Lions Indomptables: Le non retentissant de Samuel Eto’o Fils
DOUALA - 31 AOUT 2012
© Jacques Doo Bell | Le Messager
On l’aime ou on ne l’aime pas, on devrait s’incliner devant la cinglante leçon de courage que le talentueux footballeur camerounais vient de donner à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
© Jacques Doo Bell | Le Messager
On l’aime ou on ne l’aime pas, on devrait s’incliner devant la cinglante leçon de courage que le talentueux footballeur camerounais vient de donner à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
On l’aime ou on ne l’aime pas, on
devrait s’incliner devant la cinglante leçon de courage que le
talentueux footballeur camerounais vient de donner à la Fédération
camerounaise de football (Fécafoot).
A travers cette fédération, aux dirigeants camerounais qui n’ont aucune considération pour leurs compatriotes. Cette fois-ci, Samuel Eto’o Fils a creuvé l’abcès. Combien de kilogrammes de pomade lui et d’autres fans camerounais du foot ont administré aux maux qui minent leur football jusqu’à présent ? A la Fécafoot comme dans toutes les instances camerounaises où ne trônent que des démiurges forts de leur science infuse, on reste de marbre, n’appliquant et n’infligeant aux autres que ce qui leur semble bon.
Vendredi dernier, ici même, je me suis attardé sur le naufrage de nos athlètes aux dernières olympiades de Londres. Je sais que du côté des dirigeants camerounais on dit : «ils n’ont qu’à parler et à écrire, ils vont nous faire quoi »? Quelqu’un du protocole du gouverneur de la Région du Littoral a cru me narguer un jour en me disant : « depuis que vous écrivez tout ce que vous écrivez là, qu’est-ce qui a déjà changé »? A-t-il seulement compris quelque chose dans mon silence ? Je ne le pense pas. Il est comme ce sot à qui on montrait la lune et qui ne se limitait qu’à regarder le doigt. Lui-même et ses chefs.
Le football camerounais ne varie point ma tension artérielle, quelles que soient les circonstances. A côté de cette discipline sportive, j’ai mes préférences qui ne sont pas moins planétaires et qui, au contraire du foot n’abrutissent pas tant ceux qui les suivent. Laissez-moi mon jardin secret. Mais j’ai pitié de tous ceux footeux, Camerounais surtout, que les dirigeants de la Fécafoot prennent pour des C…ou au mieux pour des canards sauvages.
Depuis les lendemains de la victorieuse campagne du Mondial d’Italie qui nous a surpris tous, en commençant par nos dirigeants, à cause de nos impréparations et improvisations, tout le monde était d’accord qu’il fallait vraiment faire quelque chose de sérieux pour maintenir ce football au niveau qu’il avait atteint. Mais on a continué avec les mêmes improvisations. Certains soutenaient même que « les préparatifs minutieux et méticuleux ne nous réussissent pas ». Je ne sais trop pourquoi. Il n’en demeure pas moins que dans certains de nos rendez-vous sportifs, on a intégré des marabouts dans la délégation. Ce qui ne nous a pas apporté grand chose, voire rien.
Avec quelques victoires à la coupe d’Afrique des nations, on s’est couvert de gloriole alors qu’en réalité ce n’était qu’un cache-sexe. Et nos chefs qui restent des chefs, même nus, ont continué de malmener ceux-là qui sont les auteurs de ces épopées qui les font pâmer de bonheur. Une pâmoison qui a inspiré au président Biya ce qu’il a appelé le « lion fighting spirit ». Légitime fierté ! Un concept que les différents satrapes placés au ministère des sports n’arrivent pas à capitaliser. De pauvres bougres !
Après un autre tournoi à Marakech au Maroc, il y a quelques mois, le fameux Marakechgate qui a fait monter le malaise latent du sein de l’équipe qui s’est disloquée alors qu’elle était attendue pour un match amical à Alger, on a cru faire porter le chapeau au capitaine Eto’o et à ses lieutenants – les animaux malades de la peste –suspendant la capitaine…pour 15 matchs. Puis on a allégé la sanction, la ramenant à 8 matchs, en attendant de lui ôter le brassard de capitaine, après son retour dans la tanière. Histoire du bâton et de la carotte. A-t-il senti le traquenard ? Toujours est-il que Eto’o Fils a craché dans le plat. Ce que beaucoup de Camerounais n’arrivent pas à faire, préfèrant, toute honte bue parfois, aller à Canossa.
