Le nouveau président du Mrc soutient qu’il n’a jamais détourné le moindre franc public. Au terme de la toute première convention du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) tenue les 29 et 30 septembre dernier à Yaoundé, son nouveau président, Maurice Kamto, s’est prêté au jeu de questions-réponses avec les journalistes. Au cours de cet exercice, les journalistes ont amené l’ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice à donner un éclairage sur une procédure judiciaire qui serait en préparation contre lui, relayé alors par le journal français « La Lettre du continent ».
Cette publication avait indiqué dans l’une de ses
récentes livraisons, que Maurice Kamto, à travers le cabinet Brain Trust
Consulting dont il est le promoteur, avait gagné le marché de 39
milliards de francs Cfa destinés à toiletter l’appareil judiciaire
camerounais. Selon ce bulletin confidentiel, cet acte correspondrait à
un délit d’initié.
L’évocation de cette question n’a même pas semblé effaroucher le
juriste. Qui a rétorqué que « personne ne nous distraira. On sait qui
diffuse ces informations dans ces médias. On sait parmi les medias, qui
émarge où… ».
Occasion pour un journaliste de poser cette autre question : « Pourquoi avez-vous accepté d’entrer dans ce gouvernement alors même qu’il n’avait pas à l’époque une très bonne réputation ? » Réponse de l’ancien membre du gouvernement : « Suis-je Camerounais, oui ou non ? ». Maurice Kamto soutient que son choix d’entrer au gouvernement Rdpc n’était guidé que par son engagement sans faille à servir son pays.
Par ailleurs, le président du Mrc annonce qu’il répondrait plus explicitement à « ces accusations », si elles venaient à être présentées sur la base des documents. Pouvait-on s’attendre à autre réponse qu’à celle-là du féru de droit qu’est cet homme ?