Lutte contre la corruption: Ministres et Dg s'engagent devant la Conac
Yaoundé, 03 Septembre 2013
© Jean-Philippe Nguemeta | Le Jour
La Commission nationale anti-corruption a lancé la sixième série des initiatives à résultats rapides.
Le lancement officiel de la 6ème série des initiatives rapides s'est tenu le 27 août 2013 au palais des Congrès de Yaoundé, en présence de Dieudonné Massi Gams, le Président de la Commission nationale anti-corruption. Sur les 13 administrations invitées, sept Ministères et deux administrations (le Fonds spécial d'équipement et d'intervention intercommunale (Feicom) et l'Agence de régulation des marchés publics) ont répondu présents. Certaines structures ont fermement exprimé leur engagement politique à instaurer la transparence dans leurs services. Jacqueline Koung à Bessike, la Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, a rappelé que dans le cadre de la stratégie de lutte contre la corruption, de juillet - octobre 2012, il y a eu réduction des délais d'obtention du certificat de propriété. Jean-Marie Eyene, l'inspecteur général de ce Ministère, a pour sa part indiqué que des retards observés dans l'exécution des procédures et des transactions, l'insécurité juridique, le marchandage des services et le déficit de codification des procédures sont des freins à l'obtention d'un certificat de propriété. Pour lui, il s'agit désormais de réduire les surcoûts. «Nous nous sommes fixé une échéance de 40 jours suivant la nouvelle réglementation en vigueur», explique-t-il.
Réduire les irrégularités
Les responsables du Ministère des Enseignements secondaires (Minesec) ont posé le problème des recrutements dans les classes de 6ème au lycée d'enseignement général et les classes de première année des établissements d'enseignement technique. A cet effet, ils ont pris l'engagement de réduire les admissions hors concours dans ces établissements étatiques. Après l'intervention du Directeur du Feicom, Zacharie Bouu, l'Inspecteur général de cette structure, a affirmé que «comme défis, il s'agit, en 100 jours, de réduire de 90%, soit de 60 jours à cinq jours, les délais de paiement des décomptes au Feicom».
Jean-Roger Obate, le leader stratégique de la lutte contre la corruption de l'Armp, a précisé que l'objectif «d'ici mi-décembre 2013 est de réduire de 75 % les irrégularités, source de corruption dans le traitement des offres au sein des différentes commissions impliquées dans la passation des marchés publics». Au terme des différents engagements qui s'étendent sur une période de 100 jours et plus, Dieudonné Massi Gams a fait cette mise au point: «Dans la lutte contre la corruption, le chemin est encore long à parcourir, mais de grandes enjambées sont faites. Nous devons suivre l'action de ces structures pour contrôler si elles ont respecté leur engagement. Après cela, nous présenterons un rapport au public et à qui de droit».