Samuel Eto’o Fils prend certes un gros risque en déclinant l’invitation de l’entraîneur Denis Lavagne. Dans les milieux du football, on avance qu’on pourrait lui fermer toutes les compétitions. Avec possibilité d’extension au niveau international. La nouvelle affaire Eto’o ne fait donc que commencer. Avec en perspective d’importants flots d’encre et de salive. Chroniqueurs sportifs, à vos ordinateurs et micros !
Pour ma part, le cas Eto’o Fils va faire école ou jurisprudence. A vous de choisir. Il appelle néanmoins les dirigeants camerounais, à plus d’humilité et de responsabilité, car le désormais ancien capitaine des Lions Indomptables les met au pied du mur. Si le Cameroun était un pays sérieux, les torrents d’encre et de silence dont nous faisons état plus haut peuvent faire des ravages. Dans la mesure où cette affaire arrive à un moment où le mouvement sportif camerounais est truffé de querelles de primes. Les basketteuses qui viennent d’obtenir leur passeport pour l’Afro-Basket, les athlètes qui sont rentrés des jeux Olympiques de Londres en réclament aussi. Mais pourquoi donc toutes ces querelles quand on sait des mois avant que nos athlètes vont compétir et qu’ils ont des primes à percevoir.
La vérité c’est que les fonctionnaires qui ont infiltré le mouvement sportif comme d’autres domaines sont convaincus, on ne sait trop pourquoi, que « les athlètes ne méritent pas les sommes faramineuses d’argent » qui leur sont destinés. « Pourquoi des gens qui n’ont rien dans la tête doivent-ils gagner autant d’argent ? », disent les plus effrontés. Ils oublient que l’activité sportive est très éphémère et n’a pas de retraite pour ceux de nos athlètes qui ne s’adonnent qu’à ce qu’ils font de mieux et qui devrait les mettre à l’abri du besoin et de la mendicité. Il en est ainsi de nos créateurs des œuvres de l’esprit. C’est de leurs prestations sportives et artistiques qu’ils survivent et assurent leur avenir, pour ceux qui réussissent comme Samuel Eto’o Fils aujourd’hui, Bell Joseph-Antoine hier. Yannick Noah en tennis…
Combien sont-ils à l’image de Peter Moukoko (Pierre Moukoko Mbonjo) et son frère, le chirurgien Ngallè Mbonjo, dont la musique pour l’un, le football pour l’autre étaient des hobbies ? Evitons de travailler pour humilier nos compatriotes en hypothéquant leur avenir alors qu’ils ont en eux des potentiels à rentabiliser. Peut-on, de nos jours, briser la carrière de ce jeune homme qui, à son âge, est en train de réaliser ce qu’aucun de nos ministres n’a fait et ne fera même pas ? Grâce à lui de nombreux parents ont compris qu’en jouant au foot, on peut être quelqu’un. Pour peu qu’on y mette son cœur, sa volonté et surtout qu’on ait du talent, car comme dans tous les domaines de la vie « beaucoup sont appelés mais peu sont élus ». Divine sentence ! Arrêtez la carrière d’Eto’o Fils aujourd’hui, c’est de millions de personnes à travers le monde qui seront sevrés du plaisir de le voir jouer. Mais lui n’aura besoin ni de la Fonction publique camerounaise ni de la Cnps pour survivre. Son immense talent ne profite-t-il pas déjà à des valeurs montantes comme le jeune Fabrice Olinga de Malage en Espagne et bien d’autres poulains de la Fundesport qui vont évoluer dans quelques jours en Asie ? Des centaines de Camerounais peuvent aujourd’hui planifier leur quotidien grâce à Set Mobile. Au Gabon, on jure par Eto’o Fils. Eto’o n’est pas le produit d’un decret ? Son créateur, c’est le bon Dieu qui l’a gratifié du talent qu’il a su fructifier et dont les retombées font le bonheur des milliers et des milliers d’entre-nous. En commençant par les parasites qui gonflent les délégations sportives.
