Marche de soutien: Les étudiants de Ngaoundéré disent non à Biya
Le Messager
“ On nous a obligés d’être là tôt le matin sans nos tenues de classe (ndlr, en civil) pour participer à la marche de la paix ... Personne ne s’attendait à cela en allant à l’école (...) L’appel des élèves du second cycle a été effectué lors du rassemblement et notre proviseur a menacé de punir tous les absents ”.
“ On nous a obligés d’être là tôt le matin sans nos tenues de classe (ndlr, en civil) pour participer à la marche de la paix organisée par le Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc) et l’Association pour le soutien à la démocratie camerounaise (Asdéca). Personne ne s’attendait à cela en allant à l’école (...) L’appel des élèves du second cycle a été effectué lors du rassemblement et notre proviseur a menacé de punir tous les absents ”. Révélations d’un élève de Terminale au lycée technique de Ngaoundéré. La matinée du 7 mars, pas moins d’un millier d’élèves d’autres lycées et collèges de Ngaoundéré ont répondu présent au grand rassemblement du “ Carrefour de la gare voyageur ”, point de départ de la marche de soutien au chef de l’Etat organisée par le Cnjc et l’Asdéca.
Monsieur T., enseignant au lycée technique de Ngaoundéré, déclare sous anonymat, “ j’avais déjà amorcé le cours lorsque le proviseur a débarqué pour nous demander de tout arrêter ; Soi-disant qu’il y a une marche de souveraineté et que tous les élèves du second cycle devrait y prendre part. Je ne vois pas en quoi des élèves du second cycle qui plus est des élèves de classe d’examen devraient perdre un tout lundi de cours pour une marche politique. Dans quel pays on se trouve au juste ?”
En 24 heures d’organisation, Abdoulay Abdoulrazack et Evariste Abessolo, respectivement président national du Cnjc (?) et de l’Asdeca ont dû abattre leur dernière carte. “ On s’est battu en un jour (ndlr, dimanche 6 mars 2011) comme des fous pour mobiliser les uns et les autres. La solution qui s’offrait à nous était de miser sur les jeunes élèves”, avoue un membre de l’organisation de cette marche de soutien. Approché, le proviseur François Djidéré du lycée technique de Ngaoundéré a indiqué “ avoir été contacté par les organisateurs seulement dans la soirée du dimanche ”. Vu le prix que le gouverneur de l’Adamaoua et le délégué régional des Enseignements secondaires ont attaché à cette marche de soutien à Paul Biya, “ aucun chef d’établissement public ne pouvait interdire cette marche à ses élèves, cela veut tout simplement dire que chacun joue son jeu dans cette espèce de positionnement, et l’enjeu, comme vous pouvez le constater, est énorme ”, soutient un universitaire.
Il faut dire que c’est la dernière solution qui s’offrait aux organisateurs qui ont essuyé un refus cathégorie des étudiants à participer à cette manipulation. Obligeant de fait les organisateurs à se rabattre sur les lycées et collèges pour sauver la face.
“ On nous a obligés d’être là tôt le matin sans nos tenues de classe (ndlr, en civil) pour participer à la marche de la paix ... Personne ne s’attendait à cela en allant à l’école (...) L’appel des élèves du second cycle a été effectué lors du rassemblement et notre proviseur a menacé de punir tous les absents ”.
“ On nous a obligés d’être là tôt le matin sans nos tenues de classe (ndlr, en civil) pour participer à la marche de la paix organisée par le Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc) et l’Association pour le soutien à la démocratie camerounaise (Asdéca). Personne ne s’attendait à cela en allant à l’école (...) L’appel des élèves du second cycle a été effectué lors du rassemblement et notre proviseur a menacé de punir tous les absents ”. Révélations d’un élève de Terminale au lycée technique de Ngaoundéré. La matinée du 7 mars, pas moins d’un millier d’élèves d’autres lycées et collèges de Ngaoundéré ont répondu présent au grand rassemblement du “ Carrefour de la gare voyageur ”, point de départ de la marche de soutien au chef de l’Etat organisée par le Cnjc et l’Asdéca.
Monsieur T., enseignant au lycée technique de Ngaoundéré, déclare sous anonymat, “ j’avais déjà amorcé le cours lorsque le proviseur a débarqué pour nous demander de tout arrêter ; Soi-disant qu’il y a une marche de souveraineté et que tous les élèves du second cycle devrait y prendre part. Je ne vois pas en quoi des élèves du second cycle qui plus est des élèves de classe d’examen devraient perdre un tout lundi de cours pour une marche politique. Dans quel pays on se trouve au juste ?”
En 24 heures d’organisation, Abdoulay Abdoulrazack et Evariste Abessolo, respectivement président national du Cnjc (?) et de l’Asdeca ont dû abattre leur dernière carte. “ On s’est battu en un jour (ndlr, dimanche 6 mars 2011) comme des fous pour mobiliser les uns et les autres. La solution qui s’offrait à nous était de miser sur les jeunes élèves”, avoue un membre de l’organisation de cette marche de soutien. Approché, le proviseur François Djidéré du lycée technique de Ngaoundéré a indiqué “ avoir été contacté par les organisateurs seulement dans la soirée du dimanche ”. Vu le prix que le gouverneur de l’Adamaoua et le délégué régional des Enseignements secondaires ont attaché à cette marche de soutien à Paul Biya, “ aucun chef d’établissement public ne pouvait interdire cette marche à ses élèves, cela veut tout simplement dire que chacun joue son jeu dans cette espèce de positionnement, et l’enjeu, comme vous pouvez le constater, est énorme ”, soutient un universitaire.
Il faut dire que c’est la dernière solution qui s’offrait aux organisateurs qui ont essuyé un refus cathégorie des étudiants à participer à cette manipulation. Obligeant de fait les organisateurs à se rabattre sur les lycées et collèges pour sauver la face.