Malgré l’introduction de la biométrie: Le Dg d’Elecam confirme la possibilité des inscriptions multiples
DOUALA - 03 OCT. 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
C’était
à l’occasion de la troisième consultation nationale entre Elecam et les
autres acteurs du processus électoral, tenue hier mardi, 2 octobre 2012
au palais des Congrès de Yaoundé.
Que les autres acteurs du processus
électoral soient consultés par Elecam en ce moment n’est pas le fait du
hasard. C’est ce mercredi matin, 3 octobre 2012 en effet, que vont
débuter les opérations de refonte biométrique des listes électorales
dans les chefs lieux des 10 régions que compte le Cameroun, et
spécialement dans la ville de Limbé. Leaders des partis politiques,
membres de la société civile, représentants des confessions religieuses,
chefs traditionnels et administrations impliquées dans le processus ont
échangé hier avec les responsables d’Elecam. Ceci, pour mieux
renseigner les uns et les autres sur les contours de la nouvelle donne
qu’est la biométrie qui va faire ses premiers pas dans le processus
électoral dès ce matin au Cameroun. A l’occasion de cette rencontre
présidée par Samuel Fonkam Azu’u en présence d’une pléthore de
diplomates, des représentants de près de 200 partis politiques et de la
société civile ont fait de nombreuses propositions en vue de rendre les
opérations plus sûres.
Les uns et les autres ont par exemple souhaité que le personnel d’Elecam devant exercer dans les zones rurales s’initie à la langue locale, en vue de faciliter la transmission des messages aux villageois. De même, il a été demandé que toutes les dispositions soient prises pour éviter les doublons et les triplons qui ont souvent émaillé les inscriptions sur les listes électorales, lors des consultations antérieures. Elecam devra également, de l’avis des leaders de la société civile, mettre les petits plats dans les grands pour limiter, voire éradiquer totalement l’organisation des charters, surtout lors des municipales et des législatives. « Un électeur peut s’inscrire plusieurs fois. Mais il ne pourra pas avoir plusieurs cartes. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler pour mettre sur pied un système satellitaire, de manière à ce que les différents postes d’inscription puissent communiquer systématiquement. Cela évitera ces inscriptions multiples », a expliqué Mahaman SaniTanimou, le directeur général des élections, lors des travaux de Yaoundé. Il a ajouté : « Il ne sera désormais plus possible pour un électeur d’aller voter au village comme cela a été souvent le cas. Sur la carte électorale, toutes les précisions seront données, ainsi que le bureau de vote que la personne inscrite aura choisi elle-même dans son lieu d’inscription. Et comme la loi le recommande, si un électeur s’inscrit plusieurs fois, c’est la dernière qui sera prise en compte ».
Pas de carte à l’inscription
Seulement, l’épineux problème du retrait immédiat de la carte d’électeur à l’inscription ne sera malheureusement pas résolu. Les responsables d’Elecam avancent des raisons techniques pour justifier ce manquement, mais rassure que les personnes inscrites recevront effectivement leurs cartes le moment venu. « Nous supplions les représentants des partis politiques de sensibiliser les populations sur le terrain, pour que les choses avancent rapidement. Car le déplacement d’une équipe d’Elecam vaut de l’argent et du temps. S’il faut aller passer une journée à inscrire 10 personnes, il sera difficile de s’en sortir », a exhorté Samuel Fonkam Azu’u le président d’Elecam.
La concertation entre Elecam et les autres acteurs du processus électoral a été instituée par le législateur camerounais, en vue de réfléchir sur l’amélioration du système électoral, partager la compréhension des textes et lois régissant les élections et privilégier la recherche du consensus autour des questions sensibles. La rencontre d’hier était la troisième du genre, après celles du 29 septembre 2010 et du 20 septembre 2011. La quasi-totalité des partis politiques d’opposition d’envergure ont été représentés au plus haut niveau à cette consultation à laquelle étaient associées certaines administrations impliquées dans le processus électoral.
Les uns et les autres ont par exemple souhaité que le personnel d’Elecam devant exercer dans les zones rurales s’initie à la langue locale, en vue de faciliter la transmission des messages aux villageois. De même, il a été demandé que toutes les dispositions soient prises pour éviter les doublons et les triplons qui ont souvent émaillé les inscriptions sur les listes électorales, lors des consultations antérieures. Elecam devra également, de l’avis des leaders de la société civile, mettre les petits plats dans les grands pour limiter, voire éradiquer totalement l’organisation des charters, surtout lors des municipales et des législatives. « Un électeur peut s’inscrire plusieurs fois. Mais il ne pourra pas avoir plusieurs cartes. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler pour mettre sur pied un système satellitaire, de manière à ce que les différents postes d’inscription puissent communiquer systématiquement. Cela évitera ces inscriptions multiples », a expliqué Mahaman SaniTanimou, le directeur général des élections, lors des travaux de Yaoundé. Il a ajouté : « Il ne sera désormais plus possible pour un électeur d’aller voter au village comme cela a été souvent le cas. Sur la carte électorale, toutes les précisions seront données, ainsi que le bureau de vote que la personne inscrite aura choisi elle-même dans son lieu d’inscription. Et comme la loi le recommande, si un électeur s’inscrit plusieurs fois, c’est la dernière qui sera prise en compte ».
Pas de carte à l’inscription
Seulement, l’épineux problème du retrait immédiat de la carte d’électeur à l’inscription ne sera malheureusement pas résolu. Les responsables d’Elecam avancent des raisons techniques pour justifier ce manquement, mais rassure que les personnes inscrites recevront effectivement leurs cartes le moment venu. « Nous supplions les représentants des partis politiques de sensibiliser les populations sur le terrain, pour que les choses avancent rapidement. Car le déplacement d’une équipe d’Elecam vaut de l’argent et du temps. S’il faut aller passer une journée à inscrire 10 personnes, il sera difficile de s’en sortir », a exhorté Samuel Fonkam Azu’u le président d’Elecam.
La concertation entre Elecam et les autres acteurs du processus électoral a été instituée par le législateur camerounais, en vue de réfléchir sur l’amélioration du système électoral, partager la compréhension des textes et lois régissant les élections et privilégier la recherche du consensus autour des questions sensibles. La rencontre d’hier était la troisième du genre, après celles du 29 septembre 2010 et du 20 septembre 2011. La quasi-totalité des partis politiques d’opposition d’envergure ont été représentés au plus haut niveau à cette consultation à laquelle étaient associées certaines administrations impliquées dans le processus électoral.