(1).-
La règle dans l’UPC est qu’aucun de ses militants ne saurait exercer
une fonction en son nom sans avoir été préalablement mandaté. C’est la
raison pour laquelle, le Commandant Kissamba, sollicité par le Conseil
National de Sécurité, a accepté de coopérer avec l’Etat Camerounais dans
la lutte contre le terrorisme de la secte Boko-Haram à titre d’expert
indépendant tout en réaffirmant son identité d’upéciste. Au demeurant,
les divisions qui persistent dans son parti ne pouvaient pas lui
permettre d’être mandaté conformément à sa conception unitaire de
celui-ci. Ajoutons que pour prévenir toute nouvelle invention des
calomniateurs géniaux qui se sont illustrés contre lui, le Commandant
Kissamba a adressé aux Présidents BIYA, DOS SANTOS, GOODLUCK JONATHAN et
OBIANG NGUEMA, un dossier minimal d’expertise avec références
biographiques et propositions d’action. Cette position d’expert
indépendant, consultant en politique, géostratégie, panafricanisme et
lutte contre le terrorisme pourra être mise à contribution par l’UPC
chaque fois qu’elle le voudra et ne nous empêchera pas d’aider le parti
dans toute la mesure de nos modestes forces et compétences.
(2).-Comment se fait-il donc que le Commandant Kissamba tout en
affirmant son indépendance par rapport aux différents groupes de l’UPC,
se soit retrouvé au milieu d’une Session du Comité Directeur du Groupe
de l’UPC dite gouvernementale (le 02 Août 2014) ?
Primo : parce que Kissamba a été proposé au Comité Directeur de ce
groupe par ses camarades upécistes de l’Océan, son terroir. Trouvant
normal que ces derniers le revendiquent comme un des leurs, Kissamba ne
les a pas désavoués. Bien que certains aient pu voir en cette opération
un piège à leur avantage, nous avons appris en politique à retourner les
pièges plutôt qu’à nous en plaindre.
Secundo : parce que même lorsqu’il y avait un contentieux conflictuel,
nous avons toujours répondu positivement à toute invitation fraternelle
d’une fraction de l’UPC, pour faire avancer le dialogue et la recherche
de l’unité.
Tertio : enfin parce que « Nous nous connaissons tous dans l’UPC »,
aucun militant sérieux ne vous dira donc que Kissamba adhère aux vues et
aux manœuvres des dirigeants de ce groupe : par contre, l’écrasante
majorité des militants de ce groupe confirmeront qu’ils y sont avant
tout à la recherche de l’Unité de l’UPC parce qu’ils savent que cette
recherche peut et doit passer par le créneau de la légalité. Et ils sont
tout aussi conscients du fait que des barons du régime veulent
exploiter cette problématique pour maintenir l’UPC arrimée au Parti au
pouvoir et sous le contrôle de responsables opportunistes à la quête
aveugle de postes ministériels. Ne serait-il donc pas normal que je
prenne part à la recherche d’une solution à cette problématique complexe
sans pour autant m’identifier aux leaders de ce groupe ?...C’est
assurément l’intérêt de notre parti, et mon devoir de Doyen. Voilà
pourquoi et comment « je suis dans ce groupe sans y être ! »…
(3).- Alors que faire ? N’avons-nous pas, ne serait –ce qu’au titre «
d’expert consultant »-, une esquisse de solution à cette problématique
de l‘unification de l’UPC dans la légalité et l’indépendance de celle-ci
par rapport au pouvoir en place ? Si… . Exposons-la brièvement, en
proposition aménageable et exploitable.
a) Un Sous Préfet de Yaoundé 3ème aujourd’hui gouverneur de Région nous
avait délivré en 1994 au titre de Doyen du parti un récépissé de
déclaration d’une réunion publique pour une Conférence des Cadres de
l’UPC. La cohérence de notre Administration me porte à penser que vingt
ans après, et au moment où l’on me fait l’honneur de me solliciter pour
contribuer à la lutte patriotique contre le terrorisme de Boko-Haram, un
récépissé similaire pourrait nous être accordé pour une Conférence des
Cadres de l’UPC sous forme de séminaire couvrant huit jours et au cours
duquel toutes les tendances ou groupes de l’UPC sans exclusive
pourraient librement débattre, en vue d’un consensus, de deux problèmes
essentiels, à savoir, définir la ligne politique de leur parti au jour
d’aujourd’hui d’une part, et s’entendre sur les voies et moyens de le
réorganiser, d’autre part. Ce Séminaire, ouvert à la participation de
tous les membres des Comités Directeurs de toutes les tendances et
groupes upécistes (environ cinq cents personnes) pourrait par exemple se
tenir au Monastère du Mont Febe, ou en tout autre lieu convenable, du
1er au 8 Novembre 2014.
