Mairie de Douala Ve: Comment Foning vide les caisses
YAOUNDÉ - 20 Septembre 2012
© Gilbert Ndogmo | La Météo
© Gilbert Ndogmo | La Météo
Le
maire de Douala Vème s'est acoquiné avec un certain Julien Essola dans
son entreprise de razzia économique. Les incriminés démentent tout, via
leurs proches.
On ne nourrit pas un éléphant avec une
cuillère à café. Françoise Foning l'a compris. Une descente chez elle à
Anflo sis au Rond-point Deïdo donne une idée de la cour du maire Rdpc
de Douala Vème. Dès le petit matin, sa résidence est déjà prise d'assaut
par une foule de visiteurs. Il y a dans cette foule disparate ceux qui
viennent pour petit-déjeuner, ceux qui veulent un «dépannage» et des
camarades du parti venus peaufiner un obscur plan de neutralisation de
quelques adversaires politiques. La bande tient dans ses rangs des
marabouts, accoutrés d'amulettes, d'écorces et de crânes. Chaque jour,
le même scénario se répète. Et, il faut bien du fric pour entretenir ce
quartier latin. Foning, on le sait, passe pour être douée en business.
Elle a jadis occupé le strapontin de présidente mondiale des femmes
d'affaires. De quoi en boucher un coin à ses détracteurs. Sauf que le
titre de présidente mondiale des femmes d'affaires est du domaine de
l'honorifique, sans avantages matériels particuliers. Dans ce contexte,
la mairie apparait donc comme une vache à lait. Tout est prétexte à un
«4,9» du nom de ce stratagème qui consiste à contourner les compétences
de l'Agence de régulation des marchés publics - Armp). 4,9 pour la
célébration du 28eme anniversaire de Paul Biya. 4,9 pour la «réception»
du Consul honoraire de Turquie au Cameroun. 4,9 autres millions pour le
29ème anniversaire de Paul Biya ou pour le renforcement de l'éclairage
public à Bépanda.
En seulement six mois, entre juin et décembre 2011, des dizaines de millions auraient été décaissés pour l'achat-entretien du mobilier. A la mairie de Douala V, on dépenserait près de cinq millions (toujours par le biais des 4,9) pour la fourniture et la pose des lampadaires, omettant à ce dernier sujet de préciser sur quelle artère. Ceci après que l'on a passé trois autres marchés de 4,9 millions chacun pour le «renforcement de l'éclairage public».
Association de malfaiteurs.
Des centaines de millions détournés en un tour de main auraient servi à enrichir une entreprise dénommée: Ets Samb's. La société en question appartiendrait au tandem Ruben Mbon Samb-Julien Essola Samba. Ils se font payer dès le lendemain de la prestation, parfois avant livraison. Si jamais, livraison il y a. Les employés de la commune, eux, peuvent toujours attendre. A la marie de Douala V, il arrive souvent que l'argent des salaires des employés serve d'abord à «dépanner» madame le maire. Tant pis pour les mouvements d'humeur. Depuis un moment, Françoise Foning s'est entourée de colosses forts en biceps qui savent tenir les fauteurs de grève en respect. Deux ou trois mois d'arriérés de salaire, ça ne tue pas un employé communal! «A la mairie, tout le monde sait comment on arrondit les fins de mois», confie sous cape un salarié.
Il se dit avec insistance à Douala que jamais il ne viendra à la Commission nationale anti-corruption (Conac) l'idée de fouiner dans la gestion de Françoise Foning. Est-ce parce que son entourage prend soin de répandre qu'elle est un soutien de la première heure du président Paul Biya, qui lui en sait d'ailleurs gré? Soit!
D'un autre coté, Paul Biya lui-même a avisé dans bon nombre de ses discours que la lutte contre la corruption se fera sans faiblesse. Sans parti pris aussi. Alors, trêve de manipulation! Faute d'avoir pu entrer en contact avec Foning et le sieur Essola, leurs proches rencontrés, et parlant en leur nom, ont rejeté en bloc les dénonciations ci-dessus relayées. L'Epervier est-il de cet avis. Qui vivra verra!
En seulement six mois, entre juin et décembre 2011, des dizaines de millions auraient été décaissés pour l'achat-entretien du mobilier. A la mairie de Douala V, on dépenserait près de cinq millions (toujours par le biais des 4,9) pour la fourniture et la pose des lampadaires, omettant à ce dernier sujet de préciser sur quelle artère. Ceci après que l'on a passé trois autres marchés de 4,9 millions chacun pour le «renforcement de l'éclairage public».
Association de malfaiteurs.
Des centaines de millions détournés en un tour de main auraient servi à enrichir une entreprise dénommée: Ets Samb's. La société en question appartiendrait au tandem Ruben Mbon Samb-Julien Essola Samba. Ils se font payer dès le lendemain de la prestation, parfois avant livraison. Si jamais, livraison il y a. Les employés de la commune, eux, peuvent toujours attendre. A la marie de Douala V, il arrive souvent que l'argent des salaires des employés serve d'abord à «dépanner» madame le maire. Tant pis pour les mouvements d'humeur. Depuis un moment, Françoise Foning s'est entourée de colosses forts en biceps qui savent tenir les fauteurs de grève en respect. Deux ou trois mois d'arriérés de salaire, ça ne tue pas un employé communal! «A la mairie, tout le monde sait comment on arrondit les fins de mois», confie sous cape un salarié.
Il se dit avec insistance à Douala que jamais il ne viendra à la Commission nationale anti-corruption (Conac) l'idée de fouiner dans la gestion de Françoise Foning. Est-ce parce que son entourage prend soin de répandre qu'elle est un soutien de la première heure du président Paul Biya, qui lui en sait d'ailleurs gré? Soit!
D'un autre coté, Paul Biya lui-même a avisé dans bon nombre de ses discours que la lutte contre la corruption se fera sans faiblesse. Sans parti pris aussi. Alors, trêve de manipulation! Faute d'avoir pu entrer en contact avec Foning et le sieur Essola, leurs proches rencontrés, et parlant en leur nom, ont rejeté en bloc les dénonciations ci-dessus relayées. L'Epervier est-il de cet avis. Qui vivra verra!