Deux dates, deux meetings antagonistes. Deux meetings tenus par deux bureaux composés d’hommes et de femmes qui clament chacun de son côté être la légalité du parti historique du Cameroun. Le 26 Janvier dernier à la place des fêtes de Makak devant un parterre des militants impressionnant venus de plusieurs localités du pays, le bureau de l’UPC issu du congrès dit unitaire du 17 mars 2012 au stade Mbappe Lépé à Douala, vient installer le docteur Paul Mbanga Kendeck comme président de la section régionale de l’Union des populations du Cameroun de Makak.
Il s’agit là d’un poste nouvellement créé et qui dissout les 6 sections de Makak telles que laissées par Augustin Frédéric Kodock. On s’en rappelle, entre autres décisions à l’issue de ce congrès du 17 mars 2012, celle de la nomination de trois secrétaires (le premier, le deuxième, le troisième) à la place du Secrétaire Général.
La présence à ce meeting du 26 Janvier dernier d’Adolphe Papy Ndoumbe 1er Secrétaire, de Charly Gabriel Mbock, de Baleguel Ba Nkot, du Maire Upc d’Eséka, du Colonel retraité Mang, de Henri Paul Gouater 1er Maire Upc de Makak de 2002 à 2007, et de bien d’autres cadres de l’UPC venus d’horizons divers n’aura été que beaucoup de militants, un motif de grand espoir, celui enfin d’une Upc unie.
Et comme le dira Adolphe Papy Ndoumbe, aujourd’hui, tous les Upcistes sont un et un seul et les portes du parti restent ouvertes à tous ceux qui sont dans cette mouvance de la dynamique unitaire telle que stimulée par le congrès du 17 mars 2012 à Douala.
Autre date, autre meeting de l’UPC Samedi 02 février 2013 c’est au cercle municipal de Makak. Tout comme le 26 janvier 2013 où le Révérend Pasteur Epc Yebga 2e adjoint au Maire Upc de Makak, avait fait la prière d’ouverture du meeting, ce 02 février c’est le Révérend Pasteur EPC Libado qui fera la même chose. On notera assis au podium, Charles Herbert Njock Maire Upc de Makak, son 1er Adjoint (Ntjam), lui aussi secrétaire général Upc de la mouvance Wandji apprendra-t-on, Nguidjoe Emmanuel Bapoo Lipot.
L’on apprendra alors ce jour lors de la présentation du bureau de l’UPC à l’issue du congrès des 29 et 30 septembre 2012 à Yaoundé, que ces deux derniers sont respectivement l’un secrétaire administratif du parti, l’autre secrétaire général.
Lors de son intervention Bapoo Lipot, secrétaire général présentera son Upc comme celle légale, non sans avoir fustigé cette autre Upc qui une semaine avant, avait tenu à Makak un meeting et qui aura installé les responsables locaux de la section Upc Makak. Ici, l’on apprendra que l’Upc à Makak demeure telle que Kodock l’avait laissée, avec ses six sections. Pour les sections Ndog Bea Sud à Makak, Bapoo Lipot fera savoir que c’est bien Mohma qui est le seul représentant de l’Upc à Makak. Ce qui soulèvera alors dans la salle une vague de contestations.
Et comme pour convaincre ceux qui doutent de la légalité dont il parle, il brandira une correspondance signée du secrétaire général du Rdpc à lui adressée deux jours avant, correspondance ayant pour objet «félicitations et collaboration». Ladite correspondance qui sera non seulement controversée, mais diversement interprétée, selon lui est une instruction de Paul Biya, président national du Rdpc, à son secrétaire à qui il charge de lui présenter ses félicitations, tout en l’assurant de la continuation de la collaboration telle que du temps de AF KODOCK dans le cadre de l’alliance dite du serpent.
Mais cette correspondance malgré tous les arguments donnés, ne réussira pas à donner du poids à Bapoo Lipot, beaucoup n’y voyant que duperie, mensonge. On lui demandera d’ailleurs de faire circuler cette lettre pour lecture, ce qu’il refusera pour des raisons de stratégie en politique, préférant plutôt la faire lire au représentant du RDPC ce jour au cercle municipal.
A compter de ce jour et fort de cette correspondance, Bapoo Lipot dira que personne d’autre n’a plus de droit à Makak de tenir une assise sous le label UPC. Une copie aurait été remise au Sous-préfet pour application.
Selon les informations de dernière heure, de l’autre côté on attend voir comment le sous-préfet va s’en tenir à une lettre amicale adressée par un secrétaire général d’un parti à son homologue, pour interdire leur assise sous prétexte que la légalité ce n’est pas eux.