Le ministère des sports et les fédérations sportives sont là parce qu’il y a sportifs à encadrer et dont il faut encadrer la carrière et le devenir. En ne le faisant pas correctement, on n’est pas moins anti-patriote ou un traître à la cause nationale.
A travers cette fédération, aux dirigeants camerounais qui n’ont aucune considération pour leurs compatriotes. Cette fois-ci, Samuel Eto’o Fils a creuvé l’abcès. Combien de kilogrammes de pomade lui et d’autres fans camerounais du foot ont administré aux maux qui minent leur football jusqu’à présent ? A la Fécafoot comme dans toutes les instances camerounaises où ne trônent que des démiurges forts de leur science infuse, on reste de marbre, n’appliquant et n’infligeant aux autres que ce qui leur semble bon.
Vendredi dernier, ici même, je me suis attardé sur le naufrage de nos athlètes aux dernières olympiades de Londres. Je sais que du côté des dirigeants camerounais on dit : «ils n’ont qu’à parler et à écrire, ils vont nous faire quoi »? Quelqu’un du protocole du gouverneur de la Région du Littoral a cru me narguer un jour en me disant : « depuis que vous écrivez tout ce que vous écrivez là, qu’est-ce qui a déjà changé »? A-t-il seulement compris quelque chose dans mon silence ? Je ne le pense pas. Il est comme ce sot à qui on montrait la lune et qui ne se limitait qu’à regarder le doigt. Lui-même et ses chefs.
Le football camerounais ne varie point ma tension artérielle, quelles que soient les circonstances. A côté de cette discipline sportive, j’ai mes préférences qui ne sont pas moins planétaires et qui, au contraire du foot n’abrutissent pas tant ceux qui les suivent. Laissez-moi mon jardin secret. Mais j’ai pitié de tous ceux footeux, Camerounais surtout, que les dirigeants de la Fécafoot prennent pour des C…ou au mieux pour des canards sauvages.
Depuis les lendemains de la victorieuse campagne du Mondial d’Italie qui nous a surpris tous, en commençant par nos dirigeants, à cause de nos impréparations et improvisations, tout le monde était d’accord qu’il fallait vraiment faire quelque chose de sérieux pour maintenir ce football au niveau qu’il avait atteint. Mais on a continué avec les mêmes improvisations. Certains soutenaient même que « les préparatifs minutieux et méticuleux ne nous réussissent pas ». Je ne sais trop pourquoi. Il n’en demeure pas moins que dans certains de nos rendez-vous sportifs, on a intégré des marabouts dans la délégation. Ce qui ne nous a pas apporté grand chose, voire rien.
Avec quelques victoires à la coupe d’Afrique des nations, on s’est couvert de gloriole alors qu’en réalité ce n’était qu’un cache-sexe. Et nos chefs qui restent des chefs, même nus, ont continué de malmener ceux-là qui sont les auteurs de ces épopées qui les font pâmer de bonheur. Une pâmoison qui a inspiré au président Biya ce qu’il a appelé le « lion fighting spirit ». Légitime fierté ! Un concept que les différents satrapes placés au ministère des sports n’arrivent pas à capitaliser. De pauvres bougres !
Après un autre tournoi à Marakech au Maroc, il y a quelques mois, le fameux Marakechgate qui a fait monter le malaise latent du sein de l’équipe qui s’est disloquée alors qu’elle était attendue pour un match amical à Alger, on a cru faire porter le chapeau au capitaine Eto’o et à ses lieutenants – les animaux malades de la peste –suspendant la capitaine…pour 15 matchs. Puis on a allégé la sanction, la ramenant à 8 matchs, en attendant de lui ôter le brassard de capitaine, après son retour dans la tanière. Histoire du bâton et de la carotte. A-t-il senti le traquenard ? Toujours est-il que Eto’o Fils a craché dans le plat. Ce que beaucoup de Camerounais n’arrivent pas à faire, préfèrant, toute honte bue parfois, aller à Canossa.
