Manifestations: L'Addec trouble le défilé du 8 mars

YAOUNDE - 09 MARS 2012
© Josiane Afom | L'Actu

L'Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun a exigé que justice soit faite dans l'affaire du bébé volé.

Boulevard du 20-Mai, ce jeudi 08 mars 2012. Il est un peu plus de 10 heures. La première dame vient de faire son arrivée sur les lieux pour présider le défilé, festivité marquant la célébration de la journée internationale de la femme. Parmi les premières personnes à défiler, les membres de l'Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), environ une dizaine. Cette célébration leur offre une fois l'opportunité de se faire entendre sur l'affaire du bébé volé à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, le 20 août dernier. Ainsi, à travers une grande banderole sur laquelle ont peut lire: «Non à la violence, non à l'impunité, non à la violence. Remettez le bébé de Vanessa!», L'Addec exprime son mécontentement à ce sujet. Le même message est lisible sur les T-shirts blancs qu'arborent ses membres. Idem sur les tracs qu'ils distribuent sur leur passage.

Après le passage de ces derniers devant la première dame Chantal Biya, ils poursuivent leur marche jusqu'à l'hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, avec la même banderole. Dans les rangs, ils entonnent des petits refrains qu'ensemble, ils reprennent à chœur pour mieux exiger le départ de certaines personnalités. Il s'agit des ministres de la Santé publique, de la Communication et celui des Affaires sociales. Tout comme le directeur général de l'hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Par contre, ils soutiennent Vanessa Tchatchou, la mère du bébé volé.

Quelques minutes après leur arrivée à l'hôpital Gynéco-obstétrique et pédiatrique, ils sont brutalisés avant d'être embarqués par les forces de l'ordre, et conduits à la Délégation générale à la sureté nationale (Dgsn). «Ils nous ont donnés des coups de matraques avant de nous embarquer. J'ai particulièrement reçu un coup sur le visage», déclare Mouafo, le président de l'Addec.

A la Dgsn, les membres de l'Addec interpellés ont été présentés à Mbarga Nguele, le délégué général à sureté nationale. Ce dernier les a entretenus pendant environ deux heures d'horloge avant de les relâcher. «Au cours de l'entretien, le délégué nous a demandé de rester calme car nos manifestations ne servent à rien. Il nous a clairement dit que les enquêtes sont encore en cours et que nous devons attendre les résultats qui seront rendus publics dans les jours à venir», explique le président de l'Addec.


11/03/2012
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres