Manœuvres politiciennes: Des tracts anti Biya inondent Yaoundé
Yaoundé, 17 Avril 2013
© Igor Bilep | L'Indépendant
Des réclames dénonçant la longévité de Paul Biya à la tête du pays submergent les rues de la capitale.
© Igor Bilep | L'Indépendant
Des réclames dénonçant la longévité de Paul Biya à la tête du pays submergent les rues de la capitale.
Au Cameroun, l'identification
politique des uns et des autres tient de l'appartenance tribale ou
régionale depuis le retour du multipartisme au début des années 90.
Mais, la géopolitique nationale veut aussi que depuis cette période,
certaines Régions soient en fonction de leur situation géographique, de
l'emprise de leurs élites sur le régime, de leur capacité de nuire ou
d'influencer certains événements, plus craintes ou privilégiées que
d'autres. La Région de l'Est du pays, l'une des plus riches au vu de ses
richesses que sont le bois et l'or pour ne citer que celles-là, la plus
vaste en termes de superficie, est aussi très stratégique puisqu’elle
marque au moins trois frontières avec les pays de la sous-région.
Comment se fait-il qu'avec tant d'atouts, cette Région n'obtienne ce
qu'ont difficilement les autres qu'au prix de la sueur et des larmes?
Qu'elle soit sauvagement exploitée par la racaille nationale et
internationale sans pouvoir profiter des retombées signifiantes et que
l'influence de ses populations ne soit pas aussi manifeste comme cela
est le cas pour les Régions septentrionales ou anglophones? Ce sont là
des questions que l'on se pose depuis l'indépendance du Cameroun et
surtout, l'arrivée au pouvoir de Paul Biya que la Région a adopté par
alliance tribale, comme son fils.
Signes de fébrilité
Au moment où les polémiques autour des sénatoriales et le sort réservé à la Région de l'Est ont du mal à se dissiper, le projet de l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri, une ville de la Région, alimente des tensions pour des raisons dont seuls ceux qui en sont opposés et qui déversent des tracts dans les rues de la capitale connaissent mieux.
Les opposants masqués à ce projet qui devrait être salué comme pourvoyeur de futurs emplois ne seraient pas favorables au soutien de cette société en gestation au régime Biya. Comment expliquer une telle attitude venant d'une Région considérée jusqu'à la dernière élection présidentielle comme l'un des bastions imprenable du Chef de l'Etat? Qui se cache derrière ces tracts qui en quatre lignes, dénoncent l'installation de la société et la longévité du Chef de l'Etat au pouvoir? S'il est trop tôt pour interpréter dans un sens ou dans un autre cette attitude qui ne peut venir que de quelques élites aigris de cette Région, il ne fait plus aussi un mystère qu'au moment où la redistribution des cartes politiques par le Chef de l'Etat, reste entourée d'une grande opacité, certains des la Région de l'Est aient choisi la voie de la contestation pour sortir la Région de sa position indécise et marginale. Le "Groupe inertie" (G.I) qui reste aussi nébuleux que le groupe Brutus et le "G 1," vient ainsi de signer son avènement dans l'arène des pressions politiques. La très suspecte concentration de grosses cylindrées dans certains secteurs de la ville, notamment le secteur administratif aux premières heures du 11 avril dernier où, les tracts ont été abondamment déversés, laisse imaginer que ceux qui sont derrière le "G.I" ne sont pas des pauvres villageois faméliques de Batouri qui ont tout à gagner de l'installation de cette usine sucrière, mais des repus de la Région qui entendent utiliser certaines revendications plus ou moins légitimes comme arme de chantage politique qui favoriserait leur promotion ou leur maintien aux affaires. Ainsi va le Cameroun.
Tracts:
GROUPE INERTIE (GI)
N'accordez aucune chance à l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri (Est) favorable à la politique de longévité au pouvoir du Président de la République du Cameroun.
Signes de fébrilité
Au moment où les polémiques autour des sénatoriales et le sort réservé à la Région de l'Est ont du mal à se dissiper, le projet de l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri, une ville de la Région, alimente des tensions pour des raisons dont seuls ceux qui en sont opposés et qui déversent des tracts dans les rues de la capitale connaissent mieux.
Les opposants masqués à ce projet qui devrait être salué comme pourvoyeur de futurs emplois ne seraient pas favorables au soutien de cette société en gestation au régime Biya. Comment expliquer une telle attitude venant d'une Région considérée jusqu'à la dernière élection présidentielle comme l'un des bastions imprenable du Chef de l'Etat? Qui se cache derrière ces tracts qui en quatre lignes, dénoncent l'installation de la société et la longévité du Chef de l'Etat au pouvoir? S'il est trop tôt pour interpréter dans un sens ou dans un autre cette attitude qui ne peut venir que de quelques élites aigris de cette Région, il ne fait plus aussi un mystère qu'au moment où la redistribution des cartes politiques par le Chef de l'Etat, reste entourée d'une grande opacité, certains des la Région de l'Est aient choisi la voie de la contestation pour sortir la Région de sa position indécise et marginale. Le "Groupe inertie" (G.I) qui reste aussi nébuleux que le groupe Brutus et le "G 1," vient ainsi de signer son avènement dans l'arène des pressions politiques. La très suspecte concentration de grosses cylindrées dans certains secteurs de la ville, notamment le secteur administratif aux premières heures du 11 avril dernier où, les tracts ont été abondamment déversés, laisse imaginer que ceux qui sont derrière le "G.I" ne sont pas des pauvres villageois faméliques de Batouri qui ont tout à gagner de l'installation de cette usine sucrière, mais des repus de la Région qui entendent utiliser certaines revendications plus ou moins légitimes comme arme de chantage politique qui favoriserait leur promotion ou leur maintien aux affaires. Ainsi va le Cameroun.
Tracts:
GROUPE INERTIE (GI)
N'accordez aucune chance à l'installation de l'usine sucrière Justin Sugar Mills à Batouri (Est) favorable à la politique de longévité au pouvoir du Président de la République du Cameroun.