Listes électorales : Elecam en deçà des 7 millions d’inscrits

Cameroun - Listes électorales : Elecam en deçà des 7 millions d’inscritsA la veille de la clôture de la refonte biométrique initiée par l’organe en charge des élections, un peu plus de 5 millions d’électeurs seulement ont été enregistrés.

Le sentiment est teinté à la fois de fierté et de déception. Une semaine avant la clôture initiale du processus d’inscriptions lié à la refonte des listes électorales en cours fixé au 28 février 2013, la ruée observée dans les postes fixes et mobiles déployés par Elecam avait laissé rêver. Elecam enregistrait alors un peu plus de 4 millions d’inscrits et ne désespérait pas d’en faire plus. Depuis, l’enthousiasme est retombé. L’annonce de la prorogation du processus pour un mois encore est venue comme pour atténuer la dynamique.

«Les dernières semaines avant la clôture initiale, nous atteignions les 300 000 inscriptions par semaine. Depuis, la tendance est à la baisse», résume une source de l’organe en charge des élections. Au 23 mars 2013, soit une semaine avant la fin de l’échéance, les chiffres d’Elecam pointent 5 232 921 inscrits. Soit un écart de 154 755 électeurs par rapport à la semaine précédente. «La tendance est baissière, analyse la source d’Elecam. De 300 000 inscrits par semaine, l’écart est tombé à 132 000 les semaines qui ont suivi la prorogation, avant de remonter quelque peu». Le constat est là.

Dans certains points d’inscription ouverts hier mercredi 27 mars 2013, l’affluence de dernière minute n’était pas grande. Alors même que les responsables d’Elecam se félicitent de la collaboration – sur le tard, regrettent-ils tout de même des partis politiques. «Vers la fin, tout le monde s’est lancé dans la course. Tous sans exception. Mais que de temps perdu, et que de voix aussi », affirme notre source.

Opération à controverses

Il y a peu de chances que le délai du 29 mars 2013 soit à nouveau prorogé. Ce d’autant plus qu’Elecam est déjà engagé sur un autre terrain : celui de l’organisation, le 14 avril 2013, des premières élections sénatoriales du Cameroun. Ses responsables s’étaient fixés un objectif de 7 millions d’inscrits, au regard de la taille de la précédente liste électorale dont l’élaboration, manuelle, avait laissé libre cours à des fraudes de plusieurs ordres. Avec un maximum de 5 500 000 inscrits à la fin du processus, si l’écart des dernières semaines est respecté, la performance n’est pas moins honorable. Elle vient cependant couronner une opération qui a été menée de manière quasichaotique l’organe indépendant en charge des élections.

La décision d’opérer une refonte du fichier électoral a été prise au sortir de l’élection présidentielle d’octobre 2011, eu égard aux nombreux doublons et triplons observés lors de cette échéance. Consensuelle au départ, celle-ci n’a pas moins charrié de nombreuses controverses. La première est liée au choix même de l’opérateur allemand Giesecke & Devrient. Sans expérience au niveau de la biométrie électorale, ce choix s’est fait en dehors des propositions d’Elecam sur directive personnelle du Chef de l’Etat, croit-on savoir, au point d’avoir  suscité les interrogations, voire la désapprobation des parlementaires du Bundestag. Une seconde controverse est liée

© Source : La Nouvelle Expression


31/03/2013
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