Mali:Ibrahim Boubacar Keïta devient le nouveau président du Mali :: MALI
Ibrahim Boubacar Keïta devrait être prochainement proclamé président du Mali après avoir reçu les félicitations de son adversaire, Soumaïla Cissé. Ce dernier a reconnu hier lundi sa défaite lors du scrutin présidentiel destiné à stabiliser le pays.Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) du Rassemblement pour le Mali (RPM) et Soumaïla Cissé de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) étaient les deux candidats en lice du second tour de l'élection présidentielle malienne, qui restera de mémoire d’Africain comme le plus court jamais organisé sur le continent.
Le pays de Modibo Kéita revient de loin, brinquebalé qu’il fut, pendant deux ans, entre les coups de Jarnac des bérets verts de Kati et les estocades des enturbannés du MUJAO et de l’AQMI.
Si pour beaucoup d’observateurs et même pour les Maliens, la tenue de cette élection semblait une gageure, elle a été réussie au-delà des attentes. Le premier tour des élections a connu des records de participation tant au niveau du nombre des prétendants que des votants : 25 candidats et à peu près 6,9 millions d’électeurs. Les candidats éliminés du second tour ont été 22 sur 25 à Rallier IBK (39,79% des voix au premier tour contre 19,70% pour Soumaïla Cissé)
Soumaïla Cissé a décidé de reconnaître sa défaite dès lors qu'il est apparu évident qu'IBK était en tête même à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, a dit un de ses porte-parole. Malgré quelques irrégularités marginales, les observateurs maliens et internationaux ont salué le déroulement de l'élection.
Ibrahim Boubacar Keïta s'est toujours placé comme un opposant au président Amadou Toumani Toure renversé par le capitaine sanogo en 2012
Avec cette nouvelle donne politique au Mali,
l'heure est désormais tournée vers une réconciliation nationale, la
réforme de l'armée, la lutte contre
le terrorisme, la lutte contre la corruption, la reconstruction totale
du pays. IBK, cacique de la vie politique malienne, aura la très lourde
tâche de redresser et de réconcilier un pays traumatisé et affaibli par
dix-huit mois d'une profonde crise politique et militaire, qui avait
débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le
Nord.