Lions Indomptables - Entraîneurs camerounais: Définitivement provisoires
Yaoundé, 03 Mai 2013
© Louis MATEA | Cameroon Tribune
Les nationaux ont souvent confinés au rôle de sapeurs pompiers.
Du pionnier Maurice Nnanya à Jean Paul Akono en passant par Raymond Fobété, Léonard Nséké, Jean Manga Onguene, Jules Frédéric Nyonga etc, les sélectionneurs camerounais des Lions indomptables connaissent des fortunes diverses. Leur passage sur le banc de touche laisse plus d'un observateur sans voix. Ils travaillent sans contrat, sans moyens de travail. Toutes choses qui ne peuvent que les exposer aux tentations, au mépris de certains dirigeants et supporters et à la fragilité. Comme techniciens locaux, seuls François Omam Biyik, alors adjoint de Javier Clemente, Ndtoungou Mpilé, assistant de Lavagne, ont déjà pu signer des contrats de travail en bonne et due forme avec l'équipe nationale fanion. Les entraîneurs vivent des primes de matches, des frais de mission et des appuis divers. Ils ne bénéficient pas d'une sécurité qui garantit le confort.
Jean-Paul Akono, l'actuel sélectionneur des Lions indomptables a remplacé le Français Denis Lavagne pour manque de résultats. Ce n'est pas la première fois que la fédération et le Ministère des Sports et de l'Education physique font appel à un technicien du terroir. C'est généralement lorsque l'équipe nationale traverse une crise de victoires qu'on les sollicite. Ainsi, après la débâcle camerounaise à la Coupe du Monde 94 aux Etats-Unis, Jules Frédéric Nyonga hérite du poste de sélectionneur des Lions indomptables. Il connait bien la maison pour avoir été l'adjoint de Claude Le Roy et d'Henri Michel. Malheureusement, les résultats ne suivent pas.
L'organisation administrative est défectueuse, les moyens financiers limités. Jules Nyonga, par la force des choses se transformera en manager-général. Il conduit l'équipe à la Can de 1996 en Afrique du Sud. Le Cameroun, après une laborieuse campagne des éliminatoires, est laminé. Il quitte la CAN 96 sans gloire. Le cas de Jean Paul Akono est davantage «dramatique». Médaillé d'or avec les Lions Espoirs en 2000, aux Jeux olympiques de Sydney, il est promu coach des Lions seniors, en lieu et place de Pierre Lechantre. En sept mois, il va souffler le chaud et le froid. Il va finir par être remercié. Les techniciens camerounais ne sont visiblement pas prophètes chez eux. D'où la question, qui taraude les esprits aujourd'hui: les techniciens camerounais ne sont-ils bons que pour les seconds rôles?
© Louis MATEA | Cameroon Tribune
Les nationaux ont souvent confinés au rôle de sapeurs pompiers.
Du pionnier Maurice Nnanya à Jean Paul Akono en passant par Raymond Fobété, Léonard Nséké, Jean Manga Onguene, Jules Frédéric Nyonga etc, les sélectionneurs camerounais des Lions indomptables connaissent des fortunes diverses. Leur passage sur le banc de touche laisse plus d'un observateur sans voix. Ils travaillent sans contrat, sans moyens de travail. Toutes choses qui ne peuvent que les exposer aux tentations, au mépris de certains dirigeants et supporters et à la fragilité. Comme techniciens locaux, seuls François Omam Biyik, alors adjoint de Javier Clemente, Ndtoungou Mpilé, assistant de Lavagne, ont déjà pu signer des contrats de travail en bonne et due forme avec l'équipe nationale fanion. Les entraîneurs vivent des primes de matches, des frais de mission et des appuis divers. Ils ne bénéficient pas d'une sécurité qui garantit le confort.
Jean-Paul Akono, l'actuel sélectionneur des Lions indomptables a remplacé le Français Denis Lavagne pour manque de résultats. Ce n'est pas la première fois que la fédération et le Ministère des Sports et de l'Education physique font appel à un technicien du terroir. C'est généralement lorsque l'équipe nationale traverse une crise de victoires qu'on les sollicite. Ainsi, après la débâcle camerounaise à la Coupe du Monde 94 aux Etats-Unis, Jules Frédéric Nyonga hérite du poste de sélectionneur des Lions indomptables. Il connait bien la maison pour avoir été l'adjoint de Claude Le Roy et d'Henri Michel. Malheureusement, les résultats ne suivent pas.
L'organisation administrative est défectueuse, les moyens financiers limités. Jules Nyonga, par la force des choses se transformera en manager-général. Il conduit l'équipe à la Can de 1996 en Afrique du Sud. Le Cameroun, après une laborieuse campagne des éliminatoires, est laminé. Il quitte la CAN 96 sans gloire. Le cas de Jean Paul Akono est davantage «dramatique». Médaillé d'or avec les Lions Espoirs en 2000, aux Jeux olympiques de Sydney, il est promu coach des Lions seniors, en lieu et place de Pierre Lechantre. En sept mois, il va souffler le chaud et le froid. Il va finir par être remercié. Les techniciens camerounais ne sont visiblement pas prophètes chez eux. D'où la question, qui taraude les esprits aujourd'hui: les techniciens camerounais ne sont-ils bons que pour les seconds rôles?