Mali: Les Camerounais enlevés toujours gardés au secret
DOUALA - 09 Mai 2012
© Frédéric BOUNGOU | Le Messager
Conduits manu militari au camp militaire de Kati, quartier général de la junte militaire, ils n’ont pas été autorisés à recevoir des visites 48 heures après.
«Depuis leur arrestation dimanche, ils sont privés d’eau et de nourriture». C’est, la voix nouée par l’angoisse, que ce compatriote basé à Bamako évoque la situation des Camerounais enlevés dans la nuit de dimanche à lundi dernier par des hommes fidèles à Amadou Sanogo, le chef de la junte militaire du Mali. Plus de 48 heures après avoir été conduits manu militari au camp militaire de Kati, à quelque 15 kilomètres de Bamako où le Cnrdre (Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat de la République du Mali) a pris ses quartiers, ils n’avaient toujours pas été autorisés à recevoir de visites. «Toutes nos tentatives, pour les voir ont été vaines. Nous avons néanmoins pu laisser un peu d’argent (30 000 Fcfa, Ndlr) destiné à leur acheter la nourriture et de l’eau», confirme M. Momnougui Penda, enseignant à Bamako et président de la communauté camerounaise du Mali joint au téléphone hier par Le Messager.
«Nous avons passé à cet effet la journée dans des tractations avec les responsables de la junte. Finalement, nous sommes convenus avec le lieutenant Tangara, chef de la sécurité de la ville de Bamako pour le compte de la junte, de nous revoir demain pour la libération de nos compatriotes», indique, optimiste, notre interlocuteur. Si tout se passe donc bien M. Penda n’en doute pas ces compatriotes pourraient respirer l’air frais ce mercredi. «J’ai confiance en cette promesse. C’est la première fois que nous (les Camerounais du Mali, Ndlr) faisons face à ce type de situation. Il s’agit surtout et avant tout d’une situation conjoncturelle qui dure depuis les événements du 30 avril dernier (tentative avorté de renversement de la junte militaire, Ndlr). Car en dehors de cet incident, les Camerounais, ici, ne sont pas particulièrement visés», assure le «président» des Camerounais du Mali.
Chasse aux mercenaires...
Son optimisme est renforcé par le fait que «rien de compromettant n’a été trouvé sur nos compatriotes et selon nos informations, ils ne sont pas maltraités». Selon toute vraisemblance, ces Camerounais seraient des victimes collatérales d’une action de ratissage engagée par la junte et visant à neutraliser des mercenaires soupçonnés d’avoir pris part à la tentative de renversement de la junte militaire. Ce qui fait des étrangers récemment entrés sur le sol malien de potentiels clients, critère auquel répondent les Camerounais enlevés nuitamment dimanche dernier… Concernant leur nombre, M. Penda revoie ses statistiques à la baisse. «Ils sont plutôt 9 Camerounais sur les dix personnes qui ont été arrêtées, la dixième n’étant pas Camerounais». Quid de leur identité? «En dehors de celles que je vous ai données hier (voir Le Messager no 3588 du mardi 7 mai 2012), je ne pourrais vous les communiquer que demain à l’issue du rendez-vous avec le lieutenant Tangara et la libération de nos compatriotes», explique-t-il.
© Frédéric BOUNGOU | Le Messager
Conduits manu militari au camp militaire de Kati, quartier général de la junte militaire, ils n’ont pas été autorisés à recevoir des visites 48 heures après.
«Depuis leur arrestation dimanche, ils sont privés d’eau et de nourriture». C’est, la voix nouée par l’angoisse, que ce compatriote basé à Bamako évoque la situation des Camerounais enlevés dans la nuit de dimanche à lundi dernier par des hommes fidèles à Amadou Sanogo, le chef de la junte militaire du Mali. Plus de 48 heures après avoir été conduits manu militari au camp militaire de Kati, à quelque 15 kilomètres de Bamako où le Cnrdre (Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat de la République du Mali) a pris ses quartiers, ils n’avaient toujours pas été autorisés à recevoir de visites. «Toutes nos tentatives, pour les voir ont été vaines. Nous avons néanmoins pu laisser un peu d’argent (30 000 Fcfa, Ndlr) destiné à leur acheter la nourriture et de l’eau», confirme M. Momnougui Penda, enseignant à Bamako et président de la communauté camerounaise du Mali joint au téléphone hier par Le Messager.
«Nous avons passé à cet effet la journée dans des tractations avec les responsables de la junte. Finalement, nous sommes convenus avec le lieutenant Tangara, chef de la sécurité de la ville de Bamako pour le compte de la junte, de nous revoir demain pour la libération de nos compatriotes», indique, optimiste, notre interlocuteur. Si tout se passe donc bien M. Penda n’en doute pas ces compatriotes pourraient respirer l’air frais ce mercredi. «J’ai confiance en cette promesse. C’est la première fois que nous (les Camerounais du Mali, Ndlr) faisons face à ce type de situation. Il s’agit surtout et avant tout d’une situation conjoncturelle qui dure depuis les événements du 30 avril dernier (tentative avorté de renversement de la junte militaire, Ndlr). Car en dehors de cet incident, les Camerounais, ici, ne sont pas particulièrement visés», assure le «président» des Camerounais du Mali.
Chasse aux mercenaires...
Son optimisme est renforcé par le fait que «rien de compromettant n’a été trouvé sur nos compatriotes et selon nos informations, ils ne sont pas maltraités». Selon toute vraisemblance, ces Camerounais seraient des victimes collatérales d’une action de ratissage engagée par la junte et visant à neutraliser des mercenaires soupçonnés d’avoir pris part à la tentative de renversement de la junte militaire. Ce qui fait des étrangers récemment entrés sur le sol malien de potentiels clients, critère auquel répondent les Camerounais enlevés nuitamment dimanche dernier… Concernant leur nombre, M. Penda revoie ses statistiques à la baisse. «Ils sont plutôt 9 Camerounais sur les dix personnes qui ont été arrêtées, la dixième n’étant pas Camerounais». Quid de leur identité? «En dehors de celles que je vous ai données hier (voir Le Messager no 3588 du mardi 7 mai 2012), je ne pourrais vous les communiquer que demain à l’issue du rendez-vous avec le lieutenant Tangara et la libération de nos compatriotes», explique-t-il.