Mariage par Internet: Une camerounaise condamnée à 95 000 000 de FCFA
Yaoundé, 28 Janvier 2013
© Casimir Datchoua Soupa | La Nouvelle Expression
La chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé a tenu sa promesse en vidant son délibéré comme promis le 22 janvier 2013 dans l’affaire André Reynas contre dame Emilienne Bebole Namba.
© Casimir Datchoua Soupa | La Nouvelle Expression
La chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé a tenu sa promesse en vidant son délibéré comme promis le 22 janvier 2013 dans l’affaire André Reynas contre dame Emilienne Bebole Namba.
Dans notre édition du 7 janvier 2013
nous avions fait état des faits de la cause présentée par la partie
civile lésée. Il a été retenu de la plainte de M. André Reynas que dame
Emilienne après avoir conquis son cœur via internet sur le site dénommé
"meetic" en 2005 l’avait invité au Cameroun. Le premier rendez-vous a
été honoré en mai 2005, la chaleur de l’accueil a conduit l’accusée
d’aujourd’hui à annoncer en février 2006 qu’elle était enceinte et
désirait se rendre en France. Le nécessaire a été fait par M. André
Reynas mais le déplacement n’a pas eu lieu «faute de visa», comme l’a
soutenu l’accusée.
Cette dernière a, par la suite présenté à son partenaire un projet de construction d’un centre de santé. A cet effet le fiancé (comme il faut l’appeler ainsi) a envoyé 20 000 000 de FCFA pour un site que dame Emilienne dira plus tard détruit pour faire place à la construction d’une route. Le second site trouvé par l’accusée devrait coûter avec construction la bagatelle somme de 40 000 000 de FCFA en plus de l’équipement en appareils d’échographie, tensiomètre, balances pour 25 000 000 de FCFA. André Reynas qui avait déjà décidé de prendre sa retraite pour vivre au Cameroun avec sa bien-aimée n’a pas hésité un seul instant à débourser les sommes demandées. Les documents justificatifs d’envoi d’argent ont été présentés au tribunal par la partie civile. Sur invitation servie par dame Emilienne à Andrè Reynas sur le nom d’un tiers vivant à Douala, la partie civile est arrivée au Cameroun et a été conduite non pas sur le site du centre de santé financé à prix d’or, mais à Douala où un appartement a été mis à la disposition du «couple».
Le refus catégorique de dame Emilienne de conduire son partenaire sur le site a commencé à l’intriguer. Par le biais d’un français ayant une entreprise à Yaoundé, André Reynas a mené ses investigations pour découvrir que sa partenaire n’était pas célibataire comme elle l’avait laissé croire sur le «net», qu’elle n’avait pas accouché et que l’argent reçu a plutôt servi à construire une superbe villa…
Après la déclaration de culpabilité le 22 janvier 2013, le Ministère public a pris ses réquisitions pour demander au tribunal de condamner sévèrement cette accusée dont le comportement n’a pas honoré la femme camerounaise. Les chancelleries européennes font état d’un nombre élevé de nos femmes mariées simultanément au Cameroun et en Europe… situation malheureusement impunie comme l’a regretté le Ministère public pour qui une sanction de 15 ans d’emprisonnement servirait d’exemple et contribuerait à l’assainissement de notre société.
La partie civile a sollicité 150 000 000 de Fcfa à titre de dommages-intérêts dont 100 000 000 de Fcfa de préjudice matériel et 50 000 000 de Fcfa de préjudice moral. En vidant son délibéré le tribunal a retenu la culpabilité de l’accusée, lui a reconnu le bénéfice des circonstances atténuantes en raison de sa qualité de délinquant primaire et l’a condamnée à 18 mois d’emprisonnement ferme et à payer à la partie civile 95 000 000 de Fcfa dommages-intérêts. Elle devra également payer 4 000 000 de Fcfa d’amende avec contrainte par corps pendant deux ans.
Cette dernière a, par la suite présenté à son partenaire un projet de construction d’un centre de santé. A cet effet le fiancé (comme il faut l’appeler ainsi) a envoyé 20 000 000 de FCFA pour un site que dame Emilienne dira plus tard détruit pour faire place à la construction d’une route. Le second site trouvé par l’accusée devrait coûter avec construction la bagatelle somme de 40 000 000 de FCFA en plus de l’équipement en appareils d’échographie, tensiomètre, balances pour 25 000 000 de FCFA. André Reynas qui avait déjà décidé de prendre sa retraite pour vivre au Cameroun avec sa bien-aimée n’a pas hésité un seul instant à débourser les sommes demandées. Les documents justificatifs d’envoi d’argent ont été présentés au tribunal par la partie civile. Sur invitation servie par dame Emilienne à Andrè Reynas sur le nom d’un tiers vivant à Douala, la partie civile est arrivée au Cameroun et a été conduite non pas sur le site du centre de santé financé à prix d’or, mais à Douala où un appartement a été mis à la disposition du «couple».
Le refus catégorique de dame Emilienne de conduire son partenaire sur le site a commencé à l’intriguer. Par le biais d’un français ayant une entreprise à Yaoundé, André Reynas a mené ses investigations pour découvrir que sa partenaire n’était pas célibataire comme elle l’avait laissé croire sur le «net», qu’elle n’avait pas accouché et que l’argent reçu a plutôt servi à construire une superbe villa…
Après la déclaration de culpabilité le 22 janvier 2013, le Ministère public a pris ses réquisitions pour demander au tribunal de condamner sévèrement cette accusée dont le comportement n’a pas honoré la femme camerounaise. Les chancelleries européennes font état d’un nombre élevé de nos femmes mariées simultanément au Cameroun et en Europe… situation malheureusement impunie comme l’a regretté le Ministère public pour qui une sanction de 15 ans d’emprisonnement servirait d’exemple et contribuerait à l’assainissement de notre société.
La partie civile a sollicité 150 000 000 de Fcfa à titre de dommages-intérêts dont 100 000 000 de Fcfa de préjudice matériel et 50 000 000 de Fcfa de préjudice moral. En vidant son délibéré le tribunal a retenu la culpabilité de l’accusée, lui a reconnu le bénéfice des circonstances atténuantes en raison de sa qualité de délinquant primaire et l’a condamnée à 18 mois d’emprisonnement ferme et à payer à la partie civile 95 000 000 de Fcfa dommages-intérêts. Elle devra également payer 4 000 000 de Fcfa d’amende avec contrainte par corps pendant deux ans.