Malversations: Gilles Roger Bellinga, l’ancien DG de la Société Immobilière du Cameroun épinglé par le rapport 2014 de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême
Mis a jour le 21-Jul-2016 - 18h34
Sa gestion est aussi pointée du doigt par le rapport 2014 présenté le 18 juillet dernier à Yaoundé par la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. Condamné à 20 ans de prison pour détournement de deniers publics, Gilles Roger Bellinga a été le Directeur Général de la Société Immobilière du Cameroun (SIC). D’entrée de jeu, la Chambre des Comptes indique qu’il y’a «absence de sincérité des prévisions budgétaires».
A ce propos le quotidien Le Jour édition du 19 juillet 2016 rapporte qu’«il y’a des dépassements de l’ordre du double des crédits arrêtés. Des avantages indus sont accordés, notamment des frais de 4,1 millions de FCFA payés à des employés pour des soins médicaux sans avis d’un conseil médical. Des missions payées pour aller à des obsèques, une contribution à l’Assemblée générale de l’Église évangélique du Cameroun, la contribution aux obsèques de l’épouse d’un Préfet», pour ne citer que ça.
Le document de la Chambre des Comptes note une «manipulation dangereuse des fonds». Elle se caractérise par l’absence de contrôles périodiques des caisses ou encore les importantes sommes d’argent maintenues dans les caisses. Exemple: il n’y a pas de trace d’un chèque de 5 millions de FCFA tiré dans le compte à la Standard Chartered Bank dont le montant était destiné à la caisse principale du siège de la société.
Le Jour précise qu’«en perdant de l’argent de ses caisses, la SIC a aussi fait perdre des recettes fiscales à l’État tout comme l’a fait la MAETUR sous Mama Fouda. Ainsi quelque 236,3 millions ont été décaissés à la SIC pour payer des marchés publics sans bons de commande enregistrés. Du coup le Trésor public n’a pas pu encaisser les 11,8 millions qui devaient découler en termes d’impôts».