Matériel CAN 2019 : Un quatuor tente de détourner 38 milliards Fcfa contre l'avis de Charles Ndongo : Issa Tchiroma cerveau du gang
Source Cameroonvoice 11 12 2018
Au Gabon, pays limitrophe au Sud du Cameroun, on dit en pareille circonstance, « voilà affaire debout » ! La CAN 2019 un temps attribué au Cameroun puis dernièrement retiré pour TGL (Travaux à Grande Lenteur), se sera révélée une occasion idoine pour les spécialistes du vol à grande échelle des deniers publics de faire valoir leur dextérité dans l'affairisme.
Et pour l'occasion, des gens que la chronique des "affaires" scandaleuses avaient jusqu'ici épargnés, tels des volcans endormis, se sont réveillés pour briller de tous leurs talents en la matière : De manière récurrente, des noms insoupçonnables tels Issa Tchiroma (ministre de la Communication), Ferdinand Ngoh Ngoh (ministre Secrétaire Général de la Présidence de la république), Ayem Mauger (Conseiller Technique à la Présidence) et Magloire Seraphin Fouda (Secrétaire Général des Services du Premier ministre).
Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que ces personnages qui ont déjà fait les choux gras sur d'autres plans sont dénoncés par notre confrère Boris Bertolt comme s'étant regroupés sous la bannière du « quatuor infernal du crime » auraient tenté de croquer rien moins que 38 milliards de francs CFA pour équiper la Cameroon radiotelevision (CRTV) d'un matériel dont le plénipotentiaire même de la télévision gouvernementale ne voyait pas l'utilité d'une acquisition permanente par ces temps de contrainte budgétaire et financière à laquelle fait face le Cameroun.
Cette révélation est faite alors que la Banque Mondiale, Dans un rapport intitulé « Revue des dépenses publiques : Aligner les dépenses publiques aux objectifs de la vision 2035 » vient de tirer la sonnette d'alarme sur le comportement ruineux des autorités camerounaises que traduisent les surfacturations des coûts des projets infrastructurels dans le but de s'en mettre plein les poches, il est quand même curieux que des gens qui sont censés protéger le peu de ce dont le Cameroun dispose pour tenir debout quelques temps encore avant la banqueroute finale se livrent sans le moindre scrupule à des initiatives emporte-caisse comme celle que révèle Boris Bertolt, et qui fort heureusement, grâce au retrait de la CAN au Cameroun, a lamentablement avorté. Comme quoi « A quelque chose, malheur est bon » !
Cela aurait été le coup de poignard de plus, puisqu'ils en sont coutumiers, si l'on en croit la Banque Mondiale qui cite au nombre de leurs hauts faits d'armes en matière de surfacturation, le barrage hydroélectrique de Menve'ele, l'autoroute Douala-Yaoundé, Yaoundé-Nsimalen, les logements sociaux dans plusieurs villes camerounaises, qui sont facturés 2 à 6 fois plus chers que dans d'autres pays africains.
L'institution financière de Bretton Wood qui ne va pas manquer de suggérer à son frère siamois, le FMI, de se servir de ce bâton d'indélicatesse offert par le Cameroun lui-même pour le flageller avec l'intensification des programmes économiques de Sioux, vient d'ordonner au Cameroun de réduire le train de vie de l'Etat dont plus de 2 000 milliards de FCFA représentant 52% du budget de l'Etat ont été dépensés en 2017 dans d'"inutiles" séminaires et missions.
35,5 milliards FCFA ont servi pour le "carburant" et 42 milliards FCFA pour les "primes", a relevé la Banque Mondiale qui dénonce en passant des dépenses "somptuaires" suffisamment illustratives de l'ampleur de la corruption et de la malgouvernance au Cameroun.
Sam Mayem & Sandra Andeme