Manifestations – Restrictions des libertés: L'UPC des fidèles poursuit la lutte contre Elecam

Douala, 05 Mars 2013
© Catherine Aimée Biloa et Flore Honga | Aurore Plus

L’audience prévue hier lundi 4 mars 2013 au Tribunal de première instance de Douala Bonanjo a été reporter le 1er avril 2013. Bien avant, un point de presse, a été donné le 28 février au domicile du Président Albert Ndema Same au lieu dit Maképé.

Les camarades Albert Ndema Samé, Président de l'Upc et Albert Moutoudou, Secrétaire Général dudit parti politique de l'opposition, ont comparu devant le Tribunal de première instance de Douala Bonanjo hier le lundi 04 mars 2013. Un seul chef d'accusation retenu contre ces deux leaders de l'Union des Populations du Cameroun (Upc): «trouble à l'ordre public» à travers l'organisation d'une manifestation dite illégale. Cette première audience, n'est pas allée plus loin que l'appel des accusés et le renvoi au 1er avril 2013. Les camarades sus-cités avaient été interpellés le mardi 26 février 2013, pour n'avoir pas déclaré la tenue d'une manifestation publique. Ce que dément le responsable à la communication, Hilaire Hamekoué. Il affirme que ladite manifestation a été déclarée en bonne et due forme. Ceux-ci avaient été ainsi déférés au parquet puis le mercredi 28 février 2013, entendus par le Procureur de la République.

La marche pacifique organisée par l'Upc, branche des fidèles; visait à sensibiliser les Camerounais de toutes les couches sociales, sur le harcèlement qu'exerce Elecam sur les citoyens. Les contraignant par tous les moyens s'inscrire sur les listes électorales.

Mais arrivés au Rond point Déido, non loin du siège de l'Antenne régionale d'Elecam les manifestants vont brandir les pancartes où il était loisir de lire: «Non au harcèlement d'Elecam» ou encore: «Pour des élections libres et transparentes». C'est ainsi que les camarades de l'Upc vont profiter de cette tribune pour appeler les patriotes camerounais et tous les démocrates, à continuer la lutte pour qu'enfin, dans notre pays, soient organisées des élections justes, transparentes et équitables.

«Nous avons décidés d'amplifier notre mot d’ordre parce qu’Elecam n’est pas crédible par conséquent ne peut pas valablement organiser des élections libres, transparentes et équilibrés», soutiennent-ils.

Les dirigeants de l'Upc dite des fidèles, disent être victimes de l'arbitraire d'un régime totalitariste et dictatorial. Car ils qualifient leur accusation d'illégale. Dans la mesure où, le Procureur de la République qui mesure les deux leaders de l'opposition, n’avait pas dans son dossier la déclaration à manifestation qui avait été déposée chez le Sous-Préfet. «Le Pouvoir Rdpc veut organiser tout seul les élections au Cameroun. Les gens veulent nous intimider et nous faire taire. Le Gouvernement veut rentrer dans un jeu piège et nous ne somme prêts à jouer à ce passe-temps. M. Biya veut régler les problèmes à sa guise. C'est dangereux d’entraîner le peuple dans ce climat». La convocation du collège électoral des sénatoriales avant les élections législatives, municipales et régionales en est une preuve patente.

Le Cameroon peoples party de Kah Walla a manifesté son soutien à ses leaders «Face à ces nombreuses transgressions, germes d'une instabilité sociale et à cette tentative de contrôle total et maladroit de la chambre législative par l'exécutif le CPP soucieux du bien-être des populations et de la paix sociale, interpelle le régime totalitaire de Yaoundé sur sa responsabilité.» En liberté provisoire sous caution morale, l'Upc remercie ceux et celles qui se sont mobilisés contre cet acte arbitraire qui rappelle les comportements d'une époque que l'on croyait révolue.

L'Upc des fidèles invite le peuple camerounais à dire «Non à Paul Biya et à son Elecam». Et exige la mise sur pied d'une Commission électorale nationale indépendante, l'élection au scrutin majoritaire à deux tours, le droit pour tous les Camerounais, de se porter candidats à toute élection sans obligation d'appartenir à un parti politique, la majorité civile et le droit de vote à 18 ans, le droit de vote effectif pour tout Camerounais vivant à l'étranger et au moins 12 millions d'électeurs inscrits sur les listes électorales avec remise immédiate de la carte d'électeur à l'inscription.


06/03/2013
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