Le
samedi 9 août 2014, le président du Mouvement Patriotique du Salut
Camerounais (MPSC), Aboubacar SIDIKI a été enlevé par des policiers
cagoulés à son bureau de Douala. Ils l’ont brutalisé devant ses deux
petits-enfants (3ans et 5ans) et l’ont transféré à la sinistre direction
de surveillance du territoire (DST) à Yaoundé de source familiale.
L’UPC s’insurge et dénonce avec force ces méthodes relevant d’un système
visant à semer la terreur et à faire accepter l’arbitraire aux
citoyens. Profitant de la prétendue lutte contre la secte Boko haram, le
pouvoir sème la panique et la peur en réprimant à tort et à travers.
A la veille de son congrès, l’UPC réaffirme qu’elle ne tolérera pas que le pouvoir établisse des listes de paisibles kamerunais à poursuivre qui ne font qu’user de leurs droits de citoyens en les accusant de vouloir déstabiliser le pays sans aucun élément probant. Comme à l’accoutumée, les forces de police et militaires sont employées à réprimer le peuple plutôt que de le protéger. Nous appelons toutes les forces vives à nous rejoindre pour amplifier la protestation et exiger que le pouvoir n’instrumentalise pas des évènements conjoncturels pour régler des querelles intestines, mater le peuple et se maintenir toujours et encore au pouvoir.
En tout état de cause, l’UPC demande la libération d’Aboubakar SIDIKI, d’autant plus que les mobiles de l’arrestation restent obscurs. Les citoyens ne peuvent continuer à subir des enlèvements en lieu et place d’arrestation avec un mandat clairement établi sans violation de procédure et en garantissant les droits à la défense du prévenu.
Douala le 13 août 2014