b) Quasiment un mois après, le Samedi 29 Novembre 2014, chaque Comité
Directeur de tendance ou de groupe élargi à tous les principaux
responsables de son organisation se réunirait pour ratifier les travaux
du Séminaire et désigner ses délégués à la Commission Préparatoire du
Congrès de la Rénovation et de la Relance, commission préparatoire qui
élaborerait notamment le Règlement Intérieur et le Programme politique,
économique et social actualisé de l’UPC, sous le contrôle de «
Commissaires au Suivi du travail des Délégués »… pendant environ trois
mois, avec une réunion par week-end.
c) Le 10 Avril 2015 (ou à toute autre date approximativement) se
tiendrait le Congrès Unitaire de la Rénovation et de la Relance de
l’UPC. Voilà une esquisse de solution. Pour être complet, ajoutons deux
notes.
Note N°1 Les huit journées pourraient être programmées de la manière suivante :(PROJET D’ORDRE DU JOUR)
Samedi 1er Nov : arrivée et enregistrement des délégués. Soirée Culturelle.
Dimanche 2 Nov. 10H Culte Oeucuménique (Protestant 30 minutes, Musulman 30m, Catholique idem)
12H Repas 14H Rituel Patriotique Causerie éducative sur « La maîtrise des réunions de l’UPC » ; débat et résolution)
Lundi 3 Nov. : 9H Thème de travail : « L’UPC de Kodock, bilan de
L’Alliance UPC/RDPC » (interventions toutes tendances) 12H repas ; 15H
Débats et Résolution de synthèse.
Mardi 4 Nov. : 9H Thème de travail « L’UPC des Fidèles, bilan et
perspectives » interventions toutes tendances ; 15 H Débats et
Résolution de Synthèse.
Mercredi 5 Nov. : 9H Thème : « La pensée des Pères Fondateurs de l’UPC
pour l’upécisme aujourd’hui » (intervenions toutes tendances) jusqu'à
12H reprise à 15H (Débats et Résolution de Synthèse).
Jeudi 6 Nov. : 9H Thème de travail : « Comment organiser l’UPC
aujourd’hui » (propositions de toutes les tendances) ; 12H Pause
Déjeuner ; 15H reprise des propositions organisationnelles.
Vendredi 7 Nov. : 9H Débat et adoption des propositions consensuelles (séance de travail nocturne possible).
Samedi 8 Nov. : 9H Compilation et adoption de toutes les synthèses sous
forme de Résolutions du Séminaire ; 12H pause déjeuner ; 14 H Fin des
travaux et cérémonie de clôture.
Note N°2 Pour stimuler la réflexion et préparer le bon déroulement du
séminaire en dépassant les polémiques mesquines, les cadres désireux
d’intervenir au cours des travaux pourraient envoyer des papiers sur les
sujets de leur choix ou/et les diffuser d’avance.
(4).- En conclusion, l’UPC peut et doit rebondir. Elle peut le faire,
non pas en se laissant berner par les plats mensonges sur « l’unité
retrouvée qu’il faudrait seulement consolider » ou sur « l’impossible
unification de l’UPC », mais en se mobilisant avec confiance et sérénité
dans toutes ses tendances et groupes pour imposer sa reconstruction et
son unité… Le mauvais jeu du MINAT/D qui tout en parlant de « Congrès
Unitaire et inclusif » excluait « l’UPC des fidèles », n’a fait
qu’injecter dans l’UPC une nouvelle dose du venin de la mauvaise
gouvernance et de la corruption. Ce n’est pas par hasard que le «
nouveau Kodock », comme l’ancien, nomme à sa convenance les dirigeants
du parti et a déjà mis en place le contrôle personnel de ses finances.
Drôle d’unité, n’est-ce pas ? Tous les trois Députés de l’UPC, qui ne
sont certes pas du meilleur cru, sont en dissidence totale. Et il y a
pire devant nous : les deux seuls dirigeants « élus » d’un Congrès
tumultueux, terminé en queue de poisson et dont se réclament deux «
Directions » « complétées » dans d’obscurs salons, font face à une
fronde de la majorité des sections de cette Upc dite gouvernementale …
On ne saurait donc s’étonner dans ces conditions que nous en tenions
plus que jamais à notre demande au Président BIYA de ne pas nommer de
ministre issu de l’UPC tant que persistent ses divisions, et à notre
rappel à Monsieur le Ministre René Sadi de l’Administration Territoriale
et de la Décentralisation qu’il a promis aux Camerounais qu’il ne
reviendrait plus à la politique indigne pour notre pays de faire
fonctionner en fait ou en droit plusieurs UPC à la fois.
La lutte continue, l’UPC VAINCRA !
L’UPC PEUT ET DOIT REBONDIR
© Correspondance : Ngouo WOUNGLY-MASSAGA. Commandant Kissamba,Vétéran de l’UPC et de l’ALNK