"En date du 26 mars 2013, l’Assemblée générale de la FECAFOOT, réunie en session ordinaire, a été informée par le Président de la FECAFOOT d’un message-fax du Ministre des Sports et de l’Education Physique, datée du même jour et parvenue séance tenante. Ladite lettre demandait au Président de la FECAFOOT de surseoir au processus électoral".
Communiqué
En date du 26 mars 2013, l’Assemblée générale de
la FECAFOOT, réunie en session ordinaire, a été informée par le
Président de la FECAFOOT d’un message-fax du Ministre des Sports et de
l’Education Physique, datée du même jour et parvenue séance tenante.
Ladite lettre demandait au Président de la FECAFOOT de surseoir au
processus électoral.
Après débats, l’Assemblée générale, à une très large majorité, a adressé
une correspondance au MINSEP, lui indiquant l’impossibilité qu’il y
avait à surseoir au chronogramme électoral arrêté de longue date. 93
délégués sur 100 présents ou représentés ont signé cette correspondance.
La décision de l’Assemblée générale était motivée en trois points :
A la même date, les gouverneurs des 10 régions et les préfets des 58
départements que compte notre pays ont également été informés de ce
chronogramme électoral. La même correspondance demandait d’ailleurs aux
gouverneurs et préfets de désigner chacun leurs deux représentants au
sein, respectivement, des collèges électoraux régionaux et
départementaux.
Au moment de la saisine de la Fédération le 26 mars 2013 par le MINSEP,
la plupart des gouverneurs et préfets avaient déjà procédé à la
désignation de leurs représentants qui, dans les collèges électoraux,
sont électeurs mais pas éligibles. Certains Sous-préfets avaient
d’ailleurs déjà délivré des récépissés de déclaration de manifestation
publique.
Ce chronogramme a également été transmis à la FIFA et à la CAF à la même date.
Au 26 mars 2013, toutes les dispositions utiles et
nécessaires étaient donc déjà prises pour un démarrage effectif des
élections le lendemain, 27 mars 2013, dans les ligues départementales.
2- Sur les incidents ayant émaillé le lancement du
championnat régional dans la Ligue du Littoral auxquels le Ministre fait
allusion dans son message-fax sus-mentionné, il y a lieu de relever
qu’ils ne concernaient en rien le processus électoral, mais plutôt un
dysfonctionnement administratif interne de la ligue régionale du
littoral.
Le Secrétaire Général de la FECAFOOT et les plus hautes autorités
administratives de la Région du Littoral, ont aplani les
incompréhensions nées de ces dysfonctionnements au cours d’une réunion
tenue le lundi 18 mars 2013 à Douala. A ce jour, la ligue régionale de
football du Littoral fonctionne normalement ainsi que toutes les neuf
autres ligues régionales.
Dans son message-fax, le MINSEP évoque également la saisine dont il a
fait l’objet de la part «de divers acteurs» du football au sujet des
élections. C’est le lieu de relever que les représentants des clubs, des
entraineurs et des arbitres, sont parties prenantes du processus
électoral en cours. Lesdits représentants ont déjà été désignés par
leurs associations respectives dans les différents collèges électoraux.
En ce qui concerne les représentants des joueurs, tel que statutairement
défini, une directive a été prise afin de surseoir à leur intégration
dans les organes respectifs de la FECAFOOT. Parce qu’en l’état actuel,
aucune association de joueurs n’est reconnue par la FECAFOOT, depuis
l’exclusion de L’Association des Footballeurs Camerounais (AFC)
prononcée le 16 mai 2012 par l’Assemblée générale. Cette exclusion a été
motivée par la violation répétée de l’article 14 des statuts de la
FECAFOOT relatif aux obligations de ses membres.
Cette association, qui a changé d’objet social, a exercé des voies de
recours auprès de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité
National Olympique et Sportif du Cameroun (Cnosc), et auprès de la FIFA
pour sa réintégration au sein de la FECAFOOT sans succès.
Trois associations de joueurs ont saisi la FECAFOOT afin d’être
reconnue. Mais les dispositions statutaires de la fédération, imposant
de ne reconnaitre qu’une seule association par corps de métier, le
Président de la FECAFOOT qui les a reçus séparément, leur a suggéré de
se fédérer. Ce qu’ils n’ont pas pu faire jusqu’au moment où le processus
électoral s’est ouvert.
3-La loi n°2011/018 du 15 juillet 2011 relative à
l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives,
en ses articles 33 et 45, dispose que les missions, l’organisation et
les compétences territoriales des ligues sportives sont fixées par des
statuts-types établis par la fédération nationale concernée d’une part.
D’autre part, chaque fédération sportive civile détermine librement ses
statuts et règles de fonctionnement en tenant compte des lois et
règlements en vigueur, des règles de l’olympisme ainsi que des
règlements des organismes sportifs internationaux auxquels elle est
affiliée.
Les statuts de la FECAFOOT en vigueur, inspirés par le Forum national
sur le football camerounais, qui a réuni tous les acteurs du football,
et les Etats généraux du sport au Cameroun en 2010, ont été relus par la
FIFA au début de l’année 2012. L’adoption de ces statuts a eu lieu il y
a moins d’un an. C’était au cours de l’Assemblée générale du 16 mai
2012.
Les Statuts de la FIFA disposent en outre que les Associations membres
doivent diriger leurs affaires en toute indépendance et veiller à ce
qu’aucun tiers ne s’immisce dans leurs affaires.
L’article 17 alinéa 2 des mêmes statuts de la FIFA dispose quant à lui :
« les organes des membres ne peuvent être désignés que par voie
d’élection ou de nomination interne. Les statuts des membres doivent
prévoir un système leur assurant une indépendance totale lorsqu’ils
procèdent aux élections et nominations ».
Fait à Yaoundé, le 28 Mars 2013.
Le SECRETAIRE GENERAL,
TOMBI A ROKO SIDIKI