Livre: Jean-Emmanuel Pondi ressuscite Mouamar Al-Kadhafi
YAOUNDÉ - 22 Octobre 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
II n'existe pas de sujets spécifiquement intellectuels; il existe plutôt un traitement Intellectuel de tous les sujets. Ainsi pourrait se résumer, la posture justement intellectuelle, de Jean-Emmanuel Pondi. Cet universitaire-Administrateur d'universités le confirme au fil de ses productions qui vont de la diplomatie, passant par la (géo) stratégie pour se retrouver dans les biographies. Même ce que les journalistes appellent les «faits de société» référence faite au harcèlement sexuel, ne résiste pas au regard docte de jean-Emmanuel Pondi.
L’universitaire est de retour avec: «Vie et mort de Mouamar-Al-Kadhafi». Un volume court mais dense, digeste mais profond, bâti autour de six chapitres. Un brin historien, jean-Emmanuel Pondi retrace brièvement l'histoire de Libye dans le premier chapitre. Ce qui le conduit au curricula vitae et studiorum de Kadhafi. Dans cette séquence, l'on apprend que le fils de Mouamar Mohamed Abu Minyar Kadhafi naquit le 7 juin 1942 à Syrtre. L'enfance de ce garçon unique fut bercée par les coups des canons de la seconde Guerre mondiale.
«Tardivement, vers l'âge de 9 ans, le Jeune Kadhafi est admis à l'école primaire de Syrtre». Il est le premier fils de sa famille à se frotter à l'école. Quelques années seulement après, il quitte l'école pour les casernes. Entreprenant, Kadhafi, fasciné par le président nationaliste égyptien Gamal A. Nasser, crée le «Mouvement des officiers unionistes libres». Le but de Kadhafi et ses onze compagnons du Mouvement «est moins de s'imprégner de la science militaire que de se préparer à renverser la monarchie libyenne jugée pro-occidentale». Mission accomplie en 1969 avec le renversement du Roi Idriss 1er.
Mais les relations entre Kadhafi, devenu le «Guide» de la Libye, et les puissances occidentales, USA compris, seront exécrables (et c'est un euphémisme). Les pommes de discordes sont nombreuses: le pétrole, le choix des fournisseurs d'armes de la Libye, le soutien du Guide aux organisations terroristes dans le monde, ... Mais entre Kadhafi et certains de ses pairs africains, ce n'est pas le grand-amour, même si ces derniers lui sont redevables à plusieurs égards (Investissements, payement de quote-part à l'Organisation de l'Unité africaine).
Le 23 septembre 2009, Mouamar Al-Kadhafi prend part à l'Assemblée générale de l'organisation des Nations-Unies. II y tient un discours à la «tonalité peu diplomatique, que d'aucun ont présenté comme les prémices de sa mort. Celle-ci survient le 20 août 2011. Y a-t-il un lien entre les deux faits? L'auteur ne répond pas à cette question. Il préfère inviter les Africains à en tirer des leçons. La première est factuelle: «la marginalisation politico-diplomatique de l'Afrique pendant la guerre libyenne». L'auteur propose une nouvelle approche pédagogique qui renforcerait les liens entre Africains...
«Vie et mort de Mouamar Kadhafi» qui s'ouvre par une introduction et se referme par une introduction confirme la maturité de son auteur mais, révèle aussi la «jeunesse» de l'éditeur, Afric'Eveil. En témoigne quelques omissions de note de bas de page (P.44) et de mots (pages 53, et 90).
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Un an après l'assassinat du leader libyen, l'universitaire camerounais revisite son œuvre.
II n'existe pas de sujets spécifiquement intellectuels; il existe plutôt un traitement Intellectuel de tous les sujets. Ainsi pourrait se résumer, la posture justement intellectuelle, de Jean-Emmanuel Pondi. Cet universitaire-Administrateur d'universités le confirme au fil de ses productions qui vont de la diplomatie, passant par la (géo) stratégie pour se retrouver dans les biographies. Même ce que les journalistes appellent les «faits de société» référence faite au harcèlement sexuel, ne résiste pas au regard docte de jean-Emmanuel Pondi.
L’universitaire est de retour avec: «Vie et mort de Mouamar-Al-Kadhafi». Un volume court mais dense, digeste mais profond, bâti autour de six chapitres. Un brin historien, jean-Emmanuel Pondi retrace brièvement l'histoire de Libye dans le premier chapitre. Ce qui le conduit au curricula vitae et studiorum de Kadhafi. Dans cette séquence, l'on apprend que le fils de Mouamar Mohamed Abu Minyar Kadhafi naquit le 7 juin 1942 à Syrtre. L'enfance de ce garçon unique fut bercée par les coups des canons de la seconde Guerre mondiale.
«Tardivement, vers l'âge de 9 ans, le Jeune Kadhafi est admis à l'école primaire de Syrtre». Il est le premier fils de sa famille à se frotter à l'école. Quelques années seulement après, il quitte l'école pour les casernes. Entreprenant, Kadhafi, fasciné par le président nationaliste égyptien Gamal A. Nasser, crée le «Mouvement des officiers unionistes libres». Le but de Kadhafi et ses onze compagnons du Mouvement «est moins de s'imprégner de la science militaire que de se préparer à renverser la monarchie libyenne jugée pro-occidentale». Mission accomplie en 1969 avec le renversement du Roi Idriss 1er.
Mais les relations entre Kadhafi, devenu le «Guide» de la Libye, et les puissances occidentales, USA compris, seront exécrables (et c'est un euphémisme). Les pommes de discordes sont nombreuses: le pétrole, le choix des fournisseurs d'armes de la Libye, le soutien du Guide aux organisations terroristes dans le monde, ... Mais entre Kadhafi et certains de ses pairs africains, ce n'est pas le grand-amour, même si ces derniers lui sont redevables à plusieurs égards (Investissements, payement de quote-part à l'Organisation de l'Unité africaine).
Le 23 septembre 2009, Mouamar Al-Kadhafi prend part à l'Assemblée générale de l'organisation des Nations-Unies. II y tient un discours à la «tonalité peu diplomatique, que d'aucun ont présenté comme les prémices de sa mort. Celle-ci survient le 20 août 2011. Y a-t-il un lien entre les deux faits? L'auteur ne répond pas à cette question. Il préfère inviter les Africains à en tirer des leçons. La première est factuelle: «la marginalisation politico-diplomatique de l'Afrique pendant la guerre libyenne». L'auteur propose une nouvelle approche pédagogique qui renforcerait les liens entre Africains...
«Vie et mort de Mouamar Kadhafi» qui s'ouvre par une introduction et se referme par une introduction confirme la maturité de son auteur mais, révèle aussi la «jeunesse» de l'éditeur, Afric'Eveil. En témoigne quelques omissions de note de bas de page (P.44) et de mots (pages 53, et 90).