Lynchage d’un Camerounais: 19 Maliens inculpés par le parquet de Yaoundé
DOUALA - 30 OCT. 2012
© Florette MANEDONG | Le Messager
Depuis mercredi 24 octobre 2012, leur sort est entre les mains du procureur de la République. Ils ont été identifiés comme les personnes ayant participé au lynchage du Camerounais Ibrahim Hamman, jeudi 18 octobre dernier.
© Florette MANEDONG | Le Messager
Depuis mercredi 24 octobre 2012, leur sort est entre les mains du procureur de la République. Ils ont été identifiés comme les personnes ayant participé au lynchage du Camerounais Ibrahim Hamman, jeudi 18 octobre dernier.
Au commissariat du 2e arrondissement
de Yaoundé, jeudi 25 octobre 2012, les cellules sont plus aérées que
pendant la semaine. En effet, lors de la chasse aux Maliens, orchestrée
jeudi 18 octobre dernier suite à l’assassinat d’Ibrahim Hamman au foyer
malien à Tsinga, plus d’une centaine de ressortissants maliens ont été
arrêtés et maintenus en garde à vue pour besoin d’enquête. Ils ont été
répartis comme suit : 43 au commissariat du 2e arrondissement de
Yaoundé, et près d’une centaine, au commissariat central N°2. D’après le
commissaire Ayissi du 2ème arrondissement, après exploitation des
personnes détenues au sein de son commissariat, des charges ont été
retenues contre 11 Maliens. Trois parmi eux ont été reconnus comme étant
les instigateurs du lynchage du Camerounais, et les huit autres,
désignés par le frère cadet de la victime comme ceux ayant participé à
l’assassinat de ce dernier.
Du côté du commissariat central N°2, la même technique a été appliquée. Huit Maliens ont été inculpés. Ce qui fait un total de 19 personnes, aujourd’hui accusées d’avoir participé à la mort du jeune Ibrahim. Selon l’enquêteur en charge du dossier, plusieurs indices tels les plaies et blessures remarquées sur les accusés et n’ayant pu trouver une explication précise, ont permis de faire un lien avec la bagarre qui a conduit à la mort du jeune homme. Les 19 inculpés ayant été retirés du lot, le reste de la communauté a été relâché. Non sans avoir obtenu, du chef de la communauté malienne, et ce sur procès-verbal qu’en cas de besoin (pour cause de témoignages et autres dépositions ou pendant l’instruction), qu’un Malien désigné soit livré sans résistance. Une fois retenus comme accusés dudit crime, les mis en cause sont passés aux aveux. Selon l’enquêteur, et en concordance avec la version du frère cadet, tout le problème se résume autour d’une histoire de 50 Fcfa. Venu ce matin-là au foyer malien pour se restaurer, la victime a consommé pour 500 Fcfa. Somme qu’il a payée sans problème. Au moment de s’en aller, il a besoin de fumer quelques cigarettes, toutes choses qu’il fait naturellement, chez le vendeur malien d’à côté. Seulement, au moment de payer, il n’a qu’un billet de 5. 000 Fcfa. Il doit donc payer 50 Fcfa pour les deux bâtons de cigarettes qu’il a pris. N’ayant pas de monnaie, les vendeurs exigent de lui qu’il rende le billet de 5.000 Fcfa à défaut d’une pièce de 50 Fcfa. Voilà pourquoi, Ibrahim Hamman est tué jeudi 18 octobre 2012 au petit matin. |
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