Samuel Eto’o Fils prend certes un gros risque en déclinant l’invitation de l’entraîneur Denis Lavagne. Dans les milieux du football, on avance qu’on pourrait lui fermer toutes les compétitions. Avec possibilité d’extension au niveau international. La nouvelle affaire Eto’o ne fait donc que commencer. Avec en perspective d’importants flots d’encre et de salive. Chroniqueurs sportifs, à vos ordinateurs et micros !
Pour ma part, le cas Eto’o Fils va faire école ou jurisprudence. A vous de choisir. Il appelle néanmoins les dirigeants camerounais, à plus d’humilité et de responsabilité, car le désormais ancien capitaine des Lions Indomptables les met au pied du mur. Si le Cameroun était un pays sérieux, les torrents d’encre et de silence dont nous faisons état plus haut peuvent faire des ravages. Dans la mesure où cette affaire arrive à un moment où le mouvement sportif camerounais est truffé de querelles de primes. Les basketteuses qui viennent d’obtenir leur passeport pour l’Afro-Basket, les athlètes qui sont rentrés des jeux Olympiques de Londres en réclament aussi. Mais pourquoi donc toutes ces querelles quand on sait des mois avant que nos athlètes vont compétir et qu’ils ont des primes à percevoir.
La vérité c’est que les fonctionnaires qui ont infiltré le mouvement sportif comme d’autres domaines sont convaincus, on ne sait trop pourquoi, que « les athlètes ne méritent pas les sommes faramineuses d’argent » qui leur sont destinés. « Pourquoi des gens qui n’ont rien dans la tête doivent-ils gagner autant d’argent ? », disent les plus effrontés. Ils oublient que l’activité sportive est très éphémère et n’a pas de retraite pour ceux de nos athlètes qui ne s’adonnent qu’à ce qu’ils font de mieux et qui devrait les mettre à l’abri du besoin et de la mendicité. Il en est ainsi de nos créateurs des œuvres de l’esprit. C’est de leurs prestations sportives et artistiques qu’ils survivent et assurent leur avenir, pour ceux qui réussissent comme Samuel Eto’o Fils aujourd’hui, Bell Joseph-Antoine hier. Yannick Noah en tennis…
Combien sont-ils à l’image de Peter Moukoko (Pierre Moukoko Mbonjo) et son frère, le chirurgien Ngallè Mbonjo, dont la musique pour l’un, le football pour l’autre étaient des hobbies ? Evitons de travailler pour humilier nos compatriotes en hypothéquant leur avenir alors qu’ils ont en eux des potentiels à rentabiliser. Peut-on, de nos jours, briser la carrière de ce jeune homme qui, à son âge, est en train de réaliser ce qu’aucun de nos ministres n’a fait et ne fera même pas ? Grâce à lui de nombreux parents ont compris qu’en jouant au foot, on peut être quelqu’un. Pour peu qu’on y mette son cœur, sa volonté et surtout qu’on ait du talent, car comme dans tous les domaines de la vie « beaucoup sont appelés mais peu sont élus ». Divine sentence ! Arrêtez la carrière d’Eto’o Fils aujourd’hui, c’est de millions de personnes à travers le monde qui seront sevrés du plaisir de le voir jouer. Mais lui n’aura besoin ni de la Fonction publique camerounaise ni de la Cnps pour survivre. Son immense talent ne profite-t-il pas déjà à des valeurs montantes comme le jeune Fabrice Olinga de Malage en Espagne et bien d’autres poulains de la Fundesport qui vont évoluer dans quelques jours en Asie ? Des centaines de Camerounais peuvent aujourd’hui planifier leur quotidien grâce à Set Mobile. Au Gabon, on jure par Eto’o Fils. Eto’o n’est pas le produit d’un decret ? Son créateur, c’est le bon Dieu qui l’a gratifié du talent qu’il a su fructifier et dont les retombées font le bonheur des milliers et des milliers d’entre-nous. En commençant par les parasites qui gonflent les délégations sportives.
Le ministère des sports et les fédérations sportives sont là parce qu’il y a sportifs à encadrer et dont il faut encadrer la carrière et le devenir. En ne le faisant pas correctement, on n’est pas moins anti-patriote ou un traître à la cause nationale.