M. Ondoua Ella Godfroid - Camtel: Six années de gabegie et de descente aux enfers
Yaoundé, 07 Août 2013
© Repères
Extrait d'une correspondance adressée au Directeur général de Camtel en date du 5 juillet 2011, ce cadre chevronné jette une lumière crue sur la santé de l'opérateur historique qui à son avis, est au bord de la banqueroute.
(...) Il faut en effet signaler, l'intention de ceux qui auront à prendre connaissance de la présente correspondance, que j'ai pratiquement tout sacrifié pour faire de CAMTEL une entreprise de télécommunications digne de ce nom.
C'est ainsi qu'au début des années 2000, quand tout investissement était proscrit, alors même que l'infrastructure de transmissions héritée de la défunte Direction des Télécommunications était plus que vétuste, j'ai personnellement réhabilité, de mes mains, l'ensemble des liaisons de transmissions, malgré l'absence de pièces de rechange, faisant ainsi économiser à l'entreprise plusieurs centaines de millions de francs (voir les Compte-rendu de réparation de modules et Rapports de Mission, réhabilitation de la liaison NFH Yaoundé - Edéa Douala, réhabilitation de la liaison NFH Yaoundé - Kousseri, réhabilitation des axes de abong-mbang et yokadouma, réhabilitation des liaisons NFH Boulembé - Yokadouma, réhabilitation des liaisons NFH et TV, réhabilitation de la liaison DRL 8000, sur le CD-R), sans compter le raccourcissement des délais d'intervention et toute l'expertise nécessaire pour diagnostiquer les pannes et les relever, vu que j'effectuais en règle générale les réparations sur site, ce qui a permis à l'entreprise de traverser, sans trop de dégâts, cette période de turbulence, voire de permettre à la CRTV d'assurer une couverture impeccable d'évènements d'une importance capitale pour le pays, tels que l'inauguration du pipeline Tchad-Cameroun à Kribi, l'anniversaire des forces armées à Ngaoundéré, ou encore la visite du Président français Jacques CHIRAC à Garoua. Par ailleurs, en ma qualité de camerounais au courant de la manière avec laquelle vous avez intentionnellement détruit notre bien public à tous qu'est CAMTEL, je compte intenter une seconde action en justice, avec la ferme volonté de permettre au contribuable d'obtenir réparation des préjudices subis par l'entreprise en particulier, et par le pays en général.
Afin de m'assurer que ces affaires ne pourraient en aucun cas être étouffées, des copies de la présente correspondance parviendront à toutes les structures étatiques susceptibles d'avoir un mot à dire sur ce qui a cours à CAMTEL, au MINTP qui est en charge du réseau routier dont vous hypothéquez dangereusement la durée de vie par l'ouverture et le remblayage de tranchées sans respect aucun des règles de l'art, aux opérateurs nationaux de GSM intéressés par la mise en œuvre du backbone national en fibre optique - dont dépend le développement de leurs réseaux - aux Etats de la CEMAC intéressés par le projet Central African Backbone (CAB), au FMI et à la Banque mondiale, tout comme à la Chine, dont dépendent la China Exim Bank et HUAWEI, qui financent et assurent le développement du réseau de CAMTEL.
(...) Dans le même CD-R figure un dossier nommé Projet 300K (entendez projet d'extension du réseau CTPhone de 300.000 lignes), dans lequel on peut voir quelles sont les performances réelles du réseau CTPhone. On pourra y remarquer, entre autres:
• Que plus d'un abonné CTPhone sur deux abandonne le réseau, jetant à la poubelle le terminal acquis chez CAMTEL, ce qui démontre un taux d'insatisfaction de la clientèle à nul autre pareil (Churn Rate), en plus de la perte sèche subie par l'entreprise de ce fait;
• Que près de 500 abonnements à Internet ne sont pas renouvelés chaque mois;
• Que l'on est obligé de maintenir dans la base de données, des années durant, des abonnés qui ont depuis longtemps oublié qu'ils ont jamais souscrit un abonnement au réseau CTPhone, dans un souci de maquillage des chiffres officiels, tactique que l'on retrouve d'ailleurs sur le réseau fixe, où des dizaines de milliers d'abonnés continuent de recevoir des factures mensuelles, alors que leurs lignes sont hors service depuis de nombreuses années déjà.
