Manifestations à Soa: Le procureur exige la condamnation des étudiants - Délibéré le 17 juillet prochain
DOUALA - 04 Juillet 2012
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager
Denis Atangana et ses compagnons ont comparu hier devant le tribunal de première instance de Mfou. Délibéré le 17 juillet prochain.
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager
Denis Atangana et ses compagnons ont comparu hier devant le tribunal de première instance de Mfou. Délibéré le 17 juillet prochain.
Il est presque 10h ce mardi 03 juillet
2012 dans la localité de Mfou. Et déjà, les prévenus pour la plupart
appelés à se présenter devant cette juridiction à 08h30 attendent le
tribunal. Ils commencent à s'ennuyer lorsque celui-ci est annoncé. Parmi
eux, les étudiants interpellés à Soa (Cf. Le Messager n°3626 du mardi 3
juillet 2012). Débute pour eux une autre longue attente, car le
tribunal que préside la magistrate Aboutou Josiane épouse Owoutou,
tient, semble-t-il a vider les anciennes affaires, les affaires en
délibéré. 47 affaires excepté celle des étudiants sont inscrites au
rôle de cette audience correctionnelle. Il s'agit des vols, homicide
involontaire, surcharge, adultère, abandon de foyer, escroquerie
foncière... Il se murmure que le dossier des étudiants se trouve encore
dans les services du procureur de la République.
13h. l'audience est suspendue pour être reprise une dizaine de minutes plus tard. Le greffier annonce l'affaire qui a drainé de nombreux médias à cette audience: «Ministère public et recteur de l'université de Soa contre Atangana Denis, Nzouabet Hervé, Tchaleu Ndemanga Barthélémy, Njouonkou Soulemarwu». Une fois les prévenus assis au box prévu pour eux, s'ensuit un débat sur la réception du dossier en l'état ou non.
La défense dont les conseils sont: Me Hippolyte Meli, Minkoulou Manga, Jean Blaise Etoua, Yves Nzode se disent prêts à plaider. Le procureur est aussi de cet avis, l'affaire peut être jugée. Les prévenus identifiés décident de plaider non coupable des faits qui leur sont reprochés: manifestation dans un lieu ouvert sans déclaration préalable 7 jours avant ladite manifestation et choisissent comme option de défense, de ne faire aucune déclaration. Pour le ministère public, un certain Atangana Denis a usé des tracts et de lettres ouvertes pour appeler les étudiants à manifester le 29 juin dernier. L'ex-recteur de l'université de Soa alors Jean Tabi Manga, au courant a saisi le poste de sécurité de Soa par une correspondance. Dans laquelle, il demande aux éléments de cette unité de prêter main forte pour empêcher cette grève qui pourrait impacter sur les examens. La police est donc déployée et postée tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'université, C'est ainsi que les quatre prévenus présentés à la barre sont interpellés. Denis Atangana et trois autres provenant de l'Université de Ngoa-Ekellé. Ces derniers, selon le ministère public, ont à l'enquête préliminaire déclaré s'être rendus à Soa pour participer à une manifestation organisée par le collectif «Sauvons l'université de Yaoundé2». Ce faisant, étant donné que d'après le procureur, ladite manifestation est illégale, ils s'exposent à des peines selon la réglementation en vigueur allant de 15 jours à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 5000 à 100 000Fcfa. Et de produire comme pièce à conviction: le procès verbal d'enquête diligenté par le commissariat de sécurité publique de Soa et scellés constitués de tracts distribués appelant à la manif. S'appuyant sur la loi de 90 fixant régime des réunions et manifestation publique en son article 6, le procureur prie le tribunal de déclarer les prévenus coupables. Me Hippolyte Meli et ses confrères ont observé que l'accusation ne dispose pas de témoins en l'occurrence, Jean Tabi Manga, recteur débarqué par le «magistrat suprême» comme pour donner raison à ces enfants qui ont eu du courage.
13h. l'audience est suspendue pour être reprise une dizaine de minutes plus tard. Le greffier annonce l'affaire qui a drainé de nombreux médias à cette audience: «Ministère public et recteur de l'université de Soa contre Atangana Denis, Nzouabet Hervé, Tchaleu Ndemanga Barthélémy, Njouonkou Soulemarwu». Une fois les prévenus assis au box prévu pour eux, s'ensuit un débat sur la réception du dossier en l'état ou non.
La défense dont les conseils sont: Me Hippolyte Meli, Minkoulou Manga, Jean Blaise Etoua, Yves Nzode se disent prêts à plaider. Le procureur est aussi de cet avis, l'affaire peut être jugée. Les prévenus identifiés décident de plaider non coupable des faits qui leur sont reprochés: manifestation dans un lieu ouvert sans déclaration préalable 7 jours avant ladite manifestation et choisissent comme option de défense, de ne faire aucune déclaration. Pour le ministère public, un certain Atangana Denis a usé des tracts et de lettres ouvertes pour appeler les étudiants à manifester le 29 juin dernier. L'ex-recteur de l'université de Soa alors Jean Tabi Manga, au courant a saisi le poste de sécurité de Soa par une correspondance. Dans laquelle, il demande aux éléments de cette unité de prêter main forte pour empêcher cette grève qui pourrait impacter sur les examens. La police est donc déployée et postée tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'université, C'est ainsi que les quatre prévenus présentés à la barre sont interpellés. Denis Atangana et trois autres provenant de l'Université de Ngoa-Ekellé. Ces derniers, selon le ministère public, ont à l'enquête préliminaire déclaré s'être rendus à Soa pour participer à une manifestation organisée par le collectif «Sauvons l'université de Yaoundé2». Ce faisant, étant donné que d'après le procureur, ladite manifestation est illégale, ils s'exposent à des peines selon la réglementation en vigueur allant de 15 jours à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 5000 à 100 000Fcfa. Et de produire comme pièce à conviction: le procès verbal d'enquête diligenté par le commissariat de sécurité publique de Soa et scellés constitués de tracts distribués appelant à la manif. S'appuyant sur la loi de 90 fixant régime des réunions et manifestation publique en son article 6, le procureur prie le tribunal de déclarer les prévenus coupables. Me Hippolyte Meli et ses confrères ont observé que l'accusation ne dispose pas de témoins en l'occurrence, Jean Tabi Manga, recteur débarqué par le «magistrat suprême» comme pour donner raison à ces enfants qui ont eu du courage.