MANIPULATION - Marafa: Après moi, le chaos - Dans sa 5ème lettre, l'ancien ministre d'Etat murmure à l'oreille du peuple d'entrer en rébellion contre le pouvoir
YAOUNDE - 08 OCT. 2012
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
Dans sa 5ème lettre, l'ancien ministre d'Etat murmure à l'oreille du peuple d'entrer en rébellion contre le pouvoir. A l'observation, les Camerounais sont loin d'être dupes des pulsions lucifériennes de cet ancien baron du régime Biya.
«Chassé du ciel, il maudit le paradis». Tel pourrait être schématisé le dessein de la «vraie» cinquième lettre ouverte du célèbre prisonnier du Sed (établissement militaire récemment transformé, par décret présidentiel, en annexe de la prison centrale de Yaoundé). Enième missive dont La Météo a eu connaissance très tard dans la nuit d'hier. Cependant, la lecture que nous en faisons est la suivante:
La lettre en question, reprise in extenso par des journaux qu'on dit proches de Marafa Hamidou Yaya, détonne des quatre précédentes par ce fait: elle s'adresse non plus au président de la République, mais aux «Camerounais». Des Camerounais à qui l'homme d'Etat, condamné en premier ressort à 25 ans d'emprisonnement pour des faits de complicité de détournement des milliards débloqués pour l'achat d'un avion présidentiel, demande subtilement d'«agir pour freiner l'abaissement progressif de notre pays». Pour ce faire, le «mauvais ange chassé du ciel du Renouveau» suggère malignement aux «Camerounais» qu'il «est inutile d'attendre sept ans ou (je ne sais) quelle autre échéance. (...). L'avenir, c'est maintenant».
Quand on sait que «sept ans» correspondent à la durée du mandat de l'actuel président de la République (lequel a été confortablement réélu le 09 octobre 2011), le fait pour l'épistolier du Sed de murmurer à l'oreille des Camerounais qu'il est inutile «d'attendre sept ans» ne relève pas du banal. Un universitaire au parfum de la Sème lettre de Marafa en livre son analyse : «j'ai comme l'impression que l'ancien ministre d'Etat, qui lors de sa tournée septentrionale en février de cette année appelait les populations à rester unies derrière Paul Biya, en vienne aujourd'hui à monter le peuple contre celui-ci. Cyniquement, il exploite la misère ambiante et la petite forme économique que connaît le Cameroun actuel. La seule réplique efficace que le pouvoir peut lui apporter, c'est de prendre à bras-le-corps les problèmes des Camerounais. C'est-à dire de lutter contre la pauvreté le chômage et les autres plaies de la société.»
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
A l'observation, les Camerounais sont loin d'être dupes des pulsions lucifériennes de cet ancien baron du régime Biya.
Dans sa 5ème lettre, l'ancien ministre d'Etat murmure à l'oreille du peuple d'entrer en rébellion contre le pouvoir. A l'observation, les Camerounais sont loin d'être dupes des pulsions lucifériennes de cet ancien baron du régime Biya.
«Chassé du ciel, il maudit le paradis». Tel pourrait être schématisé le dessein de la «vraie» cinquième lettre ouverte du célèbre prisonnier du Sed (établissement militaire récemment transformé, par décret présidentiel, en annexe de la prison centrale de Yaoundé). Enième missive dont La Météo a eu connaissance très tard dans la nuit d'hier. Cependant, la lecture que nous en faisons est la suivante:
La lettre en question, reprise in extenso par des journaux qu'on dit proches de Marafa Hamidou Yaya, détonne des quatre précédentes par ce fait: elle s'adresse non plus au président de la République, mais aux «Camerounais». Des Camerounais à qui l'homme d'Etat, condamné en premier ressort à 25 ans d'emprisonnement pour des faits de complicité de détournement des milliards débloqués pour l'achat d'un avion présidentiel, demande subtilement d'«agir pour freiner l'abaissement progressif de notre pays». Pour ce faire, le «mauvais ange chassé du ciel du Renouveau» suggère malignement aux «Camerounais» qu'il «est inutile d'attendre sept ans ou (je ne sais) quelle autre échéance. (...). L'avenir, c'est maintenant».
Quand on sait que «sept ans» correspondent à la durée du mandat de l'actuel président de la République (lequel a été confortablement réélu le 09 octobre 2011), le fait pour l'épistolier du Sed de murmurer à l'oreille des Camerounais qu'il est inutile «d'attendre sept ans» ne relève pas du banal. Un universitaire au parfum de la Sème lettre de Marafa en livre son analyse : «j'ai comme l'impression que l'ancien ministre d'Etat, qui lors de sa tournée septentrionale en février de cette année appelait les populations à rester unies derrière Paul Biya, en vienne aujourd'hui à monter le peuple contre celui-ci. Cyniquement, il exploite la misère ambiante et la petite forme économique que connaît le Cameroun actuel. La seule réplique efficace que le pouvoir peut lui apporter, c'est de prendre à bras-le-corps les problèmes des Camerounais. C'est-à dire de lutter contre la pauvreté le chômage et les autres plaies de la société.»