© Repères
Extrait d'une correspondance adressée au Directeur général de Camtel en date du 5 juillet 2011, ce cadre chevronné jette une lumière crue sur la santé de l'opérateur historique qui à son avis, est au bord de la banqueroute.
(...) Il faut en effet signaler, l'intention de ceux qui auront à prendre connaissance de la présente correspondance, que j'ai pratiquement tout sacrifié pour faire de CAMTEL une entreprise de télécommunications digne de ce nom.
C'est ainsi qu'au début des années 2000, quand tout investissement était proscrit, alors même que l'infrastructure de transmissions héritée de la défunte Direction des Télécommunications était plus que vétuste, j'ai personnellement réhabilité, de mes mains, l'ensemble des liaisons de transmissions, malgré l'absence de pièces de rechange, faisant ainsi économiser à l'entreprise plusieurs centaines de millions de francs (voir les Compte-rendu de réparation de modules et Rapports de Mission, réhabilitation de la liaison NFH Yaoundé - Edéa Douala, réhabilitation de la liaison NFH Yaoundé - Kousseri, réhabilitation des axes de abong-mbang et yokadouma, réhabilitation des liaisons NFH Boulembé - Yokadouma, réhabilitation des liaisons NFH et TV, réhabilitation de la liaison DRL 8000, sur le CD-R), sans compter le raccourcissement des délais d'intervention et toute l'expertise nécessaire pour diagnostiquer les pannes et les relever, vu que j'effectuais en règle générale les réparations sur site, ce qui a permis à l'entreprise de traverser, sans trop de dégâts, cette période de turbulence, voire de permettre à la CRTV d'assurer une couverture impeccable d'évènements d'une importance capitale pour le pays, tels que l'inauguration du pipeline Tchad-Cameroun à Kribi, l'anniversaire des forces armées à Ngaoundéré, ou encore la visite du Président français Jacques CHIRAC à Garoua. Par ailleurs, en ma qualité de camerounais au courant de la manière avec laquelle vous avez intentionnellement détruit notre bien public à tous qu'est CAMTEL, je compte intenter une seconde action en justice, avec la ferme volonté de permettre au contribuable d'obtenir réparation des préjudices subis par l'entreprise en particulier, et par le pays en général.
Afin de m'assurer que ces affaires ne pourraient en aucun cas être étouffées, des copies de la présente correspondance parviendront à toutes les structures étatiques susceptibles d'avoir un mot à dire sur ce qui a cours à CAMTEL, au MINTP qui est en charge du réseau routier dont vous hypothéquez dangereusement la durée de vie par l'ouverture et le remblayage de tranchées sans respect aucun des règles de l'art, aux opérateurs nationaux de GSM intéressés par la mise en œuvre du backbone national en fibre optique - dont dépend le développement de leurs réseaux - aux Etats de la CEMAC intéressés par le projet Central African Backbone (CAB), au FMI et à la Banque mondiale, tout comme à la Chine, dont dépendent la China Exim Bank et HUAWEI, qui financent et assurent le développement du réseau de CAMTEL.
(...) Dans le même CD-R figure un dossier nommé Projet 300K (entendez projet d'extension du réseau CTPhone de 300.000 lignes), dans lequel on peut voir quelles sont les performances réelles du réseau CTPhone. On pourra y remarquer, entre autres:
• Que plus d'un abonné CTPhone sur deux abandonne le réseau, jetant à la poubelle le terminal acquis chez CAMTEL, ce qui démontre un taux d'insatisfaction de la clientèle à nul autre pareil (Churn Rate), en plus de la perte sèche subie par l'entreprise de ce fait;
• Que près de 500 abonnements à Internet ne sont pas renouvelés chaque mois;
• Que l'on est obligé de maintenir dans la base de données, des années durant, des abonnés qui ont depuis longtemps oublié qu'ils ont jamais souscrit un abonnement au réseau CTPhone, dans un souci de maquillage des chiffres officiels, tactique que l'on retrouve d'ailleurs sur le réseau fixe, où des dizaines de milliers d'abonnés continuent de recevoir des factures mensuelles, alors que leurs lignes sont hors service depuis de nombreuses années déjà.