Manoeuvres : Pourquoi le complot est permanent à la Fecafoot ?

Cameroun - Manoeuvres : Pourquoi le complot est permanent à la Fecafoot ?Les sommes colossales qui circulent dans le milieu du football et la quête de notoriété à l'origine de cette convoitise.

Jamais dans l’histoire récente du Cameroun, une fédération nationale sportive n’a cristallisé autant de passion et de haine. Pour preuve, plusieurs complots sont ourdis pour mettre à mal l’actuelle équipe dirigeante de la Fécafoot. avant l’entrée en scène des ministres mbarga mboa et grégoire Owona, c’est le ministre en charge des sports, adoum garoua, qui s’est essayé, en vain, à faire interrompre le processus électoral à la Fecafoot.

mardi 26 mars 2013, les administrateurs de la Fécafoot engagent le dernier acte de l'olympiade 2009-2013. ils doivent en effet valider les comptes de l'exercice budgétaire 2012 et voter le budget de l'exercice 2013. au cours de ces assises on apprendra que les actifs de la Fécafoot culminent désormais à plus de cinq milliards et demi de francs Cfa avec un président à la notoriété croissante dans les instances internationales. iya mohammed, en dépit des critiques acerbes dont il fait l’objet de la part de ses adversaires, a été nommé, le 30 décembre 2011 par la Fifa, membre de la Commission d’organisation de la Coupe du monde 2014. De quoi nourrir quelques aigreurs et jalousies.

Dans l'ambiance chaleureuse de cette rencontre statutaire, adoum garoua, adresse un courrier dans lequel il demande à la Fecafoot de surseoir à la tenue des élections. Dans sa correspondance, le minsep dit écrire au Président de la Fecafoot en réponse ou courrier qu'il lui a fait tenir le 23 janvier 2013… il justifie la demande de ne pas procéder dans l’immédiat aux consultations électorales par les incidents ayant émaillé le lancement du championnat régional dans la Ligue du Littoral. il évoque également sa saisine par «de divers acteurs» du football au sujet desdites élections.

L’ag de la Fécafoot réserve une fin de non-recevoir à la correspondance d’adoum garoua. malgré une lettre adressée aux gouverneurs des régions par le minsep, leur demandant d’interdire les élections dans leurs circonscriptions administratives, les scrutins dans les 58 ligues départementales du pays se déroulent avec certes quelques perturbations isolées. au moment de la saisine de la Fecafoot le 26 mars 2013 par le minsep, la plupart des gouverneurs et préfets avaient déjà procédé à la désignation de leurs représentants qui, dans les collèges électoraux, sont électeurs mais pas éligibles.

Cnosc

entre temps, le Comité national olympique et sportif, dont grégoire Owona est le vice-président, à travers sa chambre de conciliation et d’arbitrage est entré dans la danse. Déni de justice, non-respect des procédures et délais, mise entre parenthèses des droits de la défense, décisions contradictoires… Tout ou presque est mis en branle pour hypothéquer le processus électoral en cours à la Fecafoot. C’est le cas des demandes en annulation des élections dans la région de l’extrême-nord introduites par mohamadou aminou et Dairou Djintoing auprès de la commission électorale fédérale de la Fecafoot qui les a purement et simplement rejetées.

Les demandeurs se sont donc pourvus devant la Chambre de conciliation et d’arbitrage. Demandes notifiées le 02 mai dernier à la Fecafoot. Le texte signé d’ahmed Kalkaba malboum, et qui organise la chambre donne, au regard de l’article 19, 15 jours au défendeur à compter de sa notification pour déposer en cinq exemplaires son mémoire de défense. Contre toute attente et au mépris de ses propres textes, la chambre a tenu une audience le 8 mai, six jours après la notification. La défense de la Fecafoot à  l’occasion a demandé que les délais prescrits par le texte soient respectés. L’audience a été renvoyée au 13 mai, la Fecafoot a fait opposition. Peine perdue.

Puisque le 17 mai au moment où l’avocate de la Fecafoot tentait de faire déposer son mémoire de défense, elle apprenait que l’affaire avait été mise en délibérée et que son mémoire ne pouvait être déposé. Traduction d’une chambre qui statue en dehors de ses textes, invoquant des préceptes de référé sportif ou de matière électorale…non contenues dans l’arsenal juridique qui organise le contentieux devant la chambre de conciliation et de d’arbitrage.

Dans ce registre, la décision dite de réhabilitation du synafoc rendue le 15 mai 2013 par la Chambre de conciliation du Cnosc est en contradiction flagrante avec la décision rendue par les même juges (Tchatchouang Charles, mevongo menye, Dikoume François) le 26 juillet 2012. Les évènements de fin de semaine dernière renseignent finalement sur les commanditaires des actions qu’on observe depuis le 26 mars dernier et dont certaines sont menées par des autorités administratives en violation de toute  règlementation.

© Mutations : Emile Zola Ndé Tchoussi


21/05/2013
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