MAJORITE PRÉSIDENTIELLE: La mort politique programmée d'Issa Tchiroma Bakary - Lâché par Paul Biya, l'actuel MINCOM pourrait se retrouver hors du gouvernement
YAOUNDE - 13 SEPT. 2012
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Pour certains Camerounais, le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary qui porte l'étiquette d'opposant se comporte comme un militant de la première heure du RDPC depuis son retour au gouvernement. Après 13 ans passés à ronger son frein, le président de l'Epouvantail FNSC investi porte-parole du gouvernement, ce qui est rare pour un opposant dans tous les pays du monde, est devenu ce griot qui chante à tue-tête les louanges de Paul Biya. Il pense ce que le Chef de l'Etat ignore, dit ce qu'il ne peut pas faire et verse dans le mensonge et l'hystérie quand il veut défendre l'indéfendable. Issa Tchiroma sait que sa survie politique appartient à Paul Biya. Ses sorties médiatiques à l'emporte-pièce autour des sujets cruciaux lui mettent à dos tous les cadres et militants de base du RDPC qui ne supportent plus son excès de zèle.
ALLIANCE INUTILE
L'agitation et le grabuge du ministre de la Communication masquent très mal sa superficialité car, pour ceux qui connaissent son caractère, il lui sera facile de retourner le canon de son arme contre Paul Biya qu'il idolâtrie en ce moment quand il sera éjecté de son fauteuil. Dans le RDPC, on commence à dire que le MINCOM n'a aucune assise politique pouvant aider le parti à surmonter certaines difficultés comme Dakole Daïssala et Kodock l'ont fait à une période déterminante de la vie politique de notre pays. On parle alors d'une alliance inutile avec un homme en permanente quête d'équilibre qu'avec un parti. Cette position de plus en plus radicale des caciques du parti au pouvoir fragilise plus que jamais le MINCOM qui, pour mieux séduire le Chef de l'Etat et sauver sa tête, multiplie ratées et frasques... On a l'impression que le MINCOM qui sent le mauvais vent le menacer serait dans la tourmente.
ISOLE DANS LE GRAND-NORD
Après avoir claqué successivement les portes de l'UNDP et de l'ANDP, Issa Tchiroma dont le parti ne contrôle aucune mairie dans le septentrion serait un banni pour les populations du septentrion. Dans cette partie du pays où le parti au pouvoir partage l'hégémonie politique avec le parti de Bello Bouba Maïgari et celui de Dakollé Daïssala, Issa Tchiroma peine à se trouver un espace vital politique. Le report des élections législatives et municipales qu'il préparait sur le terrain est venu perturber ses plans de reconquête de l'électorat du Grand-Nord. Comment l'homme va-t-il sauver sa tête et continuer à exister après le tsunami qui l'annonce partant du gouvernement ? Président Paul Biya de-ci, Président Paul Biya de-là suffiront-ils encore pour lui éviter la dégringolade politique? En attendant l'irréversible, dit-on dans les milieux du RDPC, il peut continuer ses salamalecs.
© Joe EHIGUE | L'Epervier
Pour certains Camerounais, le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary qui porte l'étiquette d'opposant se comporte comme un militant de la première heure du RDPC depuis son retour au gouvernement. Après 13 ans passés à ronger son frein, le président de l'Epouvantail FNSC investi porte-parole du gouvernement, ce qui est rare pour un opposant dans tous les pays du monde, est devenu ce griot qui chante à tue-tête les louanges de Paul Biya. Il pense ce que le Chef de l'Etat ignore, dit ce qu'il ne peut pas faire et verse dans le mensonge et l'hystérie quand il veut défendre l'indéfendable. Issa Tchiroma sait que sa survie politique appartient à Paul Biya. Ses sorties médiatiques à l'emporte-pièce autour des sujets cruciaux lui mettent à dos tous les cadres et militants de base du RDPC qui ne supportent plus son excès de zèle.
ALLIANCE INUTILE
L'agitation et le grabuge du ministre de la Communication masquent très mal sa superficialité car, pour ceux qui connaissent son caractère, il lui sera facile de retourner le canon de son arme contre Paul Biya qu'il idolâtrie en ce moment quand il sera éjecté de son fauteuil. Dans le RDPC, on commence à dire que le MINCOM n'a aucune assise politique pouvant aider le parti à surmonter certaines difficultés comme Dakole Daïssala et Kodock l'ont fait à une période déterminante de la vie politique de notre pays. On parle alors d'une alliance inutile avec un homme en permanente quête d'équilibre qu'avec un parti. Cette position de plus en plus radicale des caciques du parti au pouvoir fragilise plus que jamais le MINCOM qui, pour mieux séduire le Chef de l'Etat et sauver sa tête, multiplie ratées et frasques... On a l'impression que le MINCOM qui sent le mauvais vent le menacer serait dans la tourmente.
ISOLE DANS LE GRAND-NORD
Après avoir claqué successivement les portes de l'UNDP et de l'ANDP, Issa Tchiroma dont le parti ne contrôle aucune mairie dans le septentrion serait un banni pour les populations du septentrion. Dans cette partie du pays où le parti au pouvoir partage l'hégémonie politique avec le parti de Bello Bouba Maïgari et celui de Dakollé Daïssala, Issa Tchiroma peine à se trouver un espace vital politique. Le report des élections législatives et municipales qu'il préparait sur le terrain est venu perturber ses plans de reconquête de l'électorat du Grand-Nord. Comment l'homme va-t-il sauver sa tête et continuer à exister après le tsunami qui l'annonce partant du gouvernement ? Président Paul Biya de-ci, Président Paul Biya de-là suffiront-ils encore pour lui éviter la dégringolade politique? En attendant l'irréversible, dit-on dans les milieux du RDPC, il peut continuer ses salamalecs.