Marlène Emvoutou : Cavale manquée

Cameroun -  Marlène Emvoutou : Cavale manquéeLa «corruptrice» a été happée hier par la police, alors qu’elle tentait de quitter Yaoundé.
«Je passais, j’ai vu Lazare Etoundi, le journaliste qui présente le journal à la télé ; il était avec Boney Philippe. Les deux parlaient d’elle. Ils disaient qu’elle a des valises dans la voiture.

La police l’a interceptée ici, quand elle partait vers la frontière avec la Guinée équatoriale (sic). Elle ne savait pas qu’on la file depuis le matin». C’est le témoignage d’un témoin de la scène de l’arrestation de Marlène Emvoutou hier au quartier Nkol-Eton. Un confrère qui a assisté à la fin de l’altercation de près de deux heures entre la présidente de la ligue de football du Sud, des éléments de la police des polices, des Esir (Equipe spéciale d’intervention rapide, Ndlr)  et de la gendarmerie nationale, confirme ce témoignage, et ajoute qu’«elle a refusé de sortir de sa voiture, au point qu’un gendarme a voulu l’y sortir par la force. Elle a fait venir un magistrat qui a estimé que le mandat d’amener du procureur n’était pas authentique. Mais finalement, elle a capitulé». Et le témoin cité ci haut d’ajuter qu’«elle est partie de chez elle vers Chapelle Nkol-Eton, est descendue par Meumi hôtel, a emprunté ce tronçon pour ressortir au Carrefour Nlongkak, avant d’être coincée au milieu par les véhicules des forces de l’ordre».

On apprend que les hommes en ténue avaient ainsi un mandat d’amener signé du procureur de la République, contre celle qui est aujourd’hui réputée être très corruptrice. Mais difficile de savoir ce qui conduit Marlène Emvoutou dans les couloirs de la justice. Toujours est-il que l’ancienne ennemie devenue amie et alliée du clan Iya, qui a publiquement empoigné Pierre Batamack, alors membre du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), en lui réclamant de fortes sommes d’argent se chiffrant en millions, qu’elle lui aurait versées pour affirmé avoir versées pour faire rentrer des proches d’Iya Mohammed, dans sa liste lors de l’élection du 19 juin dernier à la Fécafoot, semble avoir des rapports très conflictuels avec l’argent.

Déjà, pendant la longue journée électorale, la candidate avait dû déférer à une convocation de la Direction de la police judiciaire (Dpj), pour une affaire de «détournement». Des sources concordantes affirment qu’elle n’est ressortie de la Dpj qu’après l’intervention en garantie d’un certain Benoît Assam, non sans avoir versé un peu plus du million, avant de reconnaitre la dette. Pour quelques heures plus tard, s’offrir en spectacle après la réélection d’Iya Mohammed. Dans la foulée Jean Claude Alima, le président de la commission électorale avait été accusé de séquestration (dans la salle des conférences de la Fécafoot) par la dame, tout comme d’autres personnalités étaient citées comme corrompus par la «victime» de l’élection querellée. La scène se termina au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed) où beaucoup de personnes citées se sont acquittées de fortes sommes d’argent avant d’être libérées. Et selon une source, une autre affaire opposant l’ancienne employée de la Crtv, à un concessionnaire automobile chez qui «elle a emprunté un véhicule qu’elle a vendu par la suite».

Sans oublier ces jeunes footballeurs qui depuis deux semaines se plaignent à travers la presse, d’avoir été abusés par l’ancienne responsable du projet Qatarie, Aspire, qui leur aurait extorqué près d’une quarantaine de millions pour les «faire voyager» pour le Qatar, mais qui se sont vus octroyer de faux visas. La suite de l’affaire pourra permettre d’en savoir plus. Au moment où nous mettions sous presse, nous avons appris que l’interpellée était en cours d’audition au commissariat central numéro un de la ville de Yaoundé.

© La Nouvelle Expression : Lindovi Ndjio


17/07/2013
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres