. Selon lui, tout ce qui sera fait ne ramènera pas son fils à la vie.
Source : Cameroun tribune
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