Selon le gouvernement, l’armée inflige des lourdes pertes à l’ennemi.
Dans le communiqué du gouvernement de lundi dernier, il y a des détails qui frappent. Il est signé non pas du responsable de la communication du ministère de la Défense, comme c’est le cas depuis le début des hostilités. Ce communiqué est signé cette fois-ci par Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication. Toujours dans la forme, le communiqué une fois à la Crtv, a été lu par le directeur de l’information Radio, Alain Belibi, et non par les présentateurs comme c’est souvent le cas.
Normal, la victoire était éclatante, selon les autorités. Le gouvernement de la République jure que l’armée du Cameroun a tué une centaine de combattants de Boko Haram samedi dernier. En fait, selon le gouvernement, suite aux tirs des obus dans la ville de Fotokol, l’armée a «vigoureusement» riposté en tuant une centaine des membres de Boko Haram.
Le gouvernement explique en outre que cette victoire a occasionné le déplacement d’environ 7 km des éléments de la secte à l’intérieur du Nigeria. Au-delà de cette victoire de samedi dernier, il y en a eu d’autres. Le 4 septembre 2014, la secte tire des roquettes sur Fotokol depuis Gambaru Ngala en début de soirée. L’armée camerounaise, furieuse riposte énergiquement et fait, selon des sources, une cinquantaine de morts. Elle utilise, apprend-on, pour la première fois des canons de 105 mm et des chars. Selon L’oeil du sahel, elle a rasé totalement sept positions de la secte.
Le même jour, vers 1h du matin, à la suite d’une nouvelle tentative d’infiltration, la secte a abandonné 17 corps non loin du fleuve El Beid qui sépare les deux pays, toujours selon nos confrères. Avant ces deux dates, l’on a enregistré d’autres incursions en fin de mois d’août. En ce moment- là, la secte voulait à tout prix détruire le pont El Beid, pour empêcher une partie de l’armée nigériane de se replier au Cameroun.
Les combattants de Boko Haram voulaient, en coupant ce pont, échapper à toute attaque de cette armée nigériane. Ce qui est clair, c’est que l’armée camerounaise se bat pour la sauvegarde de notre intégrité territoriale. Le principal champ de bataille en ce moment, c’est donc Fotokol, dans le Logone et Chari.