Lions indomptables : La part de vérité de Michel Zoah
Devant les députés dans la nuit de mardi, le Minsep a indiqué que les
relations sont au beau fixe entre l’Algérie et le Cameroun, alors que la
fédération algérienne aurait saisi la Fifa.
Dans
la nuit de mardi à mercredi dernier, au cours de la session plénière de
l’Assemblée nationale, consacrée à l’examen et à l’adoption du budget
2012, alors qu’il était interrogé par les députés, Michel Zoah, le
ministre des Sports et de l’Education physique a donné «sa part de
vérité» sur la situation qui prévaut en ce moment dans la tanière des
Lions indomptables. Le chef de ce département ministériel est revenu sur
ce qu’on sait déjà. En indiquant que cette situation naît du match
amical avorté contre l’Algérie, à la suite des revendications des
joueurs relatives au paiement des primes. Le gouvernement a pris des
dispositions pour que les responsables du mouvement sportif algérien
soient rencontrés. Idem en ce qui concerne les dirigeants de ces deux
fédérations. Toutefois, il a soutenu les relations entre les deux pays
sont au beau fixe, le gouvernement algérien n’ayant rien demandé. Par
contre, la fédération a exigé réparation des dépenses engagées, qui sont
réelles.
L'Algérie réclame un million de dollars Us (près de
500 millions de Fcfa) au Cameroun. Toutefois, de source bien introduite,
la Fécafoot se dit prête à payer la moitié. Ce qui ne satisfait pas les
Algériens, qui exigent au moins le paiement de 70% et auraient fini par
mettre leur menace à exécution, en saisissant la Fédération
internationale de football (Fifa). Même s’il est vrai, qu’on se serait
attendu à ce que les députés posent des questions que finale de la coupe
du Cameroun, dont la date n’est toujours pas connue. Ce qui bloque
d’ailleurs le début de la saison sportive. Ou encore, pourquoi les
médaillés de Maputo sont négligés, eux qui espèrent également être reçus
par le chef de l’Etat. Est-ce à penser que le sport n’a plus de côté
d’amour auprès du président de la République ? Et qu’en évitant de
parler de ces sujets, les députés ne souhaitaient probablement pas se
mettre le chef de l’Etat à dos ? A moins que ces élus ne soient pas
informés sur les autres sujets, qui fâchent, obnubilés qu’ils sont par
les Lions indomptables.
Critiques
Cependant, avant que
le ministre des Sports et de l’Education physique ne prenne la parole,
lors de la phase des questions, selon Dikalo dans son édition N°1480 du
mercredi 30 novembre, le président du groupe parlementaire Sdf, Joseph
Banadzen a tranché, tout en dénonçant la gestion du ministre des Sports
et de l’Education physique, Michel Zoah et celle du président de la
Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Iya Mohammed. «On a tout
changé pour permettre aux Lions indomptables de redevenir les Rois
d’Afrique : les entraîneurs, les joueurs, le capitaine, les ministres.
Dix ans après le Cameroun court toujours derrière un trophée
continental. La honte et l’humiliation frappent toujours aux portes de
l’équipe nationale, qui ne participera pas à la Coupe d’Afrique des
Nations prévue en début d’année 2012 au Gabon et en Guinée équatoriale.
Le président doit quitter la Fécafoot pour l’amour du pays », peut
notamment lire.
Pendant ce temps, les joueurs continuent, via
médias interposés, de décrier la gestion de la sélection nationale.
Benoît Assou Ekotto n’est pas tendre. Idem pour Jean II Makoun, qui
propose d’ailleurs que les joueurs signent une sorte de mémorandum, au
lieu que le capitaine, Samuel Eto’o Fils et son 1er Vice, Eyong Enoh
Tarkang soient les seuls à se présenter devant la commission
d’homologation et de discipline le 12 décembre prochain, bien loin de la
Fécafoot. Certaines indiscrétions parlent d’un hôtel de la place.
D’autant plus que c’est une décision, qui a été prise en groupe, a
soutenu Jean II Makoun, sur les ondes de Radio Tiemeni Siantou, hier
matin. Et comme si ça ne suffisait pas, Camfoot.com annonce que Javier
Clemente a porté plainte au Cameroun pour rupture abusive de contrat.
Celui-ci courrait jusqu’en juin 2012. En guise de réparation, il demande
500 millions de Fcfa. Pas moins ! Autant de situations qui concourent à
penser que le retour de la sérénité dans la tanière n’est pas imminent.
Priscille G. Moadougou