Maman Hélène: 13 ans avec le Vih - Âgée de 53 ans, elle vit sa maladie sans aucun complexe
Yaoundé, 07 Août 2013
© Josiane Kouagheu et Liliane Ndangue (Sta | Le Jour
Âgée de 53 ans, elle vit sa maladie sans aucun complexe.
«On ne sait pas pourquoi il n'y a pas d'Antirétroviraux (Arv). C'est la mort qui vient ainsi». Maman Hélène semble résignée. Cela fait plus de deux semaines que cette femme âgée de 53 ans parcourt les couloirs de l'hôpital de jour de Douala en quête des Arv. Mais rien! Maman Hélène doit «se débrouiller», comme le disent les infirmières ici. La mère de quatre enfants souffre des maux de tête et ressent une fatigue générale. Le médecin lui a demandé de prendre du Cotrim en attendant la disponibilité des Arv. «Quand je me réveille le matin, j'ai l'impression d'avoir été battue toute la nuit. C'est la première fois que je ressens ce malaise depuis 13 ans», affirme-t-elle. La «bayam-sellam» fait un saut dans le passé et se remémore cette année 2000 où tout avait basculé dans sa vie.
A l'époque âgée de 40 ans, maman Hélène souffrait des saignements réguliers et abondants. Elle pensait alors qu'elle souffrait d'un mal «mystique». Que non! Le diagnostic a prouvé le contraire. «Tous les examens que j'avais effectués à l'hôpital de la garnison militaire de Yaoundé étaient négatifs, sauf celui du Sida», se souvient-elle. Silence! Un voile traverse son regard. «Ma mère m'a reniée. Elle jetait tous les outils que je touchais aux toilettes. Elle pensait que ma mort était proche», dit Hélène. Mais au bout de quatre années, sa mère se rend alors compte qu'Hélène prend plutôt du poids et ne présente plus de signe de la maladie. «Elle m'a demandé ce qui se passait et je lui ai répondu que j'étais guérie. Elle y croit jusqu'aujourd'hui», lance Hélène. En effet, seuls ses trois filles, son fils et deux oncles sont dans le secret de sa maladie. Ses beaux-fils ne le savent pas.
«Je me porte bien. Avant, je pesais 105 Kilogrammes. Je pèse actuellement 89 Kg. Je veux encore by Savings Wave">maigrir. Depuis 13 ans, je n'ai pas de partenaire», explique-t-elle. Aux reporters venus à sa rencontre, Hélène conseille l'abstinence. Une méthode qui est à l'origine de sa belle allure actuelle, dit-elle. Hélène parle d'ailleurs avec légèreté de son ancien copain sud-africain, cet homme d'affaires international qui l'a contaminée. «Il est le père de ma dernière fille âgée aujourd'hui de 19 ans. Elle se porte à merveille, comme tous mes enfants d'ailleurs», lance-t-elle, tout sourire.
© Josiane Kouagheu et Liliane Ndangue (Sta | Le Jour
Âgée de 53 ans, elle vit sa maladie sans aucun complexe.
«On ne sait pas pourquoi il n'y a pas d'Antirétroviraux (Arv). C'est la mort qui vient ainsi». Maman Hélène semble résignée. Cela fait plus de deux semaines que cette femme âgée de 53 ans parcourt les couloirs de l'hôpital de jour de Douala en quête des Arv. Mais rien! Maman Hélène doit «se débrouiller», comme le disent les infirmières ici. La mère de quatre enfants souffre des maux de tête et ressent une fatigue générale. Le médecin lui a demandé de prendre du Cotrim en attendant la disponibilité des Arv. «Quand je me réveille le matin, j'ai l'impression d'avoir été battue toute la nuit. C'est la première fois que je ressens ce malaise depuis 13 ans», affirme-t-elle. La «bayam-sellam» fait un saut dans le passé et se remémore cette année 2000 où tout avait basculé dans sa vie.
A l'époque âgée de 40 ans, maman Hélène souffrait des saignements réguliers et abondants. Elle pensait alors qu'elle souffrait d'un mal «mystique». Que non! Le diagnostic a prouvé le contraire. «Tous les examens que j'avais effectués à l'hôpital de la garnison militaire de Yaoundé étaient négatifs, sauf celui du Sida», se souvient-elle. Silence! Un voile traverse son regard. «Ma mère m'a reniée. Elle jetait tous les outils que je touchais aux toilettes. Elle pensait que ma mort était proche», dit Hélène. Mais au bout de quatre années, sa mère se rend alors compte qu'Hélène prend plutôt du poids et ne présente plus de signe de la maladie. «Elle m'a demandé ce qui se passait et je lui ai répondu que j'étais guérie. Elle y croit jusqu'aujourd'hui», lance Hélène. En effet, seuls ses trois filles, son fils et deux oncles sont dans le secret de sa maladie. Ses beaux-fils ne le savent pas.
«Je me porte bien. Avant, je pesais 105 Kilogrammes. Je pèse actuellement 89 Kg. Je veux encore by Savings Wave">maigrir. Depuis 13 ans, je n'ai pas de partenaire», explique-t-elle. Aux reporters venus à sa rencontre, Hélène conseille l'abstinence. Une méthode qui est à l'origine de sa belle allure actuelle, dit-elle. Hélène parle d'ailleurs avec légèreté de son ancien copain sud-africain, cet homme d'affaires international qui l'a contaminée. «Il est le père de ma dernière fille âgée aujourd'hui de 19 ans. Elle se porte à merveille, comme tous mes enfants d'ailleurs», lance-t-elle, tout sourire.