Lutte contre le Sida: le Cameroun reçoit un nouvel appui du Fonds Mondial
Lutte contre le Sida: le Cameroun reçoit un nouvel appui du Fonds Mondial
(journal du cameroun 30/12/2010)
Après 3 tentatives manquées, le gouvernement a obtenu un nouvel accord de financement sur les 5 prochaines années
Près de 68 milliards de FCFA sur cinq ans
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a donné au Cameroun son accord de mise à disposition de 97 millions et 411.943 d'euros, dans le cadre du 10ème round de proposition pour le financement sur une période de 5 ans, de la lutte contre le VIH/SIDA. Cette information a été communiquée aux autorités camerounaises à la clôture d’une session du conseil d’administration du Fonds Mondial, qui s’est tenu du 13 au 15 décembre dernier à on siège. Cette enveloppe s'ajoute aux efforts du gouvernement camerounais dans ses actions de prévention et de prise en charge gratuite du VIH-Sida, a fait savoir le texte du ministre de la santé. Ce nouvel accord de don s'ajoute à ceux obtenus dans le cadre du round 9 pour la tuberculose et le paludisme.
Le Cameroun bénéficie ainsi pour les trois maladies d'un financement du Fonds mondial d'environ 150 milliards de FCFA sur cinq ans. Le programme de financement prévoit pour la première année, c’est-à-dire d’avril 2011 à fin mars 2012, une dotation initiale d’environ 12 milliards de FCFA. Ce montant devrait considérablement augmenter pour atteindre plus de 20 milliards au cours de la dernière année de financement. Les fonds seront gérés par le comité local de coordination composé de 47 membres.
Pour une intervention plus efficace en faveur des couches marginalisées
Avec un taux de prévalence estimé à près de 5,7%, le Cameroun fait partie des pays qui font face de manière significative à l’épidémie du Sida. Selon les estimations récentes, environs 567 000 personnes sont infectées par le virus, 58% d’entre elles sont des femmes et 38% des jeunes âgés de moins de 24 ans. L’analyse de la stratégie de lutte contre le sida jusqu’en 2009 avait laissé voir que celle-ci n’a pas tenu compte des personnes marginalisées de façon considérable.
C’est pourquoi dans sa nouvelle stratégie, le comité local de coordination de la lutte contre le sida a choisi de se focaliser sur cette catégorie de personne. Le gouvernement camerounais aspire grâce à ce financement accordé par le Fonds mondial, à faire passer le nombre de personnes prises en charge de près de 100 000 à plus de 220 000. Il compte aussi réduire le taux de transmission de la mère à l’enfant et de permettre aux populations les plus défavorisées de bénéficier d’une protection effective.
La confiance retrouvée par les autorités camerounaises dans cette situation est positive pour le moral des personnes malades. Il y a quelques temps, des rumeurs de carence d’antirétroviraux avaient poussé de nombreuses personnes malades au bord de la grève. Certains antirétroviraux avaient aussi été retrouvés en commercialisation dans la rue. Malgré les bonnes intentions affichées du gouvernement camerounais dans sa proposition de demande de financement, de nombreux observateurs restent sceptiques quant à l’efficacité de cette nouvelle opportunité offerte par le Fonds mondial. La part allouée au fonctionnement dans les différents budgets des acteurs intervenant dans le système est encore trop importante, font remarquer ceux-ci.
D’un autre côté, de nombreux facteurs notamment socio culturels empêchent de clairement d'avancer sur la prévention: Aversion contre le préservatif, mariage précoce, pratique homosexuelle, pauvreté ambiante parmi la jeunesse. Le gouvernement camerounais affirme être courant de ces situations, mais ne propose pas de réponses concrètes à ces facteurs de retardement.
Par Idriss Linge - 29/12/2010
(journal du cameroun 30/12/2010)
Après 3 tentatives manquées, le gouvernement a obtenu un nouvel accord de financement sur les 5 prochaines années
Près de 68 milliards de FCFA sur cinq ans
Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a donné au Cameroun son accord de mise à disposition de 97 millions et 411.943 d'euros, dans le cadre du 10ème round de proposition pour le financement sur une période de 5 ans, de la lutte contre le VIH/SIDA. Cette information a été communiquée aux autorités camerounaises à la clôture d’une session du conseil d’administration du Fonds Mondial, qui s’est tenu du 13 au 15 décembre dernier à on siège. Cette enveloppe s'ajoute aux efforts du gouvernement camerounais dans ses actions de prévention et de prise en charge gratuite du VIH-Sida, a fait savoir le texte du ministre de la santé. Ce nouvel accord de don s'ajoute à ceux obtenus dans le cadre du round 9 pour la tuberculose et le paludisme.
Le Cameroun bénéficie ainsi pour les trois maladies d'un financement du Fonds mondial d'environ 150 milliards de FCFA sur cinq ans. Le programme de financement prévoit pour la première année, c’est-à-dire d’avril 2011 à fin mars 2012, une dotation initiale d’environ 12 milliards de FCFA. Ce montant devrait considérablement augmenter pour atteindre plus de 20 milliards au cours de la dernière année de financement. Les fonds seront gérés par le comité local de coordination composé de 47 membres.
Pour une intervention plus efficace en faveur des couches marginalisées
Avec un taux de prévalence estimé à près de 5,7%, le Cameroun fait partie des pays qui font face de manière significative à l’épidémie du Sida. Selon les estimations récentes, environs 567 000 personnes sont infectées par le virus, 58% d’entre elles sont des femmes et 38% des jeunes âgés de moins de 24 ans. L’analyse de la stratégie de lutte contre le sida jusqu’en 2009 avait laissé voir que celle-ci n’a pas tenu compte des personnes marginalisées de façon considérable.
C’est pourquoi dans sa nouvelle stratégie, le comité local de coordination de la lutte contre le sida a choisi de se focaliser sur cette catégorie de personne. Le gouvernement camerounais aspire grâce à ce financement accordé par le Fonds mondial, à faire passer le nombre de personnes prises en charge de près de 100 000 à plus de 220 000. Il compte aussi réduire le taux de transmission de la mère à l’enfant et de permettre aux populations les plus défavorisées de bénéficier d’une protection effective.
La confiance retrouvée par les autorités camerounaises dans cette situation est positive pour le moral des personnes malades. Il y a quelques temps, des rumeurs de carence d’antirétroviraux avaient poussé de nombreuses personnes malades au bord de la grève. Certains antirétroviraux avaient aussi été retrouvés en commercialisation dans la rue. Malgré les bonnes intentions affichées du gouvernement camerounais dans sa proposition de demande de financement, de nombreux observateurs restent sceptiques quant à l’efficacité de cette nouvelle opportunité offerte par le Fonds mondial. La part allouée au fonctionnement dans les différents budgets des acteurs intervenant dans le système est encore trop importante, font remarquer ceux-ci.
D’un autre côté, de nombreux facteurs notamment socio culturels empêchent de clairement d'avancer sur la prévention: Aversion contre le préservatif, mariage précoce, pratique homosexuelle, pauvreté ambiante parmi la jeunesse. Le gouvernement camerounais affirme être courant de ces situations, mais ne propose pas de réponses concrètes à ces facteurs de retardement.
Par Idriss Linge - 29/12